3 octobre 2020

Le Manoir de Bigards risque de tomber dans les mains du secteur privé

Philippe Brun et Diego Ortega, avec leurs collègues conseillers municipaux de l’opposition, viennent d’expérimenter le rôle ô combien difficile qui est le leur. Car l’atout maître de la majorité, c’est l’information et la connaissance des dossiers. Et surtout le choix de rendre publiques, ou non, les raisons qui aboutissent aux propositions soumises à l’approbation des conseillers municipaux. François-Xavier Priollaud, le maire, a compris qu’il avait face à lui des hommes et des femmes ayant jeté le passé et la rancune à la rivière et décidé à mener les combats qu’ils et elles jugent légitimes avec une méthode nouvelle : présenter des projets alternatifs à ceux de la majorité. Pour être efficace et comprise, l’opposition ne peut argumenter sur du sable. En la privant d’informations, M. Priollaud compte désamorcer un pétard qu’il voudrait mouillé.
Il en est ainsi du dossier Manoir de Bigards. Ce manoir, acheté par la municipalité d’Ernest Martin, est donc entré dans le domaine communal il y a plusieurs décennies. Il a servi à maints usages. Ateliers d’expression libre, salles de réunions accordées aux groupes politiques, Maison de la justice et du droit…et un jardin (dont on pense ce que l’on veut) a été réalisé sous une municipalité antérieure. Il reste que de l’argent public a été dépensé pour l’entretien et la sauvegarde des bâtiments. Le maire et sa majorité veulent vendre à un privé ce manoir et les terrains annexes. Comme elle a vendu l’espace Condorcet (ancienne banque de France) la municipalité actuelle propose la cession du Manoir de Bigards avec l’objectif d’en faire un hôtel de prestige. Dans le contexte économique actuel — il risque de durer longtemps — je souhaite bien du plaisir au repreneur sauf, bien évidemment, s’il acquiert pour une bouchée de pain cette propriété communale admirablement située en centre-ville. Lors de la dernière séance du conseil municipal, Philippe Brun et ses collègues ont demandé au maire la possibilité de consulter les cinq études financières réalisées dans le cadre d’une restauration sous l’égide de la municipalité. Le maire a refusé de leur communiquer ces études. Au-delà du geste lui-même qui entraînera sans doute une réaction de ses opposants, M. Priollaud, par son refus, fait acte de faiblesse. En quoi la consultation par l’opposition des études réalisées serait-elle un danger pour lui ? Si son choix est judicieux, il n’aura rien à craindre. De même, l’opposition, si elle est correctement informée, pourra argumenter à armes égales et les Lovériens seront juges des qualités et des défauts des différents projets. Je sais, pour avoir été un soutien de majorités et d’oppositions combien les rôles sont différents. N’est-ce pas l’occasion justement de réinventer la fonction des uns et des autres ? La démocratie et la transparence y gagneraient. La qualité du débat également.

