2 novembre 2012

Arrestation d'Aurore Martin : la LDH proteste et condamne


« La militante basque française Aurore Martin a été interpellée le 1er novembre au matin, plus d'un an après une première tentative avortée à Bayonne, ont annoncé la gendarmerie et le parquet.
Aurore Martin, membre de Batasuna, a été arrêtée à Mauléon (Pyrénées-Atlantiques) en exécution d'un mandat d'arrêt européen délivré par la justice espagnole, après un premier rejet récent pour insuffisance de motif d'une demande identique. Cette arrestation atteste d'un acharnement relayé par les autorités françaises.
La Ligue française des droits de l'Homme condamne avec force à la fois le recours à une procédure aussi violente vis-à-vis des droits de la défense et des libertés individuelles et l'aveuglement qui la sous-tend. Rappelons que les juridictions espagnoles qui viennent d'obtenir la remise d' Aurore Martin sont des juridictions d'exception, ont été dénoncées par la Cour d'appel de Pau comme ayant cautionné des actes de torture, et, pour cette raison, se sont vu refuser les demandes d'extradition formulées.
La décision du gouvernement français n'en est que plus incompréhensible et condamnable. Elle s'inscrit davantage dans la volonté d'une criminalisation des opposants politiques à l'initiative des gouvernements des deux pays que d'une lutte efficace contre le terrorisme. »
(communiqué de la Ligue des droits de l'homme)

La mort de Claude Miquel rend tristes de nombreux Lovériens

Claude Miquel. (photo JCH)
De nombreux Lovériens apprendront avec tristesse la mort de Claude Miquel. Ce personnage d'exception avait, en effet, plus d'une corde à son arc. Descendant des industriels du textile — sa famille a occupé une place importante dans l'économie locale — Claude avait fait le choix de la création. Peintre, il était plus qu'un amateur, ayant le trait sûr et l'émotion intacte. Ses expositions à l'Orangerie d'Acquigny demeurent de beaux moments de rencontre. Antiquaire, il était devenu au fil des ans, un spécialiste de la Haute époque. Et il n'hésitait pas, parfois à ses risques et périls (1) à faire visiter sa belle demeure de l'avenue Henri Dunant.
Lovérien dans l'âme, il avait présidé au destin de l'Office de tourisme pendant plusieurs années lui donnant ses lettres de noblesse en défendant avec abnégation les principaux monuments de notre ville, qu'il s'agisse de l'église Notre-Dame, du Cloître des Pénitents ou du musée municipal. Rien de ce qui avait trait à l'avenir des sites régionaux, des abbayes, des églises, des châteaux, des manoirs, ne lui était indifférent. Il a souvent servi de guide lors des visites commentées de la ville, une ville qu'il aimait sincèrement.
Membre actif de la Société d'études diverses de Louviers et sa région, il savait apporter son originalité, sa culture universelle et son goût pour les choses de l'esprit. Claude Miquel nous manquera également pour sa fantaisie, son sens du récit et sa manière humoristique (si personnelle) de nous raconter des histoires et la grande histoire. Je m'en voudrais d'oublier de rappeler la mémoire des membres de sa famille, illustres pour leur comportement exemplaire lors de l'occupation allemande de 1940 à 1945. Claude Miquel ne ratait d'ailleurs aucune des cérémonies patriotiques locales.
(1) Claude Miquel avait été cambriolé à plusieurs reprises.

30 octobre 2012

Les socialistes eurois à Toulouse…mais pas qu'eux

« Certains ne se parlaient plus beaucoup. D’autres, à les entendre, n’avaient plus partagé un repas depuis quelques années. Le congrès de Toulouse était vraiment le temps de la synthèse. Toutes motions confondues (il ne manquait que la 4 de Jacques Caron qui prenait rang parmi les « auditeurs » invités), la fédération de l’Eure a pu réunir autour d’une même table Michel Champredon, notre partenaire radical et Rachid Mammeri, représentant de la motion 2, Adrien Jolly chef de file de la 5 (qui devait nous quitter avant le café au moment où il allait se préparer à présider rien moins que la tribune du Congrès au moment où Martine Aubry parlait) et Sophie Buquet-Renollaud animatrice de la 3, Thomas Toutain, président du MJS 27 et François Charmot, membre du bureau fédéral, militant de la 3, Marie-Claire Haki, adhérente de Pont-Audemer et Timour Veyri, secrétaire de section d’Evreux, sans oublier Jean-Baptiste Verrier le Rolivalois.
C’est un peu dans ce rassemblement de femmes et d’hommes aux parcours différents, aux origines diverses (Louviers, Evreux, Ecos, Pont-Audemer…), aux engagements similaires mais qui ne se confondent pas, un résumé de ce que j’ai voulu faire à la fédération pendant huit mois : réunir, apaiser, dialoguer. Et cela peut marcher. Une photo de groupe n’est jamais simple à prendre. Il manque toujours quelqu’un. Mais quand elle est réussie, elle marque les esprits. »
Marc-Antoine Jamet
Premier secrétaire fédéral du PS de l'Eure

