30 janvier 2020

Dans l'armoire aux souvenirs : Régis Roinsard et le cinéma EDEN


 
Le cinéma Eden avant sa démolition. ©Jean-Charles Houel
Dans La Dépêche (1) de ce jour, Régis Roinsard, réalisateur originaire de Louviers, à l’affiche avec son nouveau film « Les traducteurs » répond aux questions d’un journaliste de l’hebdomadaire. Il évoque le passé et sa découverte des films notamment en assistant à leur diffusion au cinéma EDEN situé sur la place Ernest Thorel. L’EDEN était l’une des deux salles de cinéma de Louviers, l’autre étant le « Normandie » situé rue du 11 novembre. Ce dernier devint supermarché avant de tomber dans les mains du regretté Alain Foubert, grossiste en produits métalliques. Avec le temps la salle fut détruite.
Revenons à l’Eden. Cette salle servait évidemment de salle de cinéma pour des usages multiples qu’il s’agisse de projections commerciales ou de séances organisées au bénéfice des scolaires. J’ai moi-même assisté à des conférences filmées données par les frères Mahuzier, par exemple, qui nous faisaient découvrir l’Afrique, sa faune sauvage et sa flore. A l’Eden on donna aussi du théâtre, dans des conditions précaires mais tout de même. Enfin, lorsque Pierre Burel est devenu directeur de l’école de musique (le Dr Ernest Martin étant maire) plusieurs concerts symphoniques avec l’orchestre de l’Opéra de Rouen ont attiré un public nombreux d’autant que l’entrée était libre.
Régis Roinsard lira la photo d’archives publiée ci-dessus avec une pointe de nostalgie tout comme l’éprouveront les Lovériens d’un certain âge qui n’en finissent pas de dire merci à Henri Fromentin, ancien maire, qui contribué à créer les cinémas Forum toujours très fréquentés.
(1) Je salue le geste de la rédaction de La Dépêche de Louviers qui aujourd'hui, publie une photo et un texte sortis de mon armoire aux souvenirs. Les journalistes ont eu l'élégance de respecter l'intégralité des informations publiées sur ce blog.

28 janvier 2020

« Une enfance au ghetto de Varsovie » par Larissa Cain et la SED de Louviers le 8 février prochain


Larissa Cain.
La prochaine conférence de la Société d’Études Diverses aura lieu le samedi 8
février, à 16 heures, dans la salle Pierre Mendès France, à l’Hôtel de Ville de Louviers. En cette année 2020, qui marque le 75e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale et de la libération des camps, nous sommes heureux et honorés d’accueillir Mme Larissa Cain. Elle est, en effet, une rescapée du ghetto de Varsovie, dont elle a pu s’évader en décembre 1942. C’est cette période tragique, à laquelle elle a consacré plusieurs ouvrages, qu’elle évoquera au cours de sa conférence : « Une enfance au ghetto de Varsovie ».

En octobre 1940 les Allemands, qui occupent la Pologne, décident de transplanter tous les juifs de Varsovie dans le ghetto : 138 000 juifs vont vivre confinés dans cet espace, clos par un mur d’enceinte. En juillet 1942, commencent les déportations vers le camp d’extermination de Treblinka. Mais les Allemands, contre toute attente, vont se heurter à un soulèvement du ghetto : durant un mois, d’avril à mai 1943, un millier d’insurgés vont s’opposer, malgré le déséquilibre des forces, à une armée équipée de tanks et de lance-flammes. Très peu parviendront à échapper à l’arrestation et à la mort. Larissa Cain a vécu ces années tragiques : « Je suis née en Pologne, dit-elle. La guerre nous a surpris, mes parents et moi, à Varsovie. Nous avons subi les persécutions de l’occupant allemand, comme l’imposition du signe distinctif. La seconde étape fut l’enfermement dans le ghetto, puis en 1942 la déportation. j’ai pu m’évader du ghetto en décembre 1942 et j’ai vagabondé d’un endroit à un autre, où ceux qui m’abritaient risquaient la mort. L’après-guerre a été très difficile sans parents » Arrivée en France, Larissa Cain a pu faire des études et est devenue chirurgien-dentiste. Elle est aussi devenue écrivain pour témoigner de la période de la guerre et évoquer les disparus.