2 octobre 2020

Au Sénat la gauche est condamnée à l'opposition pour toujours

Durant toute ma vie d’électeur, je n’ai pas eu de remords dans les votes qui ont été les miens jusqu’à aujourd’hui. Certes, il m’a fallu souvent faire un choix « contre » plutôt que « pour » mais comme j’ai toujours privilégié mes principes à ceux et celles qui étaient sensés les incarner, je n’ai pas à rougir de mes votes. J’ai quand même un regret. En 1969, le général de Gaulle a proposé un référendum visant à supprimer le Sénat dans sa forme actuelle. On sortait de mai 68, le général incarnait une forme désuète de la pratique du pouvoir mais avait largement triomphé aux élections législatives et une majorité pléthorique le soutenait. La Gauche était encore à la recherche d’une union, le parti communiste dominait de la tête et des épaules la gauche socialiste et radicale. A droite, tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes. Du moins apparemment. La proposition de référendum devait permettre au général de reprendre la main. Nenni. Ce fut l’occasion pour les centristes de se singulariser et de dire non au général comme le proposaient tous les opposants, dont Jean Lecanuet et Valéry Giscard d’Estaing. Un tremblement de terre politique allait s’en suivre. Fidèle à lui-même, le général avait prévenu. Si le non l’emporte avait-il affirmé, « je cesserais à midi (lundi) d’exercer mes fonctions. » Alain Poher, devenait ainsi président de la République par intérim. J’ai voté « non » comme beaucoup à gauche dont les représentants préconisaient de voter contre le général. Mais avait-on assez réfléchi ? Avait-on mesuré que la seconde chambre du Parlement allait être dominée ad vitam aeternam par la droite et qu’ainsi, quelle que soit la majorité dans le pays « réel » comme disent les populistes, ce sénat allait donner du fil à retordre à tous les gouvernements même quand ils étaient de couleur bleu…la couleur préférée de la droite française. En disant non au général, nous n’avons pas répondu à la question posée. N’avons-nous pas raté une belle occasion de remettre en cause ce bicamérisme et donc l’existence du sénat où l’alternance (sauf exception de 2014 à 2017) est quasi impossible ? Le Sénat, sur le papier, est le représentant des territoires. Ces territoires où les villes, les agglomérations et les métropoles sont sous-représentées au bénéfice des territoires ruraux puisque l’immense majorité des électeurs et des électrices sont des élu(e)s des campagnes. Ce sont ceux et celles qui ont voté dimanche dernier. Et ces élu(e)s n’appartiennent pas souvent au camp que Pierre Mendès France appelait « le camp du progrès. » Ainsi, eu égard au système, la gauche a vocation à demeurer éternellement minoritaire au sénat — les résultats récents en sont encore la preuve — rendant compliquées voire impossibles les modifications constitutionnelles quand il ne s’agit pas des lois ordinaires. Pour échapper à la majorité des 2/3 des parlementaires, seul un référendum populaire peut pallier cet obstacle. Il est mal vu, encore aujourd’hui, de proposer la suppression du Sénat comme il est mal vu de remettre en cause l’existence des départements. Aucune majorité ne prendra le risque de proposer l’une ou l’autre. Et pourtant. Sans sous-estimer le rôle de contrôle des actes du gouvernement par les deux chambres, je crois avoir eu tort, en 1969, d’avoir répondu non à la question posée par le général de Gaulle. Le Sénat, tel que proposé par le chef de l’Etat d’alors, aurait été profondément modifié et les régions auraient vu le jour dès cette époque puisque la régionalisation était le second volet du référendum. Que de temps perdu et quelle occasion ratée ! L’élection de M. Gérard Larcher à la présidence du Sénat, sans opposant, ne fait que confirmer la domination d’un courant de pensée qui, sous des noms différents (LR, UDI, MODEM, RDSE, Nouveau centre etc…) défend peu ou prou la même politique. A l’Assemblée nationale, les clés du pouvoir sont dans les mains des représentants du peuple. Même si on n’apprécie pas toujours les résultats des législatives, ils s’imposent à tous et à toutes. Et l’alternance y est possible. Le Sénat, lui, demeurera encore longtemps une forteresse pour une droite indétronable.

30 septembre 2020

Biden OK, Trump KO

Les sondages effectués une heure après le débat de la nuit passée donnent Joe Biden nettement vainqueur de Trump par 60 % contre 28 % ! Alors que certains attendaient que le président sortant ne fasse qu’une bouchée du Démocrate, l’ancien vice-président de Barack Obama, malgré les insultes et les interruptions, est parvenu à exprimer ce qu’il veut pour l’Amérique. Trump est apparu fidèle à lui-même : fanfaron, hâbleur, menteur, peu enclin à entrer dans les détails de son projet encore très nébuleux. Il avait promis à ses troupes et aux mouvements intégristes d’extrême-droite une victoire par KO. Peine perdue ; Trump, à aucun moment, n’a été à la hauteur de sa fonction. Joe Biden a fait mieux que résister. Il a même promis de participer aux deux prochains débats télévisés alors que son entourage s’interrogeait sur sa présence. Des débats comme celui-là ne le feront peut-être pas gagner, en tout cas, ils ne le feront pas perdre. Il faut espérer, pour les habitants des Etats-Unis, d’abord et pour le monde entier ensuite, que Biden sortira vainqueur de son duel final le 3 novembre prochain. Son élection permettrait le retour des USA dans le concert des nations, à l’ONU et dans les instances internationales que Trump a torpillées constamment. Prenons un exemple : l’accord de Paris sur le climat. Trump nie le réchauffement climatique. Il va jusqu’à assurer aux élus de Californie que le froid va bientôt arriver pour mettre fin aux incendies qui, depuis des semaines, ravagent cet état et font de nombreuses victimes. Cette affirmation rejoint les bêtises du président américain actuel quand il proposait il y a encore peu de temps aux malades de la COVID-19 de se soigner à l’eau de javel. Que 40 % des électeurs (trices) américain(e)s soutiennent encore ce psychopathe pervers narcissique, cela les regarde. Ils ne devraient pourtant pas oublier que l’homme aux 750 dollars d’impôts par an a tiré toutes les ficelles fiscales possibles pour passer au travers des gouttes imposables. 70 000 dollars de coiffeur, des dizaines de milliers de dollars pour l’argenterie et le linge de la résidence de Mar el lago en Floride… le New York Times a sorti fort à propos les frasques du contribuable Trump. Ce dernier ne contribue pas beaucoup au pot commun. Biden a bien fait de faire imprimer ce slogan valable pour la quasi totalité des contribuables américains : « je paie plus d’impôts que Trump ». Vous me direz, c’est normal. Un homme qui ne vit que pour « dealer » pense, agit, se comporte en dealer. Interpellé par Hillary Clinton sur sa feuille d’impôt supposée, Trump avait répondu « qu’il était malin. » Plus malin que les autres, voulait-il signifier. Qu’importe. Ses tweets provocateurs n’auront jamais le même poids qu’une enquête journalistique de plusieurs années à laquelle il ne peut répondre que « fake news. (1) » Sauf que les preuves sont publiées, étayées, visibles par tous. Trump est nu. Pour ne pas dire nul. La leçon de ce débat est valable en France. Quand ils ont face à eux des hommes et des femmes préparées, les populistes ne font pas le poids. Ces derniers marchent au simplisme, au « bon sens » comme dirait Dupont-Aignan qu’on a vu plus souvent couché que debout. Marine Le Pen voulait même en faire son premier ministre. J’ose à peine imaginer l’état d’une France façonnée par ces histrions trumpistes. (1) Fausses nouvelles. A ce propos le Washington poste a recensé les mensonges de Trump. Ses journalistes en ont comptabilisé plus de 20 000 en quatre ans !

