12 mars 2020

Les activités de la société d'études diverses de Louviers : Une conférence sur Lily Mendès France, peintre, et « le grand siège de 1431 »


L’Université populaire de Louviers organise une conférence le jeudi 19 mars, à 18 heures, dans la salle du Moulin, rue des Anciens combattants d’Afrique du Nord. Claude Cornu, vice-président de la SED, évoquera la personnalité et l’œuvre de la première épouse de Pierre Mendès France, qui se consacrait avec talent à la peinture : « Lily Mendès France, peintre méconnue ».
Le 27 novembre 1967, Lily Mendès France, l’épouse de l’ancien député-maire de Louviers, décédait des suites du cancer dont elle souffrait depuis plusieurs années. Les Français avaient découvert cette femme discrète et élégante en 1954, lorsque, Pierre Mendès France étant devenu Président du Conseil, elle était apparue à ses côtés dans les cérémonies officielles. Mais, si elle avait choisi, depuis son mariage, de s’effacer devant la carrière de son mari et de se tenir à l’écart des manifestations publiques, elle s’adonnait avec passion à la peinture, bâtissant à l’abri des regards une œuvre dont le public ne prit connaissance qu’après sa disparition, lors d’une unique rétrospective. La conférence de Claude Cornu, qui sera accompagnée d’illustrations, est donc l’occasion de découvrir une femme qui fut aussi une Lovérienne d’adoption et de cœur.

Le samedi 4 avril, à 16 heures, aura lieu la conférence mensuelle de la Société d’Études Diverses de Louviers. Thomas Guérin, archéologue et membre de la SED, évoquera un événement qui a marqué l’histoire de notre ville : « Louviers 1431 : le grand siège ». Le 24 octobre 1431, en effet, le duc de Bedford va mettre le siège sous les murs de Louviers, qui restait une place française. Ce siège qui va durer plusieurs mois est un épisode majeur de l’histoire de la ville et un jalon important de la Guerre de Cent Ans en Normandie.

Enfin, une visite commentée de l’exposition de printemps du musée de Giverny, « Plein air de Corot à Monet », aura lieu le jeudi 9 avril. Cette visite se déroulera dans les conditions habituelles, à 18 heures, au prix de 16 euros. Revendiquée par les impressionnistes au nom de la sincérité et de la spontanéité, la peinture en plein air n’est pas une innovation des années 1870. Elle est l’aboutissement d’un long processus, au cours duquel le paysage s’affirme comme un genre à part entière. L’exposition en retrace l’histoire, du XVIIIe siècle jusqu’en 1873, année qui précède l’invention du terme « impressionnisme ». Elle présente plus de 100 peintures et aquarelles, notamment de Turner, Corot, Boudin ou Monet.
Inscriptions auprès de la SED.

8 mars 2020

A la SED de Louviers : Gérard Prévost fait découvrir la country music, le son de la liberté et de l'aventure


Gérard Prévost (à droite) et son invité. ©JCH
La country musique (ou music) est une spécialité que je ne connaissais ou plutôt que je connaissais mal. J’en avais entendu parler lors des (courtes) études musicales à l’école de musique de Louviers mais j’aurais bien été incapable de citer un musicien-chanteur adepte de cette forme de musique. Il a fallu que Gérard Prévost, bien connu à Louviers, adhère à la Société d’études diverses et propose une conférence sur un genre populaire surtout pratiqué aux Etats-Unis d’Amérique pour que l'on découvre par le menu (dans un décor inhabituel) cette country music venue de là-bas ! 

Cette conférence très documentée s’est tenue ce samedi au Moulin quelques minutes après la clôture de l’assemblée générale de la Société d’études diverses, une association devenue indispensable dans le paysage culturel savant de Louviers et sa région. Non seulement la SED organise des conférences, des visites de musées, édite des ouvrages de grande qualité mais elle concourt également à l’animation de la ville avec son rallye pour les écoles et son apport aux efforts municipaux pour signaler les points de vue remarquables et les lieux touristiques de la ville. Sous la houlette de Jean-Pierre Binay, son président et Claude Cornu, responsable des conférences, la SED souhaite s’élargir à tous les Lovériens (nes) et des habitants de l’agglomération qui souhaiteraient renforcer les rangs des 122 membres actuels et, pour certains, travailler sur des archives personnelles ou familiales. Claude Cornu a proposé des pistes (la ville nouvelle du Vaudreuil par exemple) parmi les sujets à développer. Par ailleurs tous les rapports et nominations de nouveaux membres (MM. Gérard Prévost et Jacques Normand) ont été votés à l’unanimité.
Les animateurs de la SED. ©JCH


