2 avril 2011

Le gag de Marc Antoine Jamet

Marc Antoine Jamet surveille attentivement le dépouillement des votes du bureau N° 1 de Louviers (photo JCH)
Le conseil municipal de Val-de-Reuil était réuni en cette soirée du 1er avril pour délibérer sur un ordre du jour copieux. Au menu, une délibération au goût bizarre. Le maire, Marc Antoine Jamet, proposait de lancer une étude de faisabilité « sur la fusion entre Louviers et Val-de-Reuil », idée d'abord émise par Franck Martin, lors d'une réunion du conseil de l'Agglomération Seine-Eure. MAJ aurait pris FM au mot ?

Heureusement, Marc Antoine Jamet a rapidement évoqué l'aspect facétieux de la proposition émise un…1er avril, le suspense n'a donc pas duré très longtemps. On savait certains journalistes inventifs tels ceux de l'Humanité du 1er avril toujours qui ont annoncé que Dominique Strauss-Kahn (directeur du FMI) et Pascal Lamy (président de l'OMC, organisation mondiale du commerce) avaient été exclus du Parti socialiste, le PS jugeant incompatible l'appartenance à un grand parti de gauche avec les fonctions et les politiques mises en œuvre par l'un et l'autre. Il s'agissait évidemment d'une bonne blague.

Cette idée de fusion entre Louviers et Val-de-Reuil, compte tenu de la personnalité des deux maires et des intérêts parfois contradictoires des deux communes, serait aussi risquée et pénible que la fusion entre Gaillon et Aubevoye dont on entend parler depuis vingt ans et qui ne se concrétise jamais. En politique et en aménagement du territoire, il ne faut jamais dire jamais aussi cette idée, a priori stupide, sera peut-être reprise un jour pour répondre à l'évidence de la logique de l'intercommunalité et des intérêts mutuels mieux partagés. Dans le vote du premier tour des cantonales, parmi les multiples raisons de l'échec du candidat de Franck Martin, peut-être faut-il chercher également de ce côté-là ? Il est possible que des habitants des communes autres que Louviers considèrent que cette ville se fait la part un peu trop belle ?

France-soir s'interroge : Hulot est-il de gauche ?

Nicolas Hulot va déclarer sa candidature aux primaires organisées par Europe Écologie Les Verts le 11 avril prochain. La France va être frappée de stupeur ! Le grand, le magnifique Nicolas Hulot entre en lice pour la présidentielle de 2012. Et d'abord contre Eva Joly, candidate déclarée depuis plusieurs mois qui a le mérite de l'intelligence et de la culture mais le défaut de manquer de charisme, donnée essentielle pour gagner une élection aussi difficile, âpre, nécessitant à la fois une bonne santé et la capacité d'encaisser les coups.

Eva Joly ne fait pas mystère de son engagement à gauche. Elle est soutenue par Cécile Duflot, Daniel Cohn-Bendit, Noël Mamère…et assure que la question du second tour ne se pose pas. Elle soutiendra le ou la candidat(e) de gauche le ou la mieux placée. Bien sûr, eu égard à son résultat de premier tour, elle sera plus ou moins exigeante sur l'accord de second tour et sur le nombre de circonscriptions réservée à EE les Verts lors des législatives qui suivront. Elle sera sans doute intraitable sur l'avenir du nucléaire et celui des énergies renouvelables ainsi que sur les économies d'énergie.

Avec Nicolas Hulot, c'est une autre paire de manche. Ses liens avec Jacques Chirac, avec TF1, avec de grandes sociétés capitalistes ne le situent pas d'emblée à gauche et on ne sait rien de ses intentions. Il compte surfer sur la vague de sa notoriété qui n'a rien à voir avec la crédibilité d'un candidat et ses résultats électoraux. L'exemple de Bernard Kouchner est éclatant. Toujours plébiscité, jamais élu. je pense que Nicolas Hulot n'est pas gauche et qu'il sombrera, au lendemain du premier tour, dans le «ni-ni» si cher aux Sarkozystes.

Europe Écologie Les Verts se trouvent dans la position du PS à la veille de choisir son candidat en 2007. Ce sont les sondages qui ont permis à Ségolène Royal d'emporter la primaire au sein du PS. Les Verts devraient être attentifs à cette aventure qui s'est bien mal terminée. Je ne dis pas qu'Hulot manque de culot, il en a à revendre. Les sondages le placent loin devant Eva Joly. Et alors ?