Remarquable Robert Badinter…


Robert Badinter invité spécial de C à vous, hier.
La commémoration du 75e anniversaire de la libération des camps de la mort dont celui de Auschwitz Birkenau, a été l’occasion pour le Président de la République de redéfinir les notions de sionisme et d’antisémitisme. Alors même que, dans notre pays, les actes racistes et notamment antisémites augmentent année après année, alors même que 84 % des jeunes juifs considèrent qu’ils sont susceptibles d’être victimes d’actes antisémites, rien n’y fait. L’antisémitisme prospère et s’appuie toujours sur les mêmes raisons : le racisme basique et haineux le plus souvent irrationnel, le racisme construit sous les prétextes les plus fallacieux (économiques notamment), le racisme culturel encore faisant des artistes, des intellectuels, des cadres de religion juive des boucs émissaires historiques.
Qu’on ne se méprenne pas. Ce racisme antisémite, aussi injuste et incompréhensible qu’il soit, ne doit pas empêcher les observateurs et les citoyens intéressés par la marche du monde de critiquer le gouvernement israélien ou ses soutiens américains, notamment, à l’œuvre contre la création d’un état palestinien ou favorables à l’expansion territoriale d’Israël en contradiction avec les décisions de l’ONU. 
Les Israéliens ont le droit de vivre dans un état sûr, aux frontières reconnues, mais les Palestiniens aussi doivent avoir accès à un territoire et une patrie d’où la constitution d’un état identifié comme tel. Le plan Trump annoncé aujourd’hui ne peut pas être accepté par les Palestiniens. Il entérine Jérusalem comme capitale d’Israël, confirme l’annexion du plateau du Golan et justifie l’annexion de territoires sur lesquelles sont implantées les colonies pourtant interdites par les lois internationales.
Le mur des noms à Paris. ©Jean-Charles Houel
Hier soir, dans l’émission C à vous, l’invité était Robert Badinter. L’ancien ministre de la justice, l’ancien avocat attaché aux droits de l’homme, fils d’un père disparu dans la nuit et le brouillard, est devenu un  homme âgé mais tellement alerte intellectuellement. Alors même qu’Emmanuel Macron inaugurait le mur des noms au musée de la Shoah à Paris, les journalistes interrogeaient un homme sage. Un homme raisonnable, dont le combat contre la peine de mort a fait de la France un état humaniste respectueux de la vie. Car Robert Badinter est contre toute forme de violence, toute forme d’agression pour que la vie en société soit acceptable pour tous et par tous. Dans une séquence brève mais émouvante, l’invité du soir a défendu la recherche constante du compromis pour dépasser les haines individuelles et les menaces d’agressions ou toutes les violences physiques. Et même si à la fin de sa vie, Robert Badinter porte plutôt un regard pessimiste sur le monde et les rapports entre les hommes, il ne cesse de revendiquer l’éducation, toujours et encore, et la nécessité de la mémoire qui va devenir bientôt celle de l’Histoire quand les derniers survivants des camps de la mort auront disparu. Education, mémoire, histoire…

27 janvier 2020

Dans l'armoire aux souvenirs : la place Ernest Thorel des années quatre-vingt

Les responsables de l'agglomération Seine-Eure et de la ville de Louviers ont décidé de modifier sensiblement le visage de la place Thorel. L'élargissement de la rue du 11 novembre et la création de la ligne de bus à haut niveau de service ont conduit les élus de la CASE à engager ces modifications. Les travaux vont bon train puisqu'on en est à la plantation des 67 arbres promis par les édiles. Pour ce faire, il aura fallu apporter quelques améliorations au giratoire sur lequel les bus et les poids lourds devront manœuvrer. J'ai cherché une photographie de la place à l'ancienne. En observant avec attention les détails de cette dernière, on remarque le voile noir posé sur la statue mise à l'abri le temps des travaux. Le cliché a donc été pris lors de l'affaire dite de la marquise et qui valut à Odile Proust, ancien maire, quelques apostrophes peu châtiées. C’était dans les années quatre-vingt.