Je n’ai ni l’intention ni la mémoire suffisante pour résumer les deux heures passionnantes de la causerie de ce samedi après-midi au Moulin. Ce qu’il faut retenir de l’intervention de Gérard Prévost, c’est la diversité et l’originalité des instruments et le répertoire éclectique de cette country music soumises à un nombre étonnant d’influences, blues, jazz, tout en demeurant fidèle à ses sources.
En démarrant au 19e siècle l’histoire de cette musique de péquenauds, comme l’a dit Gérard Prévost, on entre de plain pied dans l’histoire de ces Etats-Unis où la musique appartient au patrimoine national et mondial puisque les USA ont souvent été copiés et imités. La country possède des sources multiples, entremêlées, où les Européens ont joué un rôle (les Irlandais notamment) et où la diversité des instruments (guitares, mandolines, banjos etc…) composent un maelström d’où naîtront le rock and roll et de grands artistes comme Joan Baez ou Bob Dylan. Sans oublier Elvis Presley qui démarra dans un groupe de Country music.
Les auditeurs présents ont eu droit à une démonstration d’un ami de Gérard Prévost, sur un instrument bien compliqué qui nécessite l’usage de tous les membres du corps pour en tirer le meilleur…

6 mars 2020

Tosca au Théâtre des Arts de Rouen : un grand moment d'opéra


Les artistes saluent le public. ©Jean-Charles Houel
Je ne suis pas un habitué de l’opéra. C’est un tort. Après avoir assisté à Tosca, ce mardi, au théâtre des arts de Rouen, j’en suis tout marri. J’avais un souvenir de l’art lyrique du temps où à quelques occasions, je fréquentais l’Opéra Garnier. J’en avais conservé une mémoire froide, peut-être parce que les fauteuils de la célèbre salle parisienne étaient très inconfortables…
 A Rouen, les ingrédients du succès populaire étaient réunis. Le théâtre contient 1400 personnes. Pas un siège de libre. Et pas un des présents n’a craint le coronavirus. L’espace est pourtant confiné mais les saluts se firent coude à coude et poing à poing. La peur de la contagion ! Et nous n’en sommes qu’à la phase 2 !

On sait combien l’orchestre du théâtre des arts est professionnel. Sous la baguette de Eivin Gullberg-Jensen, les vents, les bois, les cuivres, les percussions…se sont sublimés au service de Puccini dont on dit que Tosca fut l’œuvre maîtresse.
Tosca est un drame. On y chante l’amour et la mort. On y entend les cris de la jalousie, on y vit les affres de la passion, sans oublier les âmes noires des hommes violents. Les trois actes de la pièce s’équilibrent non en durée mais en intensité. La mise en scène et la scénographie de David Bodée, résolument révolutionnaires, fait entrer chaque spectateur et chaque spectatrice dans les limbes de l’imagination concrète au sein de décors transfigurés au service du jeu des solistes et du chœur. Latonia Moore, soprano, Andréa Caré, ténor, et les autres chanteurs, ténor ou baryton-basse font de ce Tosca un grand moment d’émotion.
Prochaines représentations : ce vendredi à 20 heures, dimanche 8 mars à 16 heures, mardi et jeudi 12 à 20 heures.