29 septembre 2020

Pour Hervé Morin, président de la région Normandie, l'information des citoyens ne compte pas

Je suis actuellement dans une région de France autre que la Normandie. J’ai sous les yeux le journal mensuel du conseil régional. Les responsables de la publication (des élus de droite) veillent à permettre à tous les groupes politiques de s’exprimer — ils sont six — mais le plus important est que ce journal fourmille d’informations dans tous les domaines de compétences de l’assemblée régionale. Ces compétences, depuis l’adoption de la loi sur les territoires, sont évidemment très importantes pour la vie quotidienne des habitants. Elles concernent aussi bien les lycées que le développement économique et l’emploi, les transports (routiers et ferroviaires) la transition écologique et les contrats de plans passés avec les métropoles et les communautés d’agglomérations, sans oublier toutes les actions entreprises pour protéger la population de la Covid-19. En période de crise sanitaire, l’intérêt des efforts de toutes les collectivités réside dans une mutualisation des actions. Le soutien à l’emploi et aux entreprises, en plus des programmes de l’état, doit se traduire par des aides massives en faveur de la relocalisation des activités et la protection des PME-PMI les plus sévèrement touchées par la crise. Les articles du journal que je lis expliquent aux habitants de la région le pourquoi du comment des sommes engagées et justifient les choix opérés. En Normandie, nous n’avons pas cette chance. Le président de la région (cinq départements) M. Hervé Morin, a décidé, dès sa prise de fonction, que les habitants seraient privés d’un journal qui avait, lors des gestions précédentes, « imprimé » sa marque auprès des habitants. Depuis cinq ans, donc, nous ne disposons d’aucune information relative aux décisions et investissements décidés à Caen ou à Rouen, les deux capitales régionales. La presse (quotidiens et hebdomadaires) assez riche en Normandie, ne suffit pas. Les réseaux sociaux non plus. On voit bien avec Trump combien ces canaux véhiculent de fausses nouvelles et de mensonges. Je considère donc qu’il est du devoir élémentaire des élus d’informer la population des actions engagées en son nom en utilisant des vecteurs responsables. L’élection d’une majorité ne lui donne pas tous les droits. C’est d’ailleurs à sa manière de traiter l’opposition qu’on juge sa capacité à faire vivre le contradictoire, le fondement même d’une vie démocratique transparente. En 2020, il existe des collectivités : la Région Normandie ou le département de l’Eure dont l’exécutif ne rend aucun compte de ses actions ou de ses projets. Hervé Morin trouve pourtant le temps de venir au Neubourg vanter les qualités littéraires d’un ouvrage sous son nom édité en 2019. Il devrait également se soucier des besoins d’informations de ceux et celles qui, l’an prochain, seront appelés à désigner leurs nouveaux (nouvelles) conseillers régionaux. Il est absolument inadmissible que pendant les cinq années de son mandat, M. Morin n’ait pas jugé utile de délivrer une seule information écrite et publique concernant la vie de notre région. M. Morin n’est pas seul. Il a autour de lui des vice-président(e)s doté(e)s de délégations. Ils (et elles) aimeraient peut-être défendre leurs propositions devant des citoyen(nes) dont le jugement sera décisif lors du vote. J’invite les élus de l’opposition (toutes tendances confondues) à interpeller sur ce sujet le président Morin lors d’une prochaine réunion du conseil régional. Sa réponse nous éclairerait.