Quelques réflexions au débotté : « On tient à toi Diego » Bolton descend Trump, Salvini rate une marche, Villani n'obéit plus à Macron


« On tient à toi Diego »
Diego Ortega lors de son intervention. (DR)
 Diego Ortega, tête de la liste « Louviers ensemble demain » tenait une réunion publique de présentation de vœux, vendredi dernier, dans la salle Pierre Mendès France de l’Hôtel de ville. 150 personnes avaient pris place dans la salle démontrant l’intérêt des citoyens à l’égard de la campagne des municipales et notamment, des principales têtes de listes annoncées. Diego, on le connaît depuis longtemps à Louviers eu égard aux responsabilités qu’il assumait auprès de Franck Martin, ancien maire, dont il doit toutefois se détacher pour deux raisons : primo, montrer qu’il est autonome et indépendant, secundo, assumer l’héritage seulement dans ce qu’il a de positif.Il dressa la synthèse de ses propositions (une vingtaine rendues publiques) avant d'être interpellé sur un éventuel accord avec LREM. Diego Ortega a été très clair : « Nous avons des rapports de courtoisie républicaine mais aucune stratégie d'alliance n'est à l'œuvre avec l'équipe de "La République En Marche". Les seuls accords de convergence sont établis avec le groupe "Changer Louviers". Comme Philippe Brun, donc, Diego Ortega tiendra compte des résultats du premier tour pour réaliser une liste d’union sur la base des rapports de force établis par le suffrage universel.
Autre interpellation sur la gratuité des transports publics mis en place dans de nombreuses villes : « Oui, la question de la gratuité des transports publics mérite d’être mise sur la table mais nous ne disposons pas de tous les éléments pour prendre une décision de principe. Il s’agit d’un sujet "Agglo" qui nécessite une étude sérieuse et objective ainsi qu’une consultation des habitants ».
Nombreuses auront été les propositions du collectif rappelées et développées au cours de la soirée. Avec à chaque fois le même constat : « pas un dossier, pas une rue de Louviers que Diego Ortega  ne connaissent. Nul doute que cette expérience du terrain, de l’histoire de la ville et cette présence sans faille depuis des années sont des fondations solides pour faire la différence dans quelques semaines.»
Conclusion d’un participant : « Nous avons besoin de toi, Diego, et de ton équipe, pour faire revivre Louviers. Car la vocation  d’une ville, c’est d’être au service des habitants,  de tous les habitants. Si on a pas compris cela, on n’a rien à y faire ».

Salvini freiné dans ses ardeurs
La montée du nationalisme et du néo-fascisme n’atteint pas toujours le ciel. Ce dimanche en Emilie-Romagne, Matteo Salvini, le leader de la Ligue (extrême droite) avait clamé urbi et orbi qu’il allait terrasser le parti démocrate et l’alliance formée pour gouverner l’Italie sous la houlette de Giuseppe Conte. De fait, si Salvini avait gagné, il aurait fait peser une charge énorme sur le président du Conseil et ses alliés dont le Mouvement cinq Etoiles en cours de disparition.
Heureusement, Salvini a perdu et nettement. Il s’agissait il est vrai d’un vote dans une région où la gauche est majoritaire depuis des décennies mais dans la Botte, rien n’est acquis depuis que les racistes et les xénophobes rejoints par les démagogues font briller un soleil bien pâle. 
Pour expliquer la défaite de Salvini — réjouissante — il ne faut pas négliger deux aspects de ce vote dominical. Une forte participation d’abord, et l’engagement du mouvement des Sardines composé de jeunes Italiens et Italiennes. Ils et elles ont décidé de sonner le tocsin face à ce qu’on croyait l’inexorable course vers le pouvoir de Salvini le macho. Voilà donc un dimanche rassurant pour la démocratie et les idées qu’elle sous-tend : respect des oppositions, des droits de l’homme. La défaite de Salvini est peut-être le début d’un changement fécond en Italie.

Bolton descend Donald Trump
Dans un livre à sortir dans les jours qui viennent, John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, affirme que le président actuel a bien lié une aide militaire à l’Ukraine contre une enquête concernant le fils de Joe Biden, potentiel candidat des démocrates lors de la prochaines présidentielle américaine. Autrement dit, s’il est interrogé par les sénateurs, il confirmera le deal de Trump et l’intervention présidentielle justifiant la procédure d’impeachment engagée par la chambre des représentants à majorité démocrate. Un beau scandale en perspective. Si toutefois les avocats de Trump ne parviennent pas à annuler ce témoignage capital.
Comme le Sénat à majorité républicaine fait tout pour empêcher les témoignages gênants, il m’étonnerait que Bolton soit entendu par les « procureurs » qu’ils soient démocrates ou républicains. Il ne fait donc plus de doutes pour personne : Trump a bien essayé de discréditer les Biden en sollicitant l’aide d’un pays étranger ce qui ne se voit jamais aux USA sauf peut–être depuis que Trump a apprécié l’intervention russe dans le processus électoral menant à la défaite d’Hilary Clinton !
La base électorale du Trump ne bougera pas d’un iota après les révélations de Bolton. Les jours qui passent amènent un lot continu d’informations prouvant l’inanité des méthodes du magnat de l’immobilier qui confond présidence des Etats-Unis et deals de mercantiles. Amérique si riche économiquement et si pauvre moralement !