2 mars 2020

la réforme des retraites : un immense cafouillage


Ce qu’on doit retenir du projet de réforme des retraites, c’est l’immense cafouillage global depuis que Jean-paul Delevoye a pris en mains le destin de cette révolution sociale. Une fois Delevoye sorti du jeu, ses remplaçants et les ministres ont été incapables d’expliquer clairement les enjeux d’un système universel qui serait la panacée alors même qu’on ignore la valeur du point de référence, son évolution et que chaque salarié ou indépendant est incapable d’établir un plan de carrière permettant d’imaginer le montant de la retraite l’heure venue.
Malgré maintes tentatives d’explications, la pédagogie du système ne fonctionne pas. Et pourtant, s’il est un domaine où la clarté des enjeux devrait être évidente c’est bien celui des retraites, un domaine qui concerne chacun et chacune d’entre nous. Cette absence de pédagogie de qualité explique qu’une majorité de Français demeure hostile à la réforme. Non pas qu’il s’agisse d’une position de principe mais les citoyens ont besoin  d’explications, d’exemples leur permettant d’imaginer leur futur. Un projet comme celui-là nécessitait un consensus des Français car on ne gouverne pas impunément contre les citoyens.
On pouvait ainsi attendre du débat parlementaire un début de compréhension du système. Il n’en a rien été dans la mesure où l’obstruction d’une partie de l’opposition a masqué les enjeux véritables (?) du projet gouvernemental. Alors, l’utilisation de l’article 49-3 de la constitution par Edouard Philippe ne va certainement pas arranger les affaires du gouvernement pris dans un tourbillon institutionnel (avec motions de censure, examen au Sénat, loi organique) lequel va rendre encore plus incompréhensible et plus complexe le projet du gouvernement. Après tout, c’est peut-être son but !
A deux semaines des élections municipales, la campagne est dominée par…le coronavirus. Des écoles sont fermées, des médecins sont confinés, les employés du Louvre invoquent le droit de retrait, les salons sont annulés, la France s’apprête à vivre des semaines agitées en attendant que le vilain virus disparaisse de notre paysage. Il n’est pas dit que les municipales auront lieu aux dates prévues malgré les certitudes des autorités. En quinze jours, il peut se passer tant d’événements !

25 février 2020

Quel avenir pour le sport à Louviers ? Débat le 28 février avec la liste Ensemble demain


Communiqué de Louviers Ensemble Demain :
« Quel avenir pour le sport à Louviers ? Quelles activités proposées à notre jeunesse ? Comment s’adapter aux pratiques nouvelles ? Quelle place pour le sport féminin, le sport santé ? Comment développer les sections handisport ? Quelle prévention des violences sexuelles ou de la lutte contre les discriminations ou contre le dopage dans le sport ? Toutes les questions sont permises ! 
Café débat organisé par Louviers ensemble demain, avec comme invité d’honneur Nicolas Marais, Président du Comité Régional Olympique et  Sportif (CROS)de Normandie Et Zohir Ziani, éducateur sportif, ancien entraîneur du FCR, candidat sur la liste Ensemble Louviers Demain.
Le débat aura lieu le vendredi 28 février 2020 au Café-Restaurant le Big’Arts, 39 rue du Quai à Louviers »

23 février 2020

Michel Charasse avait inauguré l'école Coluche de Val-de-Reuil en 1989


Michel Charasse répond aux journalistes. ©JCH
Michel Charasse, l’ancien ministre du budget de François Mitterrand, n’était pas ma tasse de thé. Je n’aimais pas le côté arrogant, agressif du personnage doté d’une forme d’humour ravageur même si je dois reconnaître qu’il a compté dans le paysage politique français, son engagement socialiste virant au sarkozysme sur la fin de sa vie. L’ancien président de la République l’avait d’ailleurs remercié en le nommant au Conseil constitutionnel où il siégea pendant neuf années.
A l’invitation de Bernard Amsalem, ancien maire de Val-de-Reuil, Michel Charasse connu pour ses saillies décapantes et iconoclastes, était venu dans la ville nouvelle en février 1989 pour inaugurer l’école Coluche du nom de notre regretté conteur, acteur, homme de radio, de facéties disparu en 1986 dans un accident. Il nous manque d’ailleurs terriblement aujourd’hui.
A cette occasion, le maire avait offert une paire de bretelles au ministre du budget, des bretelles qui aidaient à tenir la salopette du célèbre humoriste d’ailleurs visibles sur la statue installée au milieu du préau de l’école.
Michel Charasse est décédé cette semaine. On peut être sûr qu’il n’y aura pas de cérémonie religieuse à l’occasion de ses obsèques lui qui refusait d’entrer dans les églises, même le jour de la cérémonie organisée lors du décès de François Mitterrand.