29 octobre 2012

« Le procès de Clermont-Ferrand » par Christiane Rimbaud

PMF devant ses juges (4e de couverture du livre de Mme Rimbaud)
« La Société d'Études Diverses a souhaité s'associer, pour ce trimestre, au programme de conférences organisé par le musée de Louviers, dans le cadre de l'exposition consacrée à Pierre Mendès France qui se tient actuellement du 12 octobre au 7 janvier 2013. La prochaine conférence aura lieu le samedi 10 novembre à 16 heures, dans la salle Pierre Mendès France à l'Hôtel de Ville de Louviers. L'invitée sera Madame Christiane Rimbaud, historienne, qui abordera le sujet suivant : « Le procès de Clermont-Ferrand. »
Elle évoquera en effet le procès inique pour désertion qui fut intenté à Pierre Mendès France par le gouvernement de Vichy, alors qu'il ne s'était embarqué sur le Massilia, le 21 juin 1940, avant la signature de l'armistice, que pour rejoindre son unité au Maroc et continuer le combat contre l'ennemi. C'est un sujet que Christiane Rimbaud connaît parfaitement, pour avoir publié naguère deux livres sur cette période : L'affaire du Massilia (Seuil, 1984) et Le procès Mendès France (Perrin, 1986). Elle est également l'auteur du texte consacré à ce procès dans le catalogue de l'exposition du musée de Louviers, publié par les éditions point de vues, que je ne saurais trop vous recommander de lire.
Deux autres conférences suivront. Le samedi 1er décembre, Pierre Singaravélou, maître de conférences à Paris I, nous parlera de « Pierre Mendès France et la colonisation, dans l'entre-deux-guerres ». Le vendredi 14 décembre, à 18 heures, Serge Berstein, professeur émérite à l'Institut d'études politiques de Paris, consacrera son propos à « Mendès France et la Ve République ». Entretemps, le vendredi 16 novembre, à 18 heures, aura lieu, dans l'une des salles du cinéma de Louviers, la projection du film de Marcel Ophuls « Le Chagrin et la Pitié » en présence, sans doute, du réalisateur, qui prendra la parole pour évoquer sa rencontre avec Mendès France.
Enfin, pendant la durée de l'exposition, chaque premier dimanche du mois à 15 heures (donc les dimanches 4 novembre, 2 décembre et 6 janvier), je proposerai à tous ceux qui le souhaitent une visite commentée des salles du musée. Les adhérents et sympathisants de la SED y sont bien évidemment conviés et seront les bienvenus. »
Claude Cornu
responsable des conférences de la SED
commissaire de l'exposition

Trois candidats se présentent au poste de premier secrétaire fédéral du PS de l'Eure : Marc-Antoine Jamet doit se succéder à lui-même