Villani n’est pas récupérable
Cédric Villani « convoqué » par Emmanuel Macron ne lâche pas le morceau.Tancé par le Président de la République, invité à se mettre au service de Benjamin Griveaux, le « Nobel » de mathématiques (ou ce qui en tient lieu) député LREM de Paris a décidé de maintenir sa position et ses listes. Avec ses 10 % actuels dans les sondages, Cédric Villani pourra espérer rallier d’autres candidats à son panache blanc au second tour. Ce ne sera pas avec Anne Hidalgo dont il dit le plus grand mal ni avec les Verts qui choisiront la maire sortante. Alors avec Rachida Dati ? Comme en politique on a tout vu et qu’on ne finira jamais d’aller de surprise en surprise…pourquoi pas ? Toujours est-il que l’obstination de Cédric Villani lui a attiré la sympathie d’Isabelle Saporta, la compagne de Yannick Jadot (EELV) et sans doute aussi sa présence sur l’une des listes Villani à Paris. Les municipales 2020 n’auront jamais connu autant de trouble et de confusion politiques. Bien malin qui y retrouvera les siens dans des listes où se côtoient les lapins et les carpes.

21 janvier 2020

Dans l'armoire aux souvenirs : le bureau de l'Union commerciale de Louviers en 1973

Alors même que le commerce de détail et de centre ville semble inverser la tendance qui faisait des super et hypermarchés la solution à tous nos problèmes de ravitaillement et d'avitaillement, je propose à mes lecteurs cette photographie prise en 1973 lors de l'assemblée générale de l'Union commerciale de Louviers. Sur cette photographie on reconnaît le président Jacques Marouby, pharmacien rue Pierre Mendès France (de l'Hôtel de ville à l'époque) ainsi que nombre de personnes décédées depuis ou ayant quitté la région.
Ainsi au premier rang de gauche à droite : MM. Dean, Marie, Marouby, Mme X, MM. Christian Bestin et Henri Fromentin.
Debout, de gauche à droite : MM. Souvrain, André Auvray, MM. Lesoive, Mozziconacci…et le dernier, M. Michel Cambour. Je suis preneur des trois noms qui me manquent, celui de la dame du premier rang et celui des personnes situées entre M. Pierre Mozziconacci et Michel Cambour.

PS : depuis la parution de ce billet un correspondant m'indique que le 3e en haut en partant de la droite est M. Ternois. La dame au premier rang aurait tenu le bar « le Rustic » rue du général de Gaulle.

FX Priollaud et Anne Terlez mettent en scène le grand show de présentation du programme 2020-2026


Public très nombreux pour écouter FX Priollaud et Anne Terlez. ©Jean-Charles Houel
On ne pourra pas reprocher au maire sortant de Louviers, François-Xavier Priollaud, de manquer d’ambition et de promesses. Une question se pose : ces dernières sont-elles tenables ? Si l’on en juge par le bilan de la majorité municipale sortante, le programme de 2014 a été respecté dans ses grandes lignes. Les impôts n’ont pas augmenté (et même baissé à la marge) la patinoire intercommunale a vu le jour tout comme la maison des associations, la halle couverte a été érigée et diverses places et rues ont changé de visage. 

Au reproche de favoriser le centre-ville, le maire a répondu par ses actions dans les quartiers qu’il s’agisse de démolitions d’immeubles vétustes, de travaux de voirie et d’assainissement tout comme l’attention apportée aux associations où les élus, de tout temps et de toutes tendances, trouvent des relais et des porte paroles. Si l’on excepte l’état de certaines écoles, de certaines rues et de certains bâtiments publics, la maison intergénérationnelle empêchée par des problèmes judiciaires toujours en souffrance, on peut dire que le contrat passé a été rempli. Finalement six ans c’est court et cela passe vite. Et les élus ont maintenant l’expérience suffisante pour crédibiliser leur projet et tenter d’en convaincre les Lovériens. Une remarque encore. Au cours de son intervention et sans nier le rôle de la communauté d’agglomération, le maire de Louviers, s’il a reconnu le rôle de ville-centre de Louviers dans la CASE, n’a pas mis en avant la participation pourtant essentielle de cette dernière dans la plupart des projets proposés. Pourquoi ?
 