Sortir le nucléaire des mains du secteur privé

L'appel au secours des autorités japonaises succédant à la catastrophe nucléaire de Fukushima est tardif. Cet appel des responsables politiques et de l'opérateur Tepco montre que les experts et techniciens japonais sont dépassés par les événements. On le serait à moins. Quand un, deux, trois, quatre réacteurs se mettent à « disjoncter » suite au Tsunami et au tremblement de terre, c'est que la prévention n'a pas joué et que les mesures de sécurité ont été prises a minima.

La présence d'Anne Lauvergeon au Japon, présidente d'Areva et de plusieurs experts du nucléaire français est-elle de nature à résoudre les problèmes posés ? J'en doute. J'en doute tellement que j'ai appris par un canal privé que des mesures de radioactivité ont été effectuées lors des pluies récentes en France mais qu'elles n'ont pas été rendues publiques, pourquoi ? Nous referait-on le coup du nuage de Tchernobyl qui s'était arrêté à la frontière allemande ? Alors qu'en Corse, dans les Alpes et en Alsace, des contaminations ont eu lieu. On a même vu, à Paris, récemment, des malades de la thyroïde défiler dans la rue et protester contre le non lieu demandé par le parquet en faveur du professeur Pellerin qui avait assuré en 1986 que la France ne courait aucun danger.

Les Français sont un peuple adulte, éduqué. Il comprend bien que les nuages contenant des produits radio-actifs ne cessent de sillonner le ciel américain et européen. Il suffirait de dire la vérité, sans en rajouter mais aussi sans se moquer des Français. De ce terrible drame japonais, une conclusion s'impose : il est impossible de sortir le nucléaire du domaine régalien de l'Etat. Il est impossible de vendre des centrales et une technologie complexe à n'importe quel dictateur ou n'importe quelle autocrate.Tepco montre les limites des capacités du secteur privé surtout attentif au sort des actionnaires.

Il est plus que temps de prendre conscience des risques et des dangers du nucléaire et de se tourner rapidement vers les énergies renouvelables. 80 % de notre électricité vient du nucléaire. C'est beaucoup trop.

1 avril 2011

Edwy Plenel le 6 mai à Val-de-Reuil

Photo Blogexpress
Marc Antoine Jamet reprend son souffle. Après une interruption momentanée des conférences sur des sujets de société, le maire de Val-de-Reuil a décidé de serrer les cale-pieds et de remettre l'ouvrage sur le métier en grimpant la côte de l'état de la presse en France. Le 6 mai prochain (1), Edwy Plenel, ancien directeur de la rédaction du journal Le Monde et co-fondateur du site d'informations mediapart, sera présent à Val-de-Reuil pour éclairer les Rolivalois et tous ceux que l'information passionne sur les dérives des grands groupes de presse, les monopoles de fait, les oligarchies médiatiques puisque bien des groupes de journaux appartiennent à des industriels de l'armement très proches du pouvoir exécutif.

Le site mediapart auquel je suis abonné et que je fréquente assidûment a vocation  à sortir les informations que la presse bien-pensante connaît mais ne diffuse pas. Chaque jour, mediapart apporte son lot de surprises, d'affaires, de dérives…Ne nous étonnons pas de trouver sur médiapart, en exclusivité souvent, telle suite de l'affaire Tapie, tel acte d'un juge dans l'affaire Woerth ou tel autre concernant le célèbre et amusant André Santini, grand fumeur de cigares et auteur de formules drôles très appréciées des journalistes mais moins amusantes quand il s'agit de son comportement dans telle affaire immobilière. Je suggère à mediapart de s'intéresser de très très près aux mesures de radioactivité officielles venues du Japon. Je suis certain qu'on ne nous dit pas tout. Allez donc faire un petit tour chez Areva !

Edwy Plenel fait honneur à la presse libre. Je l'interrogerai tout de même sur le suicide de Pierre Bérégovoye, ancien premier ministre, puisqu'il a été accusé par le président Mitterrand de s'être acharné sur le maire de Nevers, originaire de notre région et de l'avoir, en quelque sorte, poussé au suicide même si je sais qu'il faut une diversité de facteurs pour passer à l'acte. Quelle est la limite à ne pas franchir, y en a-t-il une ? Peut-on tout dire comme Julian Assange et son site Wikileaks ( revu et corrigé par des grands médias dits responsables) ? La visite d'Edwy Plenel s'annonce passionnante. Retenez ce rendez-vous sur vos agendas.