20 février 2020

La mort de Jean Daniel : le fondateur du Nouvel Observateur fut un grand « mendésiste »


Jean Daniel avec Jack Lang.© JCH
Nous qui avons été nourris au lait du Nouvel Observateur, sommes en deuil. La mort de Jean Daniel, son directeur pendant des décennies, marque la fin du règne d’une forme de journalisme intelligente, engagée, un journalisme n’ayant rien à voir avec le sensationnalisme, le voyeurisme ou encore le vide de la pensée. Avec Jean Daniel, c’était du lourd. La rédaction comprenait des hommes et femmes de presse écrivains, intellectuels, politiques dans le meilleur sens du terme, capables de nourrir la réflexion contemporaine et de participer aux choix de société dans ce qu’ils avaient de plus avancés sur leur temps. Qu’il s’agisse de l’avortement, du droit des homosexuels, de la liberté de conscience, Jean Daniel se tint toujours du bon côté de la barrière encourageant l’émancipation des opprimés et le mouvement de libération des femmes comme celui des mœurs.
Dans toute sa carrière Jean Daniel eut d’abord à choisir Pierre Mendès France. Il le soutint de toute son âme et de toute sa conviction. Il est d’ailleurs resté membre de l’Institut Mendès France jusqu’à très récemment, la maladie et le grand âge l’empêchant de fréquenter les colloques et conférences organisés autour de l’action de l’ancien Président du Conseil. Chez PMF, Jean Daniel trouvait matière à croire en l’homme et en l’efficacité gouvernementale construite sur des valeurs : le parlementarisme, le dialogue avec le citoyen. Cela explique que ses rapports avec le général De Gaulle furent plus conflictuels qu’amicaux, le directeur du Nouvel Obs n’ayant jamais admis que la prise de pouvoir du général se fît sous la menace d’une guerre civile et sur l'avenir de l’Algérie, ce pays qui l’avait vu naître ! Plus tard, il accompagna François Mitterrand dans sa marche vers l’Elysée tout en reconnaissant les limites de ses encouragements et de son implication. Il ne fit pourtant jamais défaut à la Gauche qui ne lui a pas toujours reconnu suffisamment ses mérites.
Au plan international Jean Daniel fut sur tous les fronts. Et notamment au Moyen Orient où il fit ce qu’il put pour encourager le dialogue entre Israéliens et Palestiniens. La situation de guerre permanente le désolait comme le désolait le relatif échec des printemps arabes lui qui connaissait le Maghreb sur le bout des ongles. Qu'il s'agisse de l'empire français ou des empires coloniaux étrangers, Jean Daniel demeurait favorable à l'autodétermination et à l'indépendance. Sur l'Algérie il assuma crânement ses différences avec Albert Camus, né dans ce pays comme lui.
Mort à l’aube de ses cent ans, Jean Daniel laissera une trace plus qu’essentielle dans le paysage intellectuel du 20e siècle. Ses livres, ses articles, ses éditos…autant de témoignages de son talent et de son engagement jusqu’à son dernier jour.

17 février 2020

La liste « Louviers au cœur » de François-Xavier Priollaud dévoilée publiquement

Les candidats de la liste Priollaud devant la permanence de la rue du Matrey. © Jean-Charles Houel

Après la présentation des programmes, il était grand temps pour les têtes de listes aux élections municipales de présenter leurs colistiers. Après Philippe Brun et Diego Ortega, François-Xavier Priollaud avait donc invité la presse, ce lundi, pour faire connaître les noms des candidats qui continuent, ceux qui partent et ceux qui arrivent. A lire avec attention les noms des 33 déclarés officiellement en préfecture, il n’y a pas de surprise. Le maire garde auprès de lui ceux et celles qui, à la mairie ou à l’agglomération, ont fait preuve de loyauté et d’engagement.
La surprise, si surprise il y a, vient de la volonté du maire sortant de gommer les étiquettes des cinq ou six « qui appartiennent à un parti ou un mouvement. » La liberté guidant le peuple serait le totem rassemblant des volontés et des citoyen(e)s séduit(e)s par les réalisations du mandat passé. D’ailleurs, pas une fausse note ou dérapage dans les déclarations bien huilées des impétrants très reconnaissants d’avoir été choisis parmi les 134 postulants (selon le maire) à une candidature municipale sur la liste favorite dans la mesure où les sortants ont toujours un avantage : ils sont dans la place. Les têtes de liste demeurent les valeurs sures de la municipalité sortante : Anne Terlez, Jacky Bidault, Daniel Jubert, Caroline Rouzée…les jeunes pousses devront faire leurs preuves.