28 septembre 2020

La République en marche trébuche aux sénatoriales dans l'Eure

La victoire de la droite, toutes tendances confondues aux sénatoriales dans l’Eure n’est pas une surprise. Le score de Sébastien Lecornu (LREM) est sans doute une déception pour une personnalité montante et qui espérait bien décrocher deux élus ! Comme M. Lecornu va conserver son poste de ministre, Mme Duranton se succédera à la elle-même sans assurance d’occuper son siège pour la durée légale du mandat. Hervé Maurey (LR), rusé et persévérant, est donc récompensé en gagnant l’élection pour lui-même et pour la fille du sénateur Pluchet, arrivée là plus sur son nom que pour son action locale. L’Eure est en effet un drôle de département. Les dynasties s’y développent depuis des décennies. On a eu les de Broglie, les Tomasini, n’en jetez plus ! Mairies, Parlement, on trouve un fils là, une fille là-bas, parfois le seul nom suffit pour tout brevet de civisme et d’engagement. Timour Veyri (PS) le candidat de la gauche unie (sans les écologistes) devra donc attendre des jours meilleurs pour décrocher un mandat sénatorial. Compte tenu du mode d’élection (second degré) et de l’origine essentiellement rurale des électeurs (trices) il faudrait un miracle pour que la gauche y retrouve ses petits. L’alternance sénatoriale n’a joué qu’une seule fois — nationalement — au cours des cinq décennies écoulées et ce n’est pas demain que la Haute Assemblée, comme on dit, acceptera de modifier un mode de scrutin qui bénéficie à la droite en permanence. Hier, Marie -Noëlle Lienemann, sénatrice non renouvelable, évoquait sur Public Sénat la nécessité de mieux représenter les villes et les métropoles pour atteindre un équilibre des territoires. Qui osera proposer une réforme nécessitant l’accord des deux chambres du Parlement ? On ne connaît pas de sénateur ayant envie de se faire hara kiri. Le bilan de ces sénatoriales est un signe inquiétant pour la République en Marche. Sur les 1900 et quelques inscrits, M. Lecornu ne recueille que le tiers des voix. C’est peu pour l’ancien président du conseil général, ancien maire de Vernon, dont la marche en avant devait permettre à LREM de gagner deux sièges de sénateur. Dans la jeune carrière de M. Lecornu, le faux pas de ce dimanche sera vite oublié. Lors des vents contraires qui ne manqueront pas de se lever, tôt ou tard, il retrouvera son siège de sénateur puisque la loi permet aux ministres mis en congé de ne plus passer par des partielles et de retrouver leur siège de parlementaire. Mme Nicole Duranton aurait-elle choisi le mauvais cheval ? Les résultats en chiffres : Liste Maurey (LR), 953 voix, Liste Lecornu (LREM) : 589 voix, Liste Véry (PS,PC,Génération S, Place publique): 306 voix, liste Sanchez (EELV) : 45 voix.

25 septembre 2020

La culture à Louviers : un aimable divertissement





Lors des journées du Patrimoine, l’agglomération Seine-Eure proposait un événement a priori prometteur : une exposition design au château de Pinterville ! Quelle ne fut pas la déception de certains visiteurs en découvrant que le design n’était en fait qu’un argument de communication comme il pourrait être un argument dont abusent les enseignes de vente de meubles…L’expo design n’était rien d’autre qu’une présentation de fin de stage d’une semaine suivie par des artisans du Département à "la Filature, lieu propice à la création de valeur, since 2017 » ! Glissement de sens assuré.

