Larissa Cain. |
La prochaine conférence de la Société d’Études Diverses aura lieu le samedi 8
février,
à 16 heures,
dans la salle
Pierre Mendès France, à l’Hôtel de Ville de Louviers. En cette année
2020, qui marque le 75e anniversaire
de la fin de la Seconde Guerre mondiale et de la libération des camps, nous
sommes heureux et honorés d’accueillir Mme Larissa Cain. Elle est, en
effet, une rescapée du ghetto de Varsovie, dont elle a pu s’évader en décembre
1942. C’est cette période tragique, à laquelle elle a consacré plusieurs
ouvrages, qu’elle évoquera au cours de sa conférence : « Une enfance au ghetto de Varsovie ».
En octobre 1940 les Allemands, qui occupent la
Pologne, décident de transplanter tous les juifs de Varsovie dans le ghetto :
138 000 juifs vont vivre confinés dans cet espace, clos par un mur d’enceinte.
En juillet 1942, commencent les déportations vers le camp d’extermination de Treblinka.
Mais les Allemands, contre toute attente, vont se heurter à un soulèvement du
ghetto : durant un mois, d’avril à mai 1943, un millier d’insurgés vont s’opposer,
malgré le déséquilibre des forces, à une armée équipée de tanks et de
lance-flammes. Très peu parviendront à échapper à l’arrestation et à la mort.
Larissa Cain a vécu ces années tragiques : « Je suis née en Pologne, dit-elle. La
guerre nous a surpris, mes parents et moi, à Varsovie. Nous avons subi les persécutions
de l’occupant allemand, comme l’imposition du signe distinctif. La seconde étape
fut l’enfermement dans le ghetto, puis en 1942 la déportation. j’ai pu m’évader
du ghetto en décembre 1942 et j’ai vagabondé d’un endroit à un autre, où ceux
qui m’abritaient risquaient la mort. L’après-guerre a été très difficile sans
parents » Arrivée en France, Larissa Cain a pu faire des études et est devenue chirurgien-dentiste.
Elle est aussi devenue écrivain pour témoigner de la période de la guerre et évoquer
les disparus.
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