« On tient à toi Diego »
Diego Ortega lors de son intervention. (DR) |
Diego Ortega, tête de la
liste « Louviers ensemble demain » tenait une réunion publique de présentation
de vœux, vendredi dernier, dans la salle Pierre Mendès France de l’Hôtel de
ville. 150 personnes avaient pris place dans la salle démontrant l’intérêt des
citoyens à l’égard de la campagne des municipales et notamment, des principales
têtes de listes annoncées. Diego, on le connaît depuis longtemps à Louviers eu
égard aux responsabilités qu’il assumait auprès de Franck Martin, ancien maire,
dont il doit toutefois se détacher pour deux raisons : primo, montrer
qu’il est autonome et indépendant, secundo, assumer l’héritage seulement dans
ce qu’il a de positif.Il dressa la synthèse de ses propositions (une vingtaine rendues publiques) avant d'être interpellé sur un éventuel
accord avec LREM. Diego Ortega a été très clair : « Nous avons des rapports de courtoisie républicaine mais aucune stratégie
d'alliance n'est à l'œuvre avec l'équipe de "La République En
Marche". Les seuls accords de convergence sont établis avec le groupe
"Changer Louviers". Comme
Philippe Brun, donc, Diego Ortega tiendra compte des résultats du premier tour
pour réaliser une liste d’union sur la base des rapports de force établis par
le suffrage universel.
Autre interpellation sur la
gratuité des transports publics mis en place dans de nombreuses villes : « Oui, la question de la gratuité des transports publics
mérite d’être mise sur la table mais nous ne disposons pas de tous les éléments
pour prendre une décision de principe. Il s’agit d’un sujet "Agglo"
qui nécessite une étude sérieuse et objective ainsi qu’une consultation des
habitants ».
Nombreuses auront été les propositions du collectif
rappelées et développées au cours de la soirée. Avec à chaque fois le même
constat : « pas un dossier, pas une rue
de Louviers que Diego Ortega ne connaissent. Nul doute que cette
expérience du terrain, de l’histoire de la ville et cette présence sans faille
depuis des années sont des fondations solides pour faire la différence dans
quelques semaines.»
Conclusion d’un participant :
« Nous avons
besoin de toi, Diego, et de ton équipe, pour faire revivre Louviers. Car la
vocation d’une ville, c’est d’être au service des habitants, de
tous les habitants. Si on a pas compris cela, on n’a rien à y faire ».
Salvini freiné dans ses ardeurs
La montée du nationalisme et
du néo-fascisme n’atteint pas toujours le ciel. Ce dimanche en Emilie-Romagne,
Matteo Salvini, le leader de la Ligue (extrême droite) avait clamé urbi et orbi
qu’il allait terrasser le parti démocrate et l’alliance formée pour gouverner
l’Italie sous la houlette de Giuseppe Conte. De fait, si Salvini avait gagné, il aurait fait peser une charge
énorme sur le président du Conseil et ses alliés dont le Mouvement cinq Etoiles
en cours de disparition.
Heureusement, Salvini a
perdu et nettement. Il s’agissait il est vrai d’un vote dans une région où la gauche est
majoritaire depuis des décennies mais dans la Botte, rien n’est acquis depuis
que les racistes et les xénophobes rejoints par les démagogues font briller un
soleil bien pâle.
Pour expliquer la défaite de Salvini — réjouissante — il ne
faut pas négliger deux aspects de ce vote dominical. Une forte
participation d’abord, et l’engagement du mouvement des Sardines composé de
jeunes Italiens et Italiennes. Ils et elles ont décidé de sonner le tocsin face
à ce qu’on croyait l’inexorable course vers le pouvoir de Salvini le macho.
Voilà donc un dimanche rassurant pour la démocratie et les idées qu’elle
sous-tend : respect des oppositions, des droits de l’homme. La défaite de
Salvini est peut-être le début d’un changement fécond en Italie.
Bolton descend Donald Trump
Dans un livre à sortir dans
les jours qui viennent, John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale
de Donald Trump, affirme que le président actuel a bien lié une aide militaire
à l’Ukraine contre une enquête concernant le fils de Joe Biden, potentiel
candidat des démocrates lors de la prochaines présidentielle américaine.
Autrement dit, s’il est interrogé par les sénateurs, il confirmera le deal de
Trump et l’intervention présidentielle justifiant la procédure d’impeachment
engagée par la chambre des représentants à majorité démocrate. Un beau scandale
en perspective. Si toutefois les avocats de Trump ne parviennent pas à annuler
ce témoignage capital.
Comme le Sénat à majorité
républicaine fait tout pour empêcher les témoignages gênants, il m’étonnerait
que Bolton soit entendu par les « procureurs » qu’ils soient démocrates ou
républicains. Il ne fait donc plus de doutes pour personne : Trump a bien
essayé de discréditer les Biden en sollicitant l’aide d’un pays étranger ce qui
ne se voit jamais aux USA sauf peut–être depuis que Trump a apprécié
l’intervention russe dans le processus électoral menant à la défaite d’Hilary
Clinton !
La base électorale du Trump
ne bougera pas d’un iota après les révélations de Bolton. Les jours qui passent
amènent un lot continu d’informations prouvant l’inanité des méthodes du magnat
de l’immobilier qui confond présidence des Etats-Unis et deals de mercantiles.
Amérique si riche économiquement et si pauvre moralement !
Villani n’est pas récupérable
Cédric Villani « convoqué »
par Emmanuel Macron ne lâche pas le morceau.Tancé par le Président de la
République, invité à se mettre au service de Benjamin Griveaux, le « Nobel » de
mathématiques (ou ce qui en tient lieu) député LREM de Paris a décidé de
maintenir sa position et ses listes. Avec ses 10 % actuels dans les sondages,
Cédric Villani pourra espérer rallier d’autres candidats à son panache blanc au
second tour. Ce ne sera pas avec Anne Hidalgo dont il dit le plus grand mal ni
avec les Verts qui choisiront la maire sortante. Alors avec Rachida Dati ?
Comme en politique on a tout vu et qu’on ne finira jamais d’aller de surprise
en surprise…pourquoi pas ? Toujours est-il que l’obstination de Cédric
Villani lui a attiré la sympathie d’Isabelle Saporta, la compagne de Yannick
Jadot (EELV) et sans doute aussi sa présence sur l’une des listes Villani à
Paris. Les municipales 2020 n’auront jamais connu autant de trouble et de
confusion politiques. Bien malin qui y retrouvera les siens dans des listes où
se côtoient les lapins et les carpes.
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