A toi, à moi…©Jean-Charles Houel
Comme le maire de Louviers a décidé de privilégier ses mandats locaux et son poste d’administrateur de l’Assemblée nationale, le temps n’est plus où il caressait l’espoir de devenir parlementaire. Il passe donc 50 % de son temps à vaquer aux affaires collectives, à la mairie, à la CASE et à la Région. Un de ses colistiers affirme que FXP a « une idée par minute ». Sur six ans, cela fait beaucoup d’idées. On en a eu un avant-goût, hier soir, au Moulin, où 300 personnes (c’est beaucoup !) étaient présentes pour assister au spectacle scénarisé par le maire et son adjointe, Anne Terlez. Se donnant le mot au micro en fonction du power point descriptif du programme à venir, donnant la parole à quelques citoyens triés sur le volet vantant la qualité de vie dans notre ville « transformée » la liste Louviers au cœur a décliné l’ensemble des actions et projets qu’elle a inscrit au menu 2020-2026.

Tout ne dépendra pas que des finances de la ville. La CASE, le Département, l’Etat, les promoteurs publics et privés auront leur mot à dire sur certains dossiers tels que le boulevard Clémenceau revu et corrigé, l’hôtel 3 étoiles au Manoir de Bigards avec restaurant, la transformation de l’école Jules Ferry actuelle, l'assainissement collectif aux Monts ou encore la réalisation d'une salle des fêtes dans le Kolysée. (1) …
Certaines mesures seront plus faciles à concrétiser. Le stationnement en centre ville restera gratuit mais personne ne demande qu’il soit payant ! Le réaménagement des jardins de l’hôtel de ville, de la place de la porte de l’eau, des entrées de ville, la démolition de l’actuelle gendarmerie, tout comme le plan lumières ne posent pas de problèmes particuliers. Ils sont la poursuite des engagements…car pour le maire « tout forme une cohérence d’ensemble puisque tous les projets sont plus ou moins liés entre eux.
Plus lourd sera le dossier de la rénovation urbaine de la Londe, des Oiseaux et des Acacias mais plus intéressante aussi dans un quartier qui a besoin de végétalisation et de citoyenneté. Quant à la mairie, dont j’ai souvent déploré le mauvais état, le maire est conscient de la nécessité d’une restauration sérieuse dépassant le cadre des huisseries. L’ensemble des salles sera rénové ainsi que la façade sur la rue Mendès France.
Marc au micro, un Lovérien lambda ?JCH

En affichant le programme de l’ONU sur le développement durable, Anne Terlez a eu beau jeu de décliner les 17 articles permettant de relier les actions lovériennes à la charte internationale. L’eau, l’éducation, l’égalité entre les sexes, la vie aquatique, etc. aucune activité humaine n’échappe aux objectifs.
Je passe sur des mesures plus ponctuelles mais pas forcément moins intéressantes mais il appartiendra à chaque lovérien de lire avec attention les 26 pages du programme distribué en fin de séance à tous les spectateurs présents. Ce blog n’a pas vocation à être exhaustif. Il peut contribuer à alimenter la réflexion sachant que toutes les mesures proposées forment un cadre général, qu’il devra être financé et parfois faire l'objet d'arbitrages étatiques s’agissant de la création d’une circonscription interdépartementale de la sécurité publique entre Louviers-Val-de-Reuil et Rouen-Elbeuf…
Enfin, ayant en tête la célèbre phrase de François-Xavier Priollaud qui avait exigé « du rapide et pas cher » pour la halle je ne suis pas surpris de lire la phrase suivante : « « maintien du principe intangible appliqué depuis 2014 : « aucune dépense somptuaire, aucune dépense superflue. » »Tout dépend des investissements réalisés et de leur rendement social ou sociétal. Et aussi et surtout, du vote des Lovériens à qui il appartient de dire à l'équipe sortante dès le 15 mars : Stop ou encore.
(1) Une étude poussée doit déterminer la destination encore inconnue des eaux usées et des experts doivent dire si la structure actuelle du Kolysée peut faire l'affaire.