(1) Je communiquerai l'heure et le lieu quelques jours avant la tenue de la conférence.  http://www.mediapart.fr/contact

« Le président de la République doit épargner les littératures étrangères »


« A l'instar de ses prédécesseurs, le président de la République, qui est également protecteur de l'Académie française, ne cesse de se préoccuper, d'une façon très personnelle, de la promotion de la culture française. 
Alors qu'il n'était que candidat à la présidence, il avait ironisé sur l'inscription de La Princesse de Clèves au programme d'un concours administratif, doutant qu'une guichetière puisse se passionner pour le roman de Madame de La Fayette. Devenu chef de l'Etat, il avait avoué avoir « beaucoup souffert sur elle ». Ces confidences médiatiques ont eu pour singulier effet de stimuler l'intérêt pour cette oeuvre fondatrice de la littérature psychologique : la lecture de ce classique a été organisée dans des lieux publics, attirant une audience fournie; il a été adapté au cinéma et a donné matière à un documentaire; ses ventes en librairie ont grimpé fortement. Grâce au président de la République, La Princesse de Clèves a acquis une nouvelle notoriété et a élargi son lectorat, au point d'être aussi célèbre qu'une participante à une émission de télé-réalité. 

Le chef de l'Etat continue de se soucier de la propagation de la culture française puisqu'il a récidivé, qualifiant récemment de « bellâtre » Fabrice Del Dongo, le héros de La Chartreuse de Parme de Stendhal. Nul doute que cette déclaration congruente contribuera à accroître encore la diffusion de ce roman. 

C'est pourquoi M. François Loncle demande au ministre de la Culture d'encourager le président de la République à multiplier les jugements définitifs sur des oeuvres de la littérature française. Il se permet de lui soumettre quelques suggestions. Que le chef de l'Etat clâme ne pas avoir apprécié le chevaleresque Perceval (Chrétien de Troyes), s'être piqué à La Rose de Ronsard, s'être égaré dans La Carte de Tendre (Madame de Scudéry), avoir bâillé à Corneille, s'être endormi avec Les Rêveries du Promeneur solitaire (Jean-Jacques Rousseau), s'être battu avec Cinq-Mars (Alfred de Vigny), avoir été abasourdi par Les Maîtres sonneurs (George Sand), avoir été assommé par Le Vase brisé (Sully Prudhomme), ne pas avoir digéré Les Nourritures terrestres (André gide), être resté sourd au Silence de la Mer (Vercors), ne pas avoir accompagné Zazie dans le métro (Raymond Queneau), ne pas avoir passé Des journées entières dans les arbres (Marguerite Duras)... 

M. François Loncle demande au ministre de la Culture de conseiller au président de la République de profiter d'une prochaine réunion de la Francophonie pour donner aussi son sentiment sur des auteurs célèbres comme Julia Kristeva, Antonine Maillet, Fernando Arrabal, Andrée Chedid, Ionesco, Léopold Sédar Senghor, Albert Memmi, Vassilis Alexakis, Amin Maalouf... 

Il souhaite en revanche que le président de la République ne saisisse pas l'occasion d'un sommet européen ou d'une rencontre du G20 pour exprimer une opinion éclairée sur des écrivains étrangers. Au nom de la préservation de relations cordiales avec les autres pays, le président de la République doit, en effet, épargner les littératures étrangères et donc s'abstenir de tout commentaire, aussi percutant soit-il, sur Shakespeare, Goethe, Cervantes, Boccace, Gogol, Watanabe, Ibsen, Steinbeck...  

François Loncle
Député de l'Eure

Bernard Tapie a-t-il bénéficié d'un document modifié à son avantage ?