Réunion du conseil fédéral à Louviers. (photo JCH)
Les militants socialistes de l'Eure vont avoir à choisir, en novembre prochain, leur nouveau premier secrétaire fédéral. Huit mois après la démission d'Yves Léonard et l'élection de Marc-Antoine Jamet, les événements dictés par l'agenda du PS obligent à de nouvelles élections. Qui dit congrès dit élection du premier secrétaire national (c'est fait avec Harlem Désir) du premier secrétaire fédéral et des secrétaires de sections.
Marc-Antoine Jamet (motion 1) pensait avoir droit à une promenade de santé. En huit mois, il a prouvé, dans l'action, ce que lui et son équipe étaient capables d'accomplir. Lors des législatives François Loncle a été réélu, Jean-Louis Destans a été élu, Mélanie Mammeri a réalisé un très beau score contre Hervé Morin. N'était l'épisode fâcheux de Vernon et des multiples candidatures à Gauche (1) favorisant la réélection du député de la droite extrême, M. Gilard, on eût pu qualifier le parcours de l'équipe sortante de parfait. J'avais écrit que MAJ était l'homme de la situation. Il le demeure.
Pourtant, il aura deux adversaires contre lui au premier tour de scrutin : Elodie Desrues (de la motion Maurel) dont la candidature se justifie politiquement, et Mélanie Mammeri dont on ne comprend pas très bien les réelles motivations dans la mesure où elle a également signé la motion 1 et elle a été choisie pour faire partie du conseil fédéral et du bureau fédéral. Sans mettre en cause un instant les qualités de Mélanie (elle les a prouvées lors de la récente campagne) il faut tout de même s'interroger sur ses buts et les moyens qu'elle utilise pour y parvenir. Elle reproche à MAJ d'être à la fois absent et trop présent. De trop en faire et de trop déléguer. De n'être pas aimé…ou de l'être trop. D'autres, que je connais, reprochent à MAJ son « insincérité » (pourtant courante en politique)…tous ces reproches pèsent bien peu en comparaison du travail accompli en huit mois au sein des instances fédérales du PS. Communication interne et externe réussie, concertation collective, réunions mensuelles et suivies du conseil fédéral et bimensuelles du bureau fédéral.
Mais Mélanie a évidemment le droit d'être candidate. Ceux et celles qui la soutiennent tout en la supportant, auraient sans doute dû profiter du climat apaisé au sein du PS de l'Eure pour poursuivre l'entreprise de rénovation, de rajeunissement, de parité, de diversité, dont le succès saute aux yeux. Au lieu de cela on risque à nouveau des tensions — artificielles — et une campagne dont on souhaiterait qu'elle ne sombre pas dans des attaques personnelles toujours regrettables puisque le projet politique de MAJ et de Mélanie sont les mêmes.
(1) Le pataquès de la circonscription de Vernon a des conséquences. Alain Le Vern a rétrogradé Mme Ségura (candidate PS dissidente) qui n'est plus que 3e vice-présidente du conseil régional. Les élections ont permis à François Xavier Priollaud (Nouveau centre) d'entrer dans la commission permanente grâce au vote blanc d'Anne Mansouret, ancienne socialiste-radicale de gauche exclue du PS et devenue subitement «indépendante ». Quel gâchis !

27 octobre 2012

Le maire de Louviers chante faux

Le nouveau conservatoire de musique de Louviers (photo JCH)
Le scandale du dopage est partout. Je passe rapidement sur les exploits de Lance Armstrong et sur ses sept victoires du tour de France annulées par l'USADA et confirmées par l'UCI dont on dit qu'elle porte une grosse part de responsabilité dans les contrôles arrangés d'hier et d'avant-hier alors même que l'EPO (un produit dopant) avait été repérée dès 1999. Je pense plutôt à un dopage plus sournois, moins visible, pas toujours détectable : le dopage à l'EGO.
Ce produit n'est malheureusement pas rare d'utilisation en politique. Si certains parviennent à y échapper, il en est de plus fragiles, de moins stables que d'autres eu égard à leur formation ou plutôt à leur déformation et qui en abusent. Cet EGO, certains s'en gavent. Une grosse tête, un regard permanent dans la glace, des dents qui traînent par terre, une absence totale de mauvaise conscience. Avec le temps, l'EGO remplace la fraîcheur des débuts et finit par faire oublier le respect des engagements collectifs.
Il en est ainsi du maire de Louviers. Dans son éditorial du journal municipal, on lit que la nouvelle école de musique serait le fruit exclusif de son imagination créatrice et de son équipe. Moi, moi, dis-je et c'est assez ! Cette nouvelle école de musique inaugurée en grande pompe avec buffet pour 500 personnes méritait sans nul doute un hommage singulier. Mais à le lire, les représentants de la Région, du Département, de l'Etat — qui ont pris une part non négligeable dans le financement — n'existent plus. Le nom de l'architecte ? Disparu dans les caves du cloître des pénitents. Les oppositions municipales ? Toutes à jeter aux chiens. Tous et toutes contre.
Il se trouve que parmi ces oppositions, les membres du PS ont pris une position constante et cela, depuis l'ouverture du dossier : soutenir ce projet au bénéfice des 450 élèves et 22 professeurs de cette école. On pourra toujours reprocher au maire de n'avoir jamais cherché à mutualiser les dépenses (elles ont grossi au fil des ans et des surprises) à refuser de tendre vers une intercommunalité des équipements culturels, à systématiquement faire du neuf avec du vieux…avec tous les risques attenants. Il reste que cette école était utile voire nécessaire et que le résultat est à la hauteur des espoirs des utilisateurs. C'est avant tout ce qu'il faut retenir.
Alors, pourquoi exclure bêtement ceux qui ont approuvé ce projet sans suivre aveuglément le maire ?  Pourquoi ne pas reconnaître un apport objectif ? Pourquoi cette volonté obstinée de rabaisser, de dénigrer, d'humilier ? Ce culte de la personnalité est la marque des régimes vieillissants. Quand les équipes de dissolvent, quand les contradictions internes se font jour, les despotes s'appuient sur leurs illusions.

