Sébastien Lecornu à Andé. (photo JCH)
C’était attendu mais peut-être
pas d’une manière aussi violente.
Les scores obtenus par les candidats estampillés LREM lors des législatives
partielles de dimanche dernier, sont ridiculement faibles. Aucun d’entre eux n’est
même qualifié pour le second tour qui verra LR et le PS reprendre quelques
couleurs, au contraire de l’extrême droite fortement pénalisée. Avant même ce
premier tour, des voix contestataires se sont fait entendre au sein du
mouvement macronien. On reproche à ses responsables leur passivité, leur
faiblesse argumentaire, leur rôle de suiveurs aveugles et sourds. Cette crise,
car il s’agit bien d’une crise, sera durable. Et elle fera sans doute sentir
ses effets lors des toutes prochaines élections sénatoriales.
Dans notre département de l’Eure, la droite est emmenée par M. Maurey sénateur sortant, qui a composé une liste dans la tradition de notre département fortement rural. Il a face à lui, la liste de Sébastien Lecornu qui, pour être encore jeune, a les dents longues. Il sait que son poste ministériel prendra fin un jour et qu’il sera toujours temps de récupérer un siège de parlementaire, bien au chaud, au Sénat. Pour ce faire, il doit compter sur le soutien des grands électeurs dont le comportement peut surprendre. A ses côtés, M. Lecornu a adoubé Nicole Duranton, sénatrice sortante qui aime bien les ors du Palais du Luxembourg et en queue de liste Ladislas Poniatowski, ancien ami de M. Maurey. M. Poniatowski doit être la locomotive poussant la liste LREM.
A Gauche, Timour Veyri, pour le PS a réussi à rassembler les partis qui s’en réclament, sans EELV. Les Verts veulent compter leurs soutiens. Si l’élection, à la proportionnelle pour les trois sièges, n’a pas été réglée dès le premier tour on peut imaginer un rassemblement de gauche eurois, anticipant ainsi de futures listes régionales ou départementales, et l’élection d’un candidat de gauche. La vraie inconnue réside dans le score de Sébastien Lecornu. Obtiendra-t-il le soutien de ceux qui voient en lui l’élu vernonnais, ancien président du conseil général de l’Eure ou fera-t-il l’objet d’un rejet plus global contre la politique du gouvernement auquel il appartient ?
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