Louviers ayant plus de 3500 habitants, il appartiendra au préfet de l’Eure de classer politiquement la liste conduite par M. Priollaud. Centre-droit (MODEM) ? Droite (avec des candidats LR) ? Majorité présidentielle (deux adjoints appartiennent à LAREM) ? Ou divers centre si tant est que cette étiquette provisoire existe dans le panel. Il ne faudra retenir que, localement, seuls comptent « le sérieux et la compétence », « qu’une idée est bonne ou mauvaise » que « ma candidature (FXP parle) aux législatives de 2017 a été une erreur ». On ne l’y reprendra plus puisque M. Priollaud se sent bien comme élu, comme administrateur de l’Assemblée nationale et bien dans sa famille. Il ne faut pas chercher ailleurs le climat apaisé qui permet à la campagne d’être de bonne tenue malgré quelques fake-news à recenser (forcément) chez les opposants. S’agissant des noms de quelques nouvelles têtes, je retiendrai ceux de Chantal Letourneur, entrée en politique sous Odile Proust et en retraite depuis le 1er janvier 2020, et de Mikayil Tokdemir (candidat sur la liste Renoncourt en 2008) directeur de la maison de l’Europe de l’Eure.

La ville de Louviers disposant de 15 délégués au sein de l’agglomération, M. Priollaud suggère qu’en cas de victoire, les 13 premiers de liste seraient élus. Les lecteurs de ce billet constateront que les candidats jusqu’à Gaetan Bazire seraient ceux et celles qui rejoindraient les représentants des dizaines de communes de la CASE. Enfin, a assuré FX Priollaud, il n’y aura aucune fusion de listes entre les deux tours. Les candidats du 22 mars de « Louviers au cœur » seront les mêmes que ceux et celles du 15. Qu’on se le dise.

La liste Louviers au cœur


1.     François-Xavier PRIOLLAUD, 44 ans, maire de Louviers
2.     Anne TERLEZ, 46 ans, Ergothérapeute, 1ère adjointe au maire
3.     Jacky BIDAULT, 71 ans, Lt. Colonel de Sapeurs-Pompiers (ER)
4.     Marie-Dominique PERCHET, 69 ans, formatrice retraitée
5.     José PIRES, 61 ans, chef d’entreprise
6.     Caroline ROUZEE, 46 ans, notaire
7.     Jean-Pierre DUVERE, 68 ans, météorologiste-océanographe
8.     Sylvie LANGEARD, 62 ans, ancienne avocate
9.     Daniel JUBERT, 72 ans, conseiller départemental, vice-président d’Eure Numérique
10.  Hafidha OUADAH, 43 ans, vice-présidente du Conseil départemental de l’Eure
11.  Charles SAVY, 30 ans, expert-comptable diplômé
12.  Maryline GODNAIR, 39 ans, cadre à la chambre d’agriculture de Normandie
13.  Gaëtan BAZIRE, 44 ans, superviseur péage
14.  Céline LEMAN, 46 ans, pharmacienne
15.  Jean-Louis BAUCHARD, 65 ans, retraité des services de l’automobile
16.  Chantal LETOURNEUR, 63 ans, retraitée de la fonction publique territoriale
17.  Mikayil TOKDEMIR, 31 ans, directeur de la Maison de l’Europe de l’Eure
18.  Sylvie KOUYOUMDJIAN, 61 ans, cadre retraitée
19.  Olivier NIEL, 38 ans, entrepreneur
20.  Ghislaine VANDAMME, 59 ans, manager qualité
21.  Daniel GERMAIN, 62 ans, cadre retraité de la fonction publique
22.  Claudine DESLANDRES, 56 ans, coach professionnelle
23.  Christian WUILQUE, 66 ans, ancien cadre dirigeant
24.  Séverine POULLAIN, 43 ans, collaboratrice comptable
25.  Didier JUHEL, 67 ans, commerçant
26.  Elodie DUCASTEL, 36 ans, commerçante
27.  Christophe GAUTIER, 36 ans, chef d’entreprise
28.  Laurence CRENN, 63 ans, retraitée du secteur immobilier
29.  Marc RIVET, 24 ans, étudiant
30.  France MAILLOT, 47 ans, décoratrice d’intérieur
31.  Pascal FERRY, 61 ans, agent commercial
32.  Catherine LERAT, 48 ans, directrice de centre de formation
33.  Alain LOYER, 72 ans, président de société

Après le retrait de Benjamin Griveaux : le viol de l'intimité doit être sévèrement sanctionné