24 octobre 2012

Pas un seul licenciement chez Sanofi-VDR !

« Dans des contacts suivis et pris à l'initiative tant de la société que de la Mairie, SANOFI, par la voix de son Président France voici trois semaines, par un message de sa direction générale au début de l'automne et, encore lundi au conseil régional, par une rencontre avec un de ses cadres, s’est engagé, à plusieurs reprises et de manière la plus ferme qui soit, à ce qu'il n'y ait aucun licenciement sur le site de Val-de-Reuil. Celui-ci devrait, au contraire accueillir des salariés d'autres usines de l'hexagone et continue de déposer des permis de construire. Que l'entreprise répartisse différemment les postes au sein de ses services et départements est une chose. Cela ne l’autorise absolument pas à revenir sur sa parole et à envisager de supprimer des emplois, encore moins de licencier ce qu'elle continue d'affirmer ne pas vouloir faire. Le respect de cet engagement est fondamental. Dans l'attente qu'il soit réitéré, ce qui est à mes yeux essentiel, la mobilisation des syndicats est légitime et l'inquiétude des femmes et des hommes qui ont fait passer cette unité de 150 "pasteuriens" en 1975 à près de 2000 collaborateurs aujourd'hui compréhensible. Dès lors, je leur apporte mon soutien total comme celui du Conseil municipal. Une parole est une parole. »
Marc-Antoine Jamet, 
maire de Val-de-Reuil


 

Quand la Droite voulait augmenter la TVA pour tous

Il ne se passe pas un jour sans que des élus de droite ou des militants de l'UMP invoquent l'incompétence ou l'amateurisme des ministres, du premier d'entre eux ou du président de la République. Pour la Droite, la Gauche est non seulement illégitime au pouvoir, mais en plus elle est « nulle ». Dans un éditorial récent dans le Nouvel observateur, Laurent Joffrin a trouvé l'origine des agressions verbales de la droite. Elle a un nom : l'argent.
Dès qu'on touche à l'argent et à certains moyens pour le gagner, il en est qui ont des rougeurs et poussent des colères. Joffrin a raison de rappeler que Sarkozy voulait augmenter la TVA et ainsi, punir tout le monde et surtout les moins riches, tandis qu'Hollande préfère prendre l'argent où il est en excès : dans la poche des classes sociales les plus favorisées. On ne voudrait tout de même pas qu'elles en soient heureuses !
Mais la droite ne peut pas le dire franchement, alors elle emprunte des chemins de traverse. Et c'est ainsi que les ministres deviennent incompétents…même si, je suis prêt à le reconnaître, les reculades du gouvernement après la révolte des « pigeons » n'ont pas fait bon effet. Idem pour le vote des étrangers aux élections locales. Il se dit que François Hollande veut attendre que les municipales de 2014 soient passées pour poser la question qui fâche. Bertrand Delanoë n'est pas de cet avis. Le maire de Paris considère qu'il n'est pas indigne de perdre un scrutin quand on a posé la bonne question. On n'a jamais tort d'avoir raison trop tôt.
Rien ne prouve, d'ailleurs, qu'une campagne d'explications claire, lente, mature, ne conduirait pas les Français à être favorable à une loi de reconnaissance d'une forme de citoyenneté locale. Des étrangers habitent en France depuis des années, y paient des impôts. Leurs enfants fréquentent nos écoles, parlent notre langue, travailleront un jour dans notre pays et on voudrait les exclure des élections municipales ? Etrange pour le pays des droits de l'homme. Mais pas si étonnant pour un pays qui n'a donné le droit de vote aux femmes qu'en 1944 !