La ville de Louviers n’est d’ailleurs pas en reste en opérant un glissement de sens identique avec la culture. J’avais cru comprendre que Stéphane Bern était dans les petits papiers de la municipalité pour soutenir son éventuelle action de restauration de certains monuments culturels. Je me trompais. En fait Stéphane Bern fait du business et donne des spectacles pour lesquels un loto ne serait jamais de trop. Pensez donc : « Vous n’aurez pas le dernier mot »vous en coûtera 40 euros ou 24 si vous êtes près de vos sous. Je lis que M. Bern nous emmènera (waouh !) dans les coulisses de l’Histoire avec un grand H…tandis que Michel Drucker, dont la présence télévisuelle remonte à la préhistoire du genre, jouera « De vous à moi » quelques temps plus tard. Le cachet du présentateur de « vivement dimanche » doit être quant à lui plus abordable (puisque les places sont à 32 ou 20 euros)  mais tout de même : Il s’agit d’un coût relativement élevé pour un aimable divertissement qu’on aura bien du mal à qualifier de culturel. Il en va ainsi depuis que la municipalité actuelle a décidé de réduire sa subvention à la Scène nationale et par conséquent de réduire également la voilure en nombre de spectacles de qualité. Bern et Drucker sont des vedettes du petit écran. Ce qu’ils y accomplissent n’est ni nul, ni indigne. Ils font bien leur métier. Mais l’animation télévisuelle n’a rien à voir avec des moments qui font sens et vont au-delà du rire ou du sourire.

23 septembre 2020

La SED de Louviers reprend le cycle de ses conférences le 8 octobre prochain

La SED (Société d’études diverses de Louviers et sa région) reprend le mois prochain, le cycle de ses conférences, mais en tenant compte des contraintes qu’impose la crise sanitaire. Les animateurs de la société demanderont donc à tous de porter un masque. D’autre part, chaque fois que ce sera possible, Les séances auront lieu dans une salle suffisamment vaste pour permettre le respect des distances barrière. Ainsi, la première de nos conférences mensuelles aura lieu le jeudi 8 octobre à 18 heures, non à l’Hôtel de ville, mais dans la salle du Moulin, rue des Anciens combattants d’Afrique du Nord. L’invité, M. Jean-Claude Courteille, spécialiste des questions spatiales, abordera un sujet en phase avec les débats actuels : « Les satellites au service de l’environnement ».

L’activité spatiale a trois grandes composantes : l’exploration de l’univers, les vols habités, les satellites regardant la planète au service des États, de l’économie et de l’environnement. Jean-Claude Courteille, qui a fait une très grande partie de sa carrière au CNES (Centre national d’études spatiales), présentera, au cours d’une conférence illustrée, l’apport des satellites à la préservation de l’environnement. Dans un premier temps, sera évoqué le cadre général des acteurs spatiaux dans le monde. Nous verrons ensuite comment les satellites fournissent des données essentielles aux climatologues et aux scientifiques pour mieux comprendre l’évolution passée et future du climat. Face au réchauffement et au dérèglement climatiques, des mesures d’atténuation et d’adaptation seront aussi évoquées. Enfin, dans un troisième temps, le conférencier montrera les nombreuses applications spatiales au service du développement durable.

 

L'opéra de Wagner, Tannhaüser, sera donné en direct le 3 octobre sur écran au Théâtre de l'Arsenal de Val-de-Reuil


Pour Tosca, le théâtre des arts était plein. (photo JCH)

Avec la retransmission de l’œuvre de Richard Wagner, Tannhäuser,
samedi 3 octobre, au Théâtre de l’Arsenal, la Ville de Val-de-Reuil, avec l’Opéra Rouen Normandie, lance un parcours gratuit de découverte de l’art lyrique

 

Les 26 septembre et 3 octobre prochains, la Ville de Val-de-Reuil, l’Opéra de Rouen Normandie et la compagnie Accentus, centre national d’art lyrique, s’associent pour vous faire vivre une expérience musicale unique alliant sensibilisation, approche pédagogique autour de la retransmission sur grand écran de l’œuvre monumentale de Richard Wagner avec une ambition commune : favoriser l’accès à la culture et démocratiser l’art lyrique auprès de tous les publics. Parmi les 10 communes normandes à qui cette retransmission a été proposée, Val-de-Reuil est la seule à offrir au plus large public ce parcours de pratique et de diffusion vocale et polyphonique.

 

Fort du succès du concert symphonique organisé l’an passé au Stade Jesse Owens devant 4.000 spectateurs venus de toute la Région Normandie, puis des deux diffusions sur écran géant du Barbier de Séville de Rossini et de Madame Butterfly de Puccini, qui avaient cumulé plus d’un millier d’entrées, ce nouveau rendez-vous dédié à l’art lyrique sera l’occasion pour les Rolivalois et les habitants de toute l’Agglomération Seine-Eure qui se joindront à eux de se laisser emporter par la magie de l’un des opéras les plus emblématiques du compositeur allemand. 