Le président PS de la commission des Finances de l'Assemblée, Jérôme Cahuzac, dans l'avant-propos d'un rapport d'information sur l'affaire Tapie qui doit être rendu public prochainement, laisse entendre qu'un document officiel a été modifié sans le vote des commissions compétentes.
Il écrit : « Le compromis d'arbitrage a été signé dans une version différente du texte et des modifications, qui ont été approuvés par le conseil d'administration du CDR (Consortium de Réalisation, NDLR)", indique le député. La mention "préjudice moral" aurait été ajoutée à son bénéfice ».
Le tribunal arbitral chargé de solder le litige opposant Bernard Tapie et le CDR gérant le passif du Crédit Lyonnais, avait condamné en juillet 2008 ce dernier à verser 285 millions d'euros à l'ancien homme d'affaires. « La rédaction « En leur qualité de liquidateurs des époux Tapie, les parties B limitent le montant de l'ensemble de leurs demandes d'indemnisation à 50 millions d'euros » a été remplacée par la rédaction suivante « En leur qualité de liquidateurs des époux Tapie, les parties B limitent le montant de l'ensemble de leurs demandes d'indemnisation d'un préjudice moral à 50 millions d'euros », a précisé Jérôme Cahuzac.

"Préjudice moral"

"L'ajout de l'expression «préjudice moral» est du seul fait du président du CDR, entre la date d'approbation du compromis d'arbitrage par le conseil d'administration et celle de sa signature avec l'autre partie » commente-t-il. 
« Il s'agit d'une modification substantielle des conditions du compromis (...) dans un sens qui se révélera très favorable aux époux Tapie et très coûteuse pour les finances publiques: jamais l'indemnisation d'un préjudice moral n'a été fixée à ce niveau-là (45 millions d'euros)», renchérit Jérôme Cahuzac.
Le député PS estime que « le texte définitif n'a pas été délibéré par le conseil d'administration du CDR, n'a pas été porté à la connaissance de l'APE (Agence des participations de l'Etat, qui veille sur les intérêts de l'Etat) non plus qu'à celle de l'EPFR (qui chapeaute le CDR) ».
« Ce point était pourtant de première importance pour les finances publiques dès lors que l'indemnisation d'un préjudice moral était laissée à la libre appréciation du juge, que la procédure d'arbitrage est confidentielle et échappe ainsi aux comparaisons et que les sommes n'avaient pas à supporter l'impôt », conclut-il.
Le président de l'EPFR nie avoir modifié le procès-verbal et clame sa bonne foi. On peut imaginer qu'une enquête va être diligentée afin de connaître les conditions exactes qui ont permis à l'homme des affaires d'être grassement indemnisé. François Loncle, quant à lui, souhaite que Jérôme Cahuzac tienne parole et publie rapidement les conclusions de la commission de l'Assemblée nationale sur l'affaire Tapie.

«Ami entends-tu le vol noir… » par Pierre Vandevoorde

Des membres du NPA (mais pas seulement) entonnent le Chant des Partisans
La proclamation du résultat de l’élection cantonale a été pour Frank Martin un moment particulièrement difficile. Debout derrière Leslie Cléret, il étouffait de rage et de dépit. Hors de lui, il n’a rien trouvé de mieux  que d’entonner la Marseillaise, évidemment reprise par le FN (qui n’en demandait pas tant), tellement il lui était insupportable que le Chant des Partisans, lancé par  le NPA, soit aussi chanté par nombre d’ hommes et de femmes qui tenaient à manifester leur volonté de combattre le FN. Son attitude et ses propos en ont scandalisé plus d’un-e, cela s’est vu et entendu ! 

Après une aussi mauvaise prestation, on se doutait bien qu’il tenterait un rétablissement. De là à oser puiser dans la malle pourrissante des calomnies et amalgames staliniens sur les « hitléro-trotskistes»(1)… Je pourrais me contenter de renvoyer les calomniateurs du groupusculaire PRG au vote des pleins pouvoirs à Pétain par la plupart des députés du très gros Parti Radical, mais je ne m’abaisserai pas  au niveau de nos piètres faussaires.

Je  rappellerai simplement que les petits groupes trotskistes, dans la diversité de leur positionnement, ont payé un lourd tribut pour leur engagement internationaliste: ainsi il y avait des trotskistes parmi les fusillés de  Chateaubriant, les déportés dans les camps, les « terroristes »  du groupe Manouchian ou les FTP de la brigade Fabien. Je suis prêt à discuter sérieusement de cette période avec des gens sérieux, mais pas avec MM. Martin et Taconet, pour qui ces attaques anti-trotskistes ne visent qu’à salir le NPA d’aujourd’hui. Peut-être qu’après tout leur mode de fonctionnement les rend incapables de comprendre ce que c’est qu’un nouveau parti : ex-LCR  comme moi pour une petite moitié, mais pour l’autre, cela va des anciens du PCMLF maoïste qui ont rejeté le stalinisme sans renier leur engagement de jeunesse (suivez mon regard), aux anciens de LO, du PS, des Verts, du PCF, en passant par le plus grand nombre de celles et ceux dont c’est le premier engagement et qui se fichent de Trotski comme de leur premier auto-collant. 