20 janvier 2020

Les municipales à Louviers : la situation à deux mois du premier tour de scrutin


Le dépouillement en 2008.
Quelle est la situation lovérienne à deux mois du premier tour des élections municipales ? A l’évidence, elle n’est pas claire. Si certaines listes poursuivent leur campagne menées depuis des semaines avec assiduité et persévérance, on trouve de nouvelles listes dont il n’est pas certain qu’elle iront jusqu’au bout c’est-à-dire jusqu’au 15 mars date du premier tour.

Rappelons que François-Xavier Priollaud, maire sortant, s’appuie sur la participation d’une équipe renouvelée (en partie) suite à des départs volontaires ou suscités. La task-force reste identique avec Anne Terlez (MODEM), Jacky Bidault (LREM), Daniel Jubert (LR) notamment, la composition politique alliant donc des Républicains (LR) des MODEM, des LREM, des sans partis dont d’anciens militants actifs auprès de Franck Martin. Le maire sortant a l’habileté de ne pas mélanger politique nationale et politique locale une manière d’éviter les conséquences du mouvement social en cours notamment sur le projet de loi concernant les retraites. Et puis, plus fondamentalement, François-Xavier Priollaud — c’est le reproche que lui fait Bruno Questel député LREM — n’a jamais vraiment mouillé le mot pour Macron, notamment lors des dernières élections européennes. Le maire sortant présente d’ailleurs ce soir au Moulin le programme de sa liste intitulée « Louviers au cœur » une sorte de rappel de la liste « j’aime Louviers » qu’avait conduite Odile Proust. L’amour et le cœur seraient-ils l’exclusivité du centre droit ?

Philippe Brun, jeune magistrat en disponibilité (depuis quelques temps) pour lui permettre de mieux se consacrer à la campagne électorale, a rassemblé une gauche diverse comprenant des écologistes, des adhérents du PCF, de la France insoumise mais a surtout fait appel à des personnalités dont Ingrid Levavasseur, ex-gilet jaune, connue pour la lucidité de ses analyses et le retentissement médiatique de son aventure. Si son livre ne s’est pas vendu autant qu’un prix Goncourt, il a le mérite de rendre compte dans le concret de la vie quotidienne d’une famille monoparentale pour laquelle joindre les deux bouts relève de l’exploit. De l’avis général, la campagne conduite par Philippe Brun et ses amis est assurément une des plus inventives mais le secret des urnes ne permet aucune espèce de pronostic à deux mois de l’échéance. Il n’en demeure pas moins que les sorties publiques de Philippe Brun et ses amis ne laissent personne indifférent tant dans le choix des lieux que dans celui des sujets liés à la vie quotidienne. A l’évidence, sa campagne est construite et progressive. Que nous réserve-t-elle d’ici le 15 mars ?

Je passe très rapidement sur les listes d’extrême droite, celle du RN de M. Timothée Houssin et celle de Mme Perrot, « Louviers d’abord » dont le titre avait été utilisé dans le passé et dans les années soixante-dix par des gaullistes qui doivent se retourner dans leurs tombes. Autant la liste Houssin récoltera les suffrages des fans de Marine Le Pen autant la liste de Mme Perrot me semble non assurée de figurer au premier tour.

A Gauche encore, Diego Ortega se présente à la tête d’une liste composée de personnes expérimentées. On y trouve d’anciens responsables des municipalités de Franck Martin qu’ils (ou elles) soient élu(e)s ou encore des fonctionnaires territoriaux maintenant dégagés de toute responsabilité professionnelle. Il s’agit évidemment d’une liste à prendre au sérieux dans la mesure où l’expérience de la gestion et la bonne connaissance des dossiers sont un avantage évident. De plus, la survivance des réseaux martinistes (Franck Martin a été maire pendant 19 ans) peuvent contribuer à placer cette liste dans de bonnes conditions pour discuter entre les deux tours avec la liste Brun mais à condition évidemment, de pas jalonner la route de l’union de chausse-trappes…ou de stratégie hasardeuse ou ambiguë.