 

Une grande retransmission au Théâtre de l’Arsenal

 

Samedi 3 octobre, à 18h00, diffusé en direct depuis la scène du Théâtre des Arts de Rouen, Tannhäuser, le cinquième opéra composé par Richard Wagner en 1845, sera donc visible gratuitement et sur grand écran au Théâtre de l’Arsenal. Novices, aficionados ou curieux de découvrir l’art lyrique, 300 personnes, dans une jauge qui garantira le strict respect des gestes barrière et de la distanciation physique entre les familles, pourront être accueillies lors de cette soirée dédiée à l’opéra. Mis en scène par David Bobée, à la tête du Centre Dramatique National Rouen Normandie, dirigé par le chef allemand, Rudolph Piehlmayer, régulièrement invité à prendre la direction des Opéras de Berlin et de Tokyo, les plus belles voix de l’opéra classique résonneront dans le plus grand Théâtre du département de l’Eure. Pendant plus de 3h45, Stefan Vinke, ténor, élu artiste masculin de l’année en 2000 par le magazine Opernwelt, Catherine Hunold, soprano, présentée comme l’héritière de Régine Crespin ou encore Samuel Hasselhorn, baryton, lauréat du Concours Reine Elizabeth 2018, tiendront les rôles principaux de cette distribution aux côtés de 90 musiciens et choristes de l’Orchestre régional de Normandie.

 

Un plateau de musiciens et d’artistes de renommée internationale, une performance vocale exceptionnelle, une œuvre d’un compositeur qui a marqué l’histoire de l’opéra de son empreinte, un théâtre reconnu dans toute la Normandie pour ses grandes qualités acoustiques, une retransmission bénéficiant de l’expérience, de l’appui et des moyens techniques des équipes de France Télévision, samedi 3 octobre, c’est un grand moment de musique et de spectacle lyrique auquel la Ville vous invite à assister.

 

Dès à présent, réservez vos places à l’aide des moyens de réservation ouverts par la Ville en appelant au 02.32.59.42.12 ou en remplissant le formulaire d’inscription en ligne disponible sur https://platform.eventboost.com/e/l'op%c3%a9ra-de-richard-wagner-%c2%ab-tannh%c3%a4user-%c2%bb---th%c3%a9%c3%a2tre-de-l%e2%80%99arsenal-/24765

 

Une initiative privilégiée au chant

 

Afin d’accompagner et d’impliquer le plus grand nombre de spectateurs dans l’événement, cette soirée sera précédée, une semaine auparavant, samedi 26 septembre, de trois sessions d’initiation à la pratique vocale et polyphonique. À 14h30, 15h30 et 17h30, dans l’auditorium du Conservatoire de musique et de danse de Val-de-Reuil, des ateliers de 45min à 1 heure, animés par un quatuor de chanteurs professionnels issus du chœur Accentus, à l’origine, notamment, de la création du Centre national d’art vocal, seront proposés à 120 personnes. Chanteurs amateurs ou choristes confirmés, pour tous les âges, toutes les tessitures et toutes les voix, pour connaître les secrets d’un opéra et apprendre à donner de la voix, ces trois sessions, d’un haut niveau artistique, sont ouvertes à tous gratuitement en s’inscrivant au 02 32 59 42 12 ou sur la plateforme de réservation développée par la Ville (https://platform.eventboost.com/e/ateliers-de-chant-au-conservatoire-de-musique-et-de-danse/24763)

 

À travers ce projet, la Ville de Val-de-Reuil et l’Opéra Rouen Normandie ouvrent un nouveau chapitre de leur partenariat. Parce que la musique classique ne doit pas être réservée à une élite, parce que l’opéra est une évasion et un émerveillement, parce que, bien que chacun puisse en saisir l’émotion, trop de gens sont intimidés à l’idée d’aller écouter des œuvres du grand répertoire, la Mairie de Val-de-Reuil a décidé d’aller plus loin en offrant au public un parcours complet de découverte d’une œuvre emblématique de l’opéra romantique. À Val-de-Reuil, c’est l’Opéra qui vient aux Rolivalois.

 