Peut-être que si nos deux duettistes fréquentaient un peu les manifestations de rues, ils sauraient que la sono du NPA le passe en boucle, ce ««Ami entends-tu le vol noir  des corbeaux sur nos plaines» version Zebda: c’est un des titres du disque « Motivés » vendu depuis 1998 à des dizaines de  milliers d’exemplaires, et produit pour moitié par la LCR. Enfin, il est invraisemblable que des Lovériens aussi engagés ignorent l’existence du (très beau) livre « le colonel Fabien était mon père» écrit par notre concitoyenne Monique Georges (2) pour faire connaître l’histoire du grand résistant et dirigeant des FTP. Ils savent forcément que c’est à Olivier Besancenot qu’elle a demandé d’écrire la postface. Là, ce n’est plus de l’ignorance, mais de l’ignominie.  

Pierre Vandevoorde (NPA)

(1) Pierre Vandevoorde fait allusion à un texte récent du maire de Louviers sur l'un de ses nombreux blogs dits d'information.
(2) La conférence que Monique Georges a donnée devant une salle pleine dans le cadre des activités de la SED était plus qu'émouvante.

Nul n'ignore que je ne suis ni trotskyste ni membre du NPA. Il est inadmissible d'oser placer sur le même plan les membres du NPA et ceux du Front national. Les premiers ne demandent pas la fin de la République. Les piliers idéologiques du Front national sont : la préférence nationale (anticonstitutionnelle) le rétablissement de la peine de mort (impossible compte tenu des traités internationaux signés par la France) la sortie de l'Euro avec 20 % de dévaluation à la clé. Et surtout, chacun devrait connaître l'histoire de Le Pen père fondateur du Front national dont un des zélateurs écrivait : « Le génocide français consiste à faire que les Français se sentent de moins en moins chrétiens, qu’ils se sentent de moins en moins Français et que finalement, par le jeu conjugué de l’avortement et de l’immigration-invasion, il y ait de moins en moins de Français en France. » Personnellement  je n'aimerais pas chanter avec ces gens-là.
JCH

 

31 mars 2011

Faisons tout pour sauver Iman al-Obeidi


Samedi dernier, une jeune avocate du nom d'Iman al-Obeidi a fait irruption dans un hôtel de Tripoli pour supplier des journalistes étrangers de lui venir en aide, montrant ses ecchymoses et expliquant en larmes qu'elle venait d'être violée par 15 miliciens de Kadhafi. Elle s'est mise à hurler quand des agents du régime l'ont emmené de force, et depuis personne ne l'a vue.
Les mots ne suffisent pas pour exprimer le courage dont a fait preuve Iman en s'exprimant ainsi -- on ne peut qu'imaginer sa terreur alors qu'elle se trouve en ce moment à la merci des hommes de main de Kadhafi. Sa vie est en danger, mais nous pouvons l'aider, si nous agissons vite.  
Kadhafi est indifférent à l'indignation d'une grande partie de la communauté internationale, mais il a écouté le gouvernement turc lorsque celui-ci lui a demandé de libérer des journalistes étrangers. A nous de faire résonner au plus vite un gigantesque appel mondial adressé au Premier ministre turc Erdogan pour sauver Iman -- signez la pétition et faites suivre ce message à tous. L'appel sera remis en mains propres au consulat turc de Benghazi, et à travers des encarts publicitaires en Turquie, dès que nous aurons atteint 500 000 signatures:  