Quelles pourraient être ces embuches ? Ce samedi, sur le marché, des membres de la République en Marche distribuaient un tract simplifié pour demander l’avis des Lovériens sur la…marche de leur ville. Il s’agit là d’une réponse au refus de François-Xavier Priollaud d’accepter sur sa liste quatre membres de LREM (dont deux adjoints et une vice-présidence de la CASE) celui-ci considérant que M. Bidault et Mme Ouadah, adjoints, sont déjà membres de la République en Marche. J’ai déjà écrit sur ce blog que l’adhésion de M. Bidault et Mme Ouadah, avait été un coup de maître tout comme le passage de M. Priollaud de l’UDI au MODEM. Hier opposantes ou indifférentes à Emmanuel Macron, ces personnalités se sont retrouvées parmi les supporters de la majorité présidentielle afin de préparer le terrain des municipales. Le moment de vérité et de clarté est donc arrivé. C’est d’ailleurs pourquoi M. Questel, député, a refusé de soutenir la liste Priollaud et c’est aussi pourquoi il regarde d’un œil complice la constitution d’une liste en Marche…dont on sait seulement qu’elle pourrait être emmenée par MM. Fessard et Rafah, ancien colistier de Franck Martin. A dire vrai, je ne crois pas (mais tout le monde peut se tromper) à la solidité de cette liste. Elle existe pour peser sur d’éventuelles négociations, LREM appliquant la stratégie du coucou consistant à occuper le nid qui vous accueille. Et puis, l’espace politique que convoiterait la liste LREM est bien occupée par l’équipe sortante. Si cette dernière continue de se montrer intraitable…

Reste la liste que conduit M. Hacen Mohamedi. J’ai du mal à apprécier ses chances bien qu’ayant des liens anciens et amicaux avec certains des membres de sa liste. J’ai partagé, de plus ou moins près, des combats communs avec Leila Seghir, actuelle élue au conseil municipal, et Christian Renoncourt, par exemple, ancien adjoint de Franck Martin puis tête de liste PS en 2008. J’ai la conviction que sur les trois listes de gauche, une est en trop ! Les électeurs diront si ces trois listes sont présentes le 15 mars, laquelle ils préfèrent et celle qu’ils rejettent. Ils diront s’ils souhaitent une fusion des listes contrairement à M. Mohamedi, hostile à tout changement entre le 15 et le 22. A l’évidence, la seule (petite) chance de battre l’équipe sortante, obligera la gauche à se rassembler sachant que le Front national entraînera pour le moins une triangulaire.


19 janvier 2020

Les vœux de la liste « Changer Louviers » : redonner vie à la participation citoyenne et favoriser l'union la plus large à gauche


Changer Louviers veut une union large et consensuelle à gauche. ©Jean-Charles Houel
Philippe Brun et ses amis de « Changer Louviers » n’arrêtent pas. Ils n’arrêtent pas de sonner aux portes des habitations lovériennes et d’engager la conversation pour tenter de convaincre. Ils n’arrêtent pas les distributions de tracts sur le marché où ils vont et viennent pour symboliser le mouvement. Ils n’arrêtent pas d’organiser réunions d’appartements, réunions publiques, discussions à bâtons rompus afin de faire connaître les grands axes de leur projet, énoncer les critiques de la gestion actuelle et présenter leurs candidats d’union puisque cette liste en devenir a réussi à rassembler des représentants de partis (EELV,PCF,LFI) alors même que 80 % des partants n’appartient à aucune organisation.
La cérémonie des vœux de Philippe Brun tenue dans la salle des colonnes, hier après-midi, a fait salle comble. En concurrent ouvert Diego Ortega était présent au milieu d’une foule bigarrée où — c’est un élément important — la joie et l’espoir dominent. De butte en blanc, Ingrid Levavasseur, l’une des figures de cette liste, introduit la courte séance des discours en insistant sur ce qu’on peut résumer comme étant « la difficulté de vivre » : précarité, chômage, maigres salaires, seuil de pauvreté, handicaps, femmes battues, monoparentalité…comment une municipalité digne de ce nom peut-elle agir au bénéfice des laissés pour compte ? Elle parle lieux d’accueil, soutiens de toutes sortes, dans un discours sans note visiblement appris (et retenu) dans le fracas du mouvement social qui n’en finit pas.
Les trois orateurs(trice).©JCH

Alexis Fraisse, conseiller municipal sortant, écologiste avant l’heure, a beau jeu de dénoncer les agressions contre l’environnement, la disparition avérée des espèces animales et végétales et les menaces qui pèsent contre l’espèce humaine. Le dérèglement climatique, le réchauffement de la planète, les catastrophes naturelles ou industrielles (Lubrizol) la mal bouffe, autant de sujets de plus en plus prégnants chez les citoyens. Que peut faire une municipalité puisque telle est la question du jour ? Mieux isoler les bâtiments publics, veiller à l’alimentation bio des cantines scolaires, créer des espaces cyclables et piétonniers, chasser la voiture des centres villes étroits…et aussi végétaliser les places et les rues, le contraire, affirme-t-il, de l’action municipale actuelle qui minéralise les places et suppriment les rues piétonnes.