À l’approche de cette semaine dédiée à l’Opéra, Marc-Antoine Jamet a déclaré : Ce double évènement porte en lui la volonté de la municipalité de resserrer encore ses liens avec l’Opéra Rouen Normandie, de rapprocher et de faire travailler ensemble tous les acteurs culturels de la commune et de faciliter l’accès à tous les arts et toutes les cultures. Je me réjouis tout d’abord que la Ville et l’Opéra Rouen Normandie développent de nouvelles formes de collaboration. Je veux en remercier son directeur, Loic Lachenal, et toutes les équipes de l’Opéra qui nous font confiance pour mener à bien ces projets innovants. Ensemble, nous avons osé. Ensemble, nous avons gagné. Je souhaite que l’Opéra nous fasse d’autres propositions. La fréquentation des spectacles et des diffusions accueillis à Val-de-Reuil au cours des deux dernières sont là pour en témoigner. Des captations audiovisuelles pour réunir un nouveau public, attirer de nouveaux spectateurs, les inciter à ouvrir les portes des théâtres et des salles de spectacle, c’est également l’objectif que poursuit cette nouvelle retransmission. Cette semaine placée sous le signe de l’Opéra augure, je le souhaite, l’organisation, à Val-de-Reuil, au Stade Jesse Owens, d’un nouveau grand concert symphonique. Ce projet met également en avant le travail de complémentarité et de cohérence que doivent mener l’ensemble des partenaires de la culture à Val-de-Reuil. Sous l’égide de la Ville, Opéra, Théâtre de l’Arsenal, Conservatoire se sont rapprochés et entendus pour organiser cet évènement. Je veux le saluer. Il faut continuer et amplifier cette dynamique pour aboutir à un véritable agenda culturel municipal. Enfin, ce rendez-vous de l’art lyrique rejoint de nombreuses autres initiatives : programme de lecture publique, expositions picturale ou photographique, découverte du patrimoine architectural de la Ville, concours pour la mise en peinture d’un nouveau mur pignon. Ces projets, la Ville les conduira cette année avec le nouveau directeur culturel. Il faut que notre Ville continue d’être le pôle culturel de son Agglomération. À Val-de-Reuil, la vie culturelle ne doit jamais s’arrêter. 

 

 

22 septembre 2020

Les sénatoriales : pour le ministre Sébastien Lecornu, Stop ou encore…

Sébastien Lecornu à Andé. (photo JCH)

C’était attendu mais peut-être pas d’une manière aussi  violente. Les scores obtenus par les candidats estampillés LREM lors des législatives partielles de dimanche dernier, sont ridiculement faibles. Aucun d’entre eux n’est même qualifié pour le second tour qui verra LR et le PS reprendre quelques couleurs, au contraire de l’extrême droite fortement pénalisée. Avant même ce premier tour, des voix contestataires se sont fait entendre au sein du mouvement macronien. On reproche à ses responsables leur passivité, leur faiblesse argumentaire, leur rôle de suiveurs aveugles et sourds. Cette crise, car il s’agit bien d’une crise, sera durable. Et elle fera sans doute sentir ses effets lors des toutes prochaines élections sénatoriales.

Dans notre département de l’Eure, la droite est emmenée par M. Maurey sénateur sortant, qui a composé une liste dans la tradition de notre département fortement rural. Il a face à lui, la liste de Sébastien Lecornu qui, pour être encore jeune, a les dents longues. Il sait que son poste ministériel prendra fin un jour et qu’il sera toujours temps de récupérer un siège de parlementaire, bien au chaud, au Sénat. Pour ce faire, il doit compter sur le soutien des grands électeurs dont le comportement peut surprendre. A ses côtés, M. Lecornu a adoubé Nicole Duranton, sénatrice sortante qui aime bien les ors du Palais du Luxembourg et en queue de liste Ladislas Poniatowski, ancien ami de M. Maurey. M. Poniatowski doit être la locomotive poussant la liste LREM.

A Gauche, Timour Veyri, pour le PS a réussi à rassembler les partis qui s’en réclament, sans EELV. Les Verts veulent compter leurs soutiens. Si l’élection, à la proportionnelle pour les trois sièges, n’a pas été réglée dès le premier tour on peut imaginer un rassemblement de gauche eurois, anticipant ainsi de futures listes régionales ou départementales, et l’élection d’un candidat de gauche. La vraie inconnue réside dans le score de Sébastien Lecornu. Obtiendra-t-il le soutien de ceux qui voient en lui l’élu vernonnais, ancien président du conseil général de l’Eure ou fera-t-il l’objet d’un rejet plus global contre la politique du gouvernement auquel il appartient ?

20 septembre 2020

L'opposition lovérienne de gauche est aussi une force de propositions

Les orateurs et oratrices d'un jour. (photo JCH)

  

Les temps ne sont pas aux réjouissances. La Covid-19 entame sa seconde vague,  Navalny (l’opposant de Poutine) doit la vie aux médecins allemands, il n’est pas dit que Donald Trump malgré ses mensonges, ses erreurs, ses crises de politicopathe, ne sera pas réélu. En France, la droite tente d’exister, le centre est macronien et la gauche nationale est divisée comme au plus beau temps des duels Marchais-Mitterrand sauf que la gauche ne pèse plus que 40 % dans l’électorat, toutes tendances confondues. Et comme on marie mal les carpes et les lapins, on ne voit pas comment, demain, les Insoumis retrouveront les socialistes ou comment les écologistes parviendront à faire accepter au plus grand nombre qu’un arbre de Noël est plus heureux vivant que mort.