Iman a déclaré qu'elle avait été arrêtée à un poste de contrôle à Tripoli puis violée et battue pendant deux jours par 15 hommes des services de sécurité, avant de parvenir à s'échapper. Elle a indiqué que d'autres femmes étaient toujours détenues par les hommes de main du régime.
Ceux qui ont violé Iman ont probablement pensé que jamais elle n'oserait remettre en cause l'appareil répressif de Kadhafi, ou endurer la honte d'un viol rendu public, dans une société conservatrice où trop souvent la femme est rendue responsable de tels crimes. Mais elle a osé rompre le silence qui entoure tant de victimes de la brutalité de Kadhafi et de la violence sexuelle partout dans le monde.
Le régime l'a qualifié de prostituée et a promis de la poursuivre pour diffamation des forces gouvernementales. Mais les Libyens ont exprimé dans la rue leur soutien à Iman, et l'influence de la Turquie sur Kadhafi pourrait permettre de la libérer. A notre tour de soutenir Iman al-Obeidi, qui a osé s'opposer à ses bourreaux et exiger vérité et justice – signez ci-dessous pour demander au Premier ministre turc d'agir, et faites suivre ce message au plus grand nombre:


Une jeune femme courageuse a pris tous les risques pour défendre les valeurs que nous partageons tous, et elle en subit en ce moment les terribles conséquences. Faisons tout pour la sauver.
Sources:

Libye: violée et torturée, une femme défie le régime pour témoigner, RTBF:
Libye: les journalistes du New York Times libérés sont en Tunisie, L'express:
Ankara est intervenu pour la libération du journaliste du Guardian en Libye, AFP/France 24:
Libye: elle dit avoir été violée par les milices, elle disparaît, Slate.fr:
Que devient Iman, victime des milices de Kadhafi? L'Express:
Les autorités libyennes doivent mener une enquête approfondie sur un cas de viol présumé, Amnesty International:
Appel à la libération immédiate de la jeune femme ayant rapporté un viol en Libye, Human Rights Watch (en anglais):

30 mars 2011

Après la victoire de Leslie Cléret, rapide état des lieux

La victoire de Leslie Cléret, dimanche dernier, dans le canton nord de Louviers, mérite qu'on s'y arrête pour en analyser les conséquences locales. Cette victoire est d'abord et avant tout due à elle-même et à son travail. Il n'est pas inconséquent que ceux qui l'ont aidée et entourée pendant la campagne en tirent quelque satisfaction. Il suffisait de scruter plusieurs visages, dimanche soir, pour comprendre que la réélection de Leslie ne laissait personne indifférent. Dressons l'état des lieux.
Lors de l'annonce des résultats dimanche soir à Louviers

La candidate du Front national, d'abord, parfaite inconnue venue des frontières de la Seine-Maritime pour tenter de se faire un nom à Louviers après avoir fait campagne avec un prénom qui n'était pas le sien. La droite a beau jeu de parler d'élection locale quand un parti extrêmiste fait une campagne nationale avec une affiche unique qui resservira lors de la présidentielle. Dimanche, cette candidate était entourée d'une petite phalange au sein de laquelle nous avons reconnu quelques Lovériens très discrets jusqu'à maintenant. Vont-ils se structurer localement ? Ou vont-ils, comme d'habitude, laisser faire Paris. Une fois de plus, le score du FN dépend de la personnalité de son  guide. C'était le père hier, aujourd'hui c'est la fille.

Avec près de 10 % des suffrages «Europe Ecologie les Verts» occupe une place éminente dans ce dernier épisode de la vie politique locale. L'engagement sincère et la spontanéité du candidat ont été récompensés par les électeurs sans doute impressionnés par la catastrophe de Fukushima. Il ne fait aucun doute que cet événement considérable va obliger à des révisions de notre mode de vie et de nos façons de protéger la planète et ceux qui l'habitent. A Louviers et ailleurs.

Le NPA et le Front de gauche (PC à Louviers) ont réalisé des scores infimes. On dira que les cantonales ne leur conviennent pas. Que leur combat se situe à un autre niveau, celui des luttes. Avec 3% des suffrages, ils ont plus pâti de l'abstention et du désintérêt des électeurs pour ce scrutin que les autres partis.

L'UMP d'Olivier Aubert a de quoi être déçue. La défaite du principal parti de la majorité présidentielle est un mauvais présage pour les combats électoraux à venir. Même si Olivier a réagi avec dignité et honneur à cet échec inattendu, ce n'est pas une consolation. La future tête de liste de la liste de droite aux municipales prochaines va devoir ramer sérieusement pour que son parti, ses idées, ses amis, puissent y croire de nouveau.