Pour l’emballage final, Philippe Brun énumère les points forts de son programme en assurant le rôle irremplaçable du citoyen. Que penser du référendum qu’il propose pour tous projets de plus d’un million d’euros ? Comment ne pas être sensible à l’union qu’il propose aux maires progressistes au sein de l’agglomération dont les compétences sont si vastes et fondamentales pour le bien vivre ? Il s’engage à ne pas augmenter les impôts durant le mandat, à consacrer les ¾ des investissements aux bâtiments publics alors même que l’hôtel de ville est dans un piteux état (1) et que certaines écoles souffrent sérieusement d’un défaut d’entretien. « Prenez cette salle, précise-t-il en regardant autour de lui dans la salle des colonnes, c’est là que Pierre Mendès France a tenu ses premières réunions publiques. Depuis les années trente, rien n’a changé. » Autre proposition apparemment futile : il mettra fin à la cérémonie des vœux. Cela coûte 35 000 euros ! Il en sera terminé aussi avec les Lepers et les dictées de 300 mots. Place à une culture du spectacle vivant, dans les rues et dans les théâtres ! Et dans les quartiers populaires où le besoin d'ouverture au monde et d'appel aux sachants se fait chaque jour plus nécessaire.
 
Au delà des programmes et des projets, Philippe Brun a conscience des réalités. A ce jour, sept listes s’annoncent. Iront-elles toutes jusqu’au bout ? « Nous ne gagnerons pas cette élection municipale sans une union. Puisqu’elle ne se fait pas avant le 15 mars, elle devra se faire au lendemain du premier tour. Nous sommes ouverts et je prends l’engagement solennel — si nous ne sommes pas en tête de la gauche — de soutenir la liste de gauche qui le sera. » Très applaudi, Philippe Brun va plus loin. Il propose un débat public entre toutes les listes avant le premier tour de façon à ce que les citoyens puissent juger sur pièce de la qualité des propositions des uns et des autres. « Le débat ne me fait pas peur. J’y suis prêt. »
En inscrivant ses pas dans ceux de PMF, Ernest Martin et Henri Fromentin, du comité d’action de gauche par le fait, il réhabilite une action passée dont les effets peuplent encore quelques mémoires et qu’avec le temps on juge très positifs à l’aune du progrès social et de l’émancipation citoyenne. La galette partagée avait alors le goût de l’innovation, du courage politique et d’une forme d’espérance.

(1) Bizarrement, aucun maire ne s'est attelé à cette tâche apparemment impossible : donner à Louviers un hôtel de ville moderne, accueillant, pratique.

9 janvier 2020

Les vœux de Philippe Brun et de la liste « Changer Louviers » auront lieu le samedi 18 janvier

Des tractations sont encore en cours entre François-Xavier Priollaud, tête de liste de la majorité sortante et les représentants locaux de la La République en Marche. ces derniers souhaitent quatre places éligibles, un adjoint et un vice-président à la CASE. Autrement dit il s'agit d'une franche gourmandise. Mais, car il y a un mais, deux membres de LAREM sont déjà sur la liste. Il s'agit de M. Jacky Bidault et de Mme Hafida Ouadah, tous deux adjoints et cette dernière est même sonseillère départementale. Ils avaient anticipé de longue date la constitution de cette liste en devenir et avaient en quelque sorte préempté les places de LAREM ce qui n'a pas été forcément du goût des animateurs locaux du mouvement initié par Emmanuel Macron.
En attendant que les discussions débouchent sur une liste d'union de la droite, car finalement il s'agira de cela, Philippe Brun et ses amis de la liste Changer Louviers invitent tous les Lovériens à une cérémonie de vœux qui aura lieu le samedi 18 janvier à 16 heures dans la salle des colonnes des jardins de l'Hôtel de ville. La galette républicaine sera servie. La fève ne sera pas le portrait du roi Louis XVI.