 

A Louviers qui sait si de nouvelles élections municipales (improbables sans doute mais…) suite à des décisions judiciaires (administratives) n’occuperont pas le quotidien de ceux qui sont aux affaires ou qui aspirent à y être. Comme un homme (ou une femme) prévenu(e) en vaut deux, la gauche lovérienne, dans toutes ses composantes semble réussir aujourd’hui ce qu’il eût été bien utile de faire hier : s’unir. En effet, si des élections municipales ont lieu bientôt ou plus tard,  la seule chance pour la gauche de retrouver le chemin de l’hôtel de ville passe par une union à la fois des hommes et des femmes mais aussi des programmes dans ce qu’ils ont de commun pour toute personne se disant de gauche : la justice sociale, l’égalité des chances, la défense des libertés et de la laïcité, sans oublier évidemment la protection et l’élargissement des services publics ainsi que la défense de l'environnement qu'il soit urbain ou rural. Dans ces domaines, la gauche tout entière peut trouver sa pitance énergétique.

 

Philippe Brun, Diego Ortega, Ingrid Levavasseur, Marine Dugord, Alexis Fraisse, Magali Collard, et leurs collègues de l’opposition de gauche du conseil municipal s’étaient donné rendez-vous ce samedi dans le jardin du Manoir de Bigards pour faire du 19 septembre le jour où tout a commencé de la nouvelle vie de la « future » équipe municipale. Certes, il coulera encore beaucoup d’eau sous les ponts de Louviers et on cassera encore beaucoup de cailloux sur sa route avant qu’un maire de gauche retrouve le fauteuil qu’occupèrent Pierre Mendès France, Auguste Fromentin, André Vincelot, Ernest Martin, Henri Fromentin, Franck Martin, les autres maires se réclamant ou de la droite ou du centre-droit. Mais il faut un début à tout et l’union, comprise comme un impératif, est en marche.

 

Ce samedi, tous et toutes portaient le masque de rigueur pour écouter les orateurs dont les interventions courtes proclamaient une forme d’amitié et de solidarité. Philippe Brun reconnut, le premier, que la division avait sans doute coûté des voix (trois listes !) mais que la Covid, surtout, n’avait pas aidé la gauche à retrouver ses petits. En mars dernier, le quartier des Acacias a voté (vote populaire) à 25 % quand le centre-ville, favorable au maire, faisait le plein. D’où cette élection surprise dès le premier tour de l’équipe formée autour de François-Xavier Priollaud, récompensé qu’il fut de son travail de fourmi auprès des associations et des graines semées par Mme Terlez et M. Bidault dans certaines strates sociales de la ville. Diego Ortega se plut à se féliciter de ce renouveau et insista sur un point : l’opposition est une force de propositions ce qui oblige la municipalité à mieux justifier ses choix et à motiver ses refus. Diego Ortega saluant ainsi le travail de son collègue Brun particulièrement pointu dans l'étude des dossiers.

 


Pour gagner que faut-il faire ? S’unir, c’est dit et c’est fait. Mais aussi labourer, labourer encore avec tous les moyens de communications possible. La presse locale, certes, mais surtout les réseaux sociaux qu’il faut investir et un journal dont le ton devrait être sérieux sans être ennuyeux. Les jeunes générations se détournent de la politique non parce qu’elles s’en désintéressent mais parce que l’offre politique use de messages vieillis qui n’accrochent pas. Je ne dis pas que c’est facile. Mais on peut faire confiance à Philippe Brun et ses amis pour
humer l’air du temps et engager un travail de fond au sein du conseil municipal ou du conseil d’agglomération au sein desquels ils ont déjà fait avancer leurs arguments.

 

Le Manoir de Bigards abandonné.

Dans le jardin du Manoir de Bigards, les convives d’un jour ont profité, peut-être pour la dernière fois, d’un équipement public dont la dégradation se lit à vue d’œil. Le maire veut, en effet, vendre ce lieu à un privé pour y réaliser un hôtel haut de gamme. J’ignore si le contexte économique s’y prête. Mais après l’ancienne banque de France, le Manoir de Bigards…voilà des signes qui ne trompent pas. Le choix du Manoir de Bigards par les hôtes d'un jour n'avait donc rien d'anecdotique. Ils se battront pour le conserver dans le patrimoine communal.