Les mésaventures de Benjamin Griveaux suscitent maints commentaires souvent contradictoires. L’ancien chef de file de LAREM à Paris aurait, selon les uns, fait preuve de légèreté voire d’irresponsabilité en adressant à une amie (?) une vidéo de lui en train de se masturber. Il était ministre, en voyage en Bretagne en 2018 et ses pensées étaient ailleurs. D’autres, dont son avocat, Richard Malka et Henri Leclerc, président d’honneur de la Ligue des Droits de l’homme assurent que l’acte commis par le provocateur Russe, Piotr Pavlenski, lequel a diffusé la vidéo (1), est une atteinte intolérable à l’intimité et à la liberté individuelle. Un délit qui mérite d’être sévèrement sanctionné.

Je soutiens totalement cette version de l’histoire. On commet tellement de crimes et de délits au nom de la transparence et la soi-disant pureté ! Et les réseaux sociaux alimentés par les haines, les violences, les anonymats, les désirs de vengeance et de jalousie, favorisent les écarts les plus inadmissibles. En l’occurrence, Benjamin Griveaux n’utilisait pas un réseau social. Il avait pris soin d’emprunter une ligne cryptée faisant confiance à quelqu’un qu’il croyait être, sinon une amie, du moins une proche suffisamment avertie pour se croire dans une relation secrète. Bien des livres ont été écrits sur la propension des hommes à photographier, promouvoir, encenser leur pénis. Il faut croire que les hommes de pouvoir sont avant tout des hommes et que certains d’entre eux ont du mal à ne pas exprimer cette puissance sans passer par le sexe. Ce n’est ni une pathologie, ni une perversion contrairement à ce que racontent certain(e)s politiques dont les portables mériteraient qu’on aille y voir de plus près, ce que personne — je l’avoue — ne devra faire justement au nom de l’intimité des conversations privées.

Il se trouve que cette amie n’en était pas une. Et que, devenue l’amante de Piotr Pavlenski, elle a cédé à la facilité en infraction avec toutes les lois écrites et non écrites qui font de l’acte intime une inviolabilité absolue. En rompant ce pacte humain et basique, la jeune femme a créé un scandale dont elle devra répondre devant les tribunaux (à l’instant où j’écris ces lignes, elle est encore en garde à vue) puisque la loi sanctionne toute publicité liée à la vie sexuelle de chacun et de chacune sans avoir obtenu son accord. 

Pavlenski est un habitué des démonstrations border line. A priori Anti Poutine, il a dû quitter la Russie et a réussi à obtenir le statut de réfugié dans notre pays où il s’est empressé de mettre le feu aux portes d’une succursale de la Banque de France, symbole du capitalisme, selon lui. Jouit-il de protections particulières ? Dispose-t-il d’un statut dont les contraintes sont peu claires ? Gageons que l’enquête en cours, judiciaire et journalistique, va nous permettre d’en savoir plus.

Pensons enfin un instant à Benjamin Griveaux pour lequel je n’ai pas de sympathie particulière. Devait-il céder à la provocation ? A-t-il eu raison de se retirer du combat parisien ? Le mois de campagne à venir aurait-il été pollué par un acte humain (trop humain ?) que tout un chacun un tant soit peu éclairé s’accorde à minimiser ? La réponse lui appartenait. Il a jeté l’éponge. Souhaitons qu’il s’en remette vite.
(1) D'autres personnes ont relayé la vidéo. Elles devront également répondre de leur acte.

16 février 2020

Le combat contre les violences faites aux femmes s'affiche sur les murs de Rouen



Pour lutter contre les féminicides et les violences faites aux femmes, des groupes de militantes composées essentiellement de jeunes femmes, ont décidé de se livrer à une immense campagne d’affichage dans les principales villes de France. Reprenant des slogans devenus populaires, les messages émis visent à faire prendre conscience à tout un chacun de la réalité d’un fléau qui, s’il ne date pas d’hier, fait partie des combats à mener pour une société plus égalitaire et plus équilibrée.
Ainsi, à Rouen, les murs de la ville ont vu fleurir des messages sans ambiguïté le jour même de la Saint-Valentin, comme pour signifier aux passants la nécessité de participer à la lutte pour l’égalité entre les hommes et les femmes qu’il s’agisse des salaires, du respect dû aux personnes et des droits égaux pour chaque sexe.