Le PS relève la tête. Non seulement Leslie Cléret est réélue pour trois ans mais le parti qui l'a investie et soutenue est redevenu, de peu il est vrai, le premier parti de gauche à Louviers. N'en tirons aucune conclusion prématurée. Ce vote est tout de même un signe adressé à tous ceux et toutes celles qui l'avaient enterré. J'imagine que les futurs candidats à la candidature pour les prochaines élections législatives apprécieront de s'appuyer sur Leslie Cléret. Depuis les élections régionales et le choix contesté d'Alain Le Vern à l'égard du radical de gauche de service, les socialistes lovériens se posaient des questions. Dimanche, ils ont obtenu une première réponse. Elle leur donne du courage et confirme que la rupture de 2007 était juste politiquement et moralement.

Le maire de Louviers, lui, a pris un coup. Je suis obligé de dire le maire de Louviers et non le candidat PRG tant celui-ci s'est effacé derrière la figure de Franck Martin. La campagne d'une année, à l'américaine, conduite par Jacky Bidault…a fait un bide. Pourquoi ? Ce ne sont pas les qualités personnelles du candidat qui sont en cause mais les choix stratégiques imposés par le maire de notre ville. Sans les retenir tous, citons : la sous-estimation de la cote de Leslie Cléret, la surestimation de la personnalité de la suppléante, la campagne éhontée sur la sécurité (les caméras de vidéosurveillance) un positionnement de centre droit confirmé par le soutien public de Guy Auzoux…que le maire de Louviers continue pourtant de me reprocher d'avoir fait élire alors qu'ils ont fait campagne ensemble. Une belle hypocrisie. La victoire de Leslie Cléret et celle de Jean-Louis Destans qui va suivre ne seront pas sans conséquences sur les affaires de la CASE et de la ville de Louviers. Malgré l'amitié (!) qu'il porte à JLD, celui-ci sait faire la part des choses et devra avoir la mémoire aussi longue que celle de Leslie…sans porter atteinte aucunement aux intérêts des habitants évidemment.

S'il avait encore un doute, Franck Martin sait donc qu'il est grillé pour les législatives prochaines (1). D'où sa précipitation, lundi, à annoncer d'ores et déjà sa candidature aux prochaines municipales qui auront lieu dans trois ans ! Dans la tempête, le marin qu'il est, s'accroche au bastingage et tente de sauver ce qui peut l'être. Tout de même, les Lovériens fascinés par son ascension déjà ancienne, le seront tout autant de la descente aux enfers qui s'amorce.

(1) En 2007, dans un tout autre contexte, sa candidature contre François Loncle n'avait pas recueilli 5% des suffrages, c'était la première alerte.

29 mars 2011

Visite de quartier au pas de course

L'exactitude est la politesse des rois mais certainement pas celle du maire de Louviers que les habitants du quartier Logirep ont attendu trente minutes aujourd'hui avant que sa majesté écrêtée daigne rendre visite aux manants. Le rendez-vous, fixé par le maire, à 17 heures, a été repoussé à 17 h 30, le temps pour ce dernier de descendre de sa limousine, de serrer quelques mains sélectives et de tourner le dos à la personne riveraine de la route de Pacy qui avait osé lui poser une question sur l'avenir du diagnostic sécurité dans cette rue. Décidément, ce maire demeure un grossier personnage. Il suffit que des « opposants » — même habitants du quartier — soient présents à ses promenades pour que Monsieur fasse du boudin. Les opposants habitent à Louviers, paient leurs impôts à Louviers et s'intéressent à l'avenir de leur quartier…à Louviers. Un peu de maturité que diable !

Le carrefour de la route de Paris avec la route de Pacy pose problème depuis des années. Il est bel et bon que la mairie et le conseil général (pour ce qui le concerne) souhaitent y modifier les conditions de circulation et y améliorer la sécurité de tous : piétons, cyclistes, automobilistes. Le maire ne disposant pas des plans d'aménagement et le directeur des services techniques souhaitant apporter des éclairages concrets nous ont donné rendez-vous à la réunion de quartier organisée à l'école du Hamelet au début du mois d'avril. Je communiquerai la date et l'heure en leur temps. Il serait bien que les habitants soient présents en nombre pour mieux connaître les travaux et changements envisagés.

Un détail encore. Pour ce qui concerne les projets routiers du quartier, le maire a invité l'assistance à interroger Leslie Cléret, réélue conseillère générale du canton nord « qui découvrira le dossier ». Il se trouve que notre quartier est situé dans le canton sud dont l'élu est Guy Auzoux. La victoire des unes fait la grise mine des autres.