22 octobre 2012

Le manque de médecins généralistes devient un mal chronique

A Louviers, la situation médicale n'était pas trop mauvaise. Si vous vous rendez chez votre médecin habituel vous pourrez prendre connaissance d'une lettre affichée dans la salle d'attente dans laquelle votre conseiller médical vous indique un fait regrettable. Non pas le fait que trois médecins généralistes importants aient pris leur retraite — ils y ont bien le droit comme tout un chacun — mais le fait que ces médecins bien connus et souvent très appréciés, ne soient pas remplacés par des médecins jeunes désireux de récupérer une clientèle.
Pourquoi les jeunes médecins hésitent-ils à se lancer ? Récupérer une clientèle veut souvent dire la monnayer et un jeune médecin n'est pas forcément fortuné. Il est quasiment impossible, aujourd'hui, de partir seul à l'aventure et obligation est faite de s'associer avec d'autres confrères ou consœurs. La vie d'un médecin généraliste de ville est harassante. Les journées sont longues…consultations, visites…et les dépassements d'honoraires rares du moins pour les médecins conscients de leur responsabilité collective et animé par la passion de soigner et non de gagner le maximum d'argent.
On connaît de nombreux spécialistes (15 voire 20 ans d'études) ou chirurgiens contraints d'arrondir leur fin de mois en oubliant les tarifs de la sécurité sociale et en exigeant des dépassements pas toujours appliqués, il est vrai, avec « tact et mesure » comme l'indiquent les préconisations de la Sécurité sociale. Un médecin de mes amis me racontait hier comment certains actes, simples et normalement rapides, deviennent des actes chirurgicaux avec anesthésie générale et donc hospitalisation alors que l'ambulatoire s'impose. « Le système le permet » déplore-t-il. Et l'absence de contrôle aussi.
La désertification hospitalière (l'accouchement prématuré du Lot nous le rappelle) est une plaie que tout responsable politique ne peut ignorer. Il serait temps aussi de revoir ce système de dépassements appelé à se généraliser à défaut de disposer de médecins généralistes partout sur le territoire.

21 octobre 2012

Trop d'impôt tue l'impôt

Les propriétaires fonciers et les habitants de Louviers viennent de recevoir leurs feuilles d'impôts locaux. Qu'il s'agisse de la taxe foncière ou de la taxe d'habitation, le constat est le même : les impôts à Louviers sont trop élevés. je sais que le maire assure être heureux de payer des impôts, il aime l'impôt redistributif et n'hésite pas à emprunter pour construire des équipements qu'il faut faire fonctionner. Claude Cornu, conférencier lovérien émérite, rappelait que sous la gestion Pierre Mendès France, le personnel municipal ne comptait pas 100 agents à comparer aux 360 d'aujourd'hui et aux 120 de la CASE alors que la ville de Louviers est passée de 14 à 18 000 habitants seulement.
Il faut comparer des choses comparables, je vous l'accorde. La décentralisation a permis aux collectivités de se doter de nouvelles compétences et de rendre de nouveaux services. Et ces services nécessitent l'embauche d'agents. Mais à Louviers, l'impôt est lourd, permanent, la dette y est exceptionnellement élevée et aucun effort sérieux n'est fait par la municipalité pour réduire la dépense. Le maire, quand il entend cet argument, s'écrie : où voulez-vous que je réduise les dépenses ? Dans le montant des subventions aux associations ? etc. etc. C'est toujours la même réponse et le même discours.
Il est bien évident qu'il faudra cesser cette inflation d'impositions. Le maire actuel avait l'occasion d'entamer un désendettement sérieux, il ne l'a pas fait. Il avait l'occasion, eu égard au montant élevé des impôts locaux, de se fixer un objectif sain : diminuer la voilure. A Louviers, le problème local est différent du problème national. Non seulement le budget doit être présenté en équilibre mais en plus, il doit satisfaire une sorte de fuite en avant quelque peu aveugle. Le président de la République d'hier avait résolu le problème de l'état en transférant des charges aux collectivités locales sans les compenser par des subventions. Le nouveau président souhaite qu'un effort de désendettement soit également entrepris par les dites collectivités car trop d'impôt tue l'impôt. Et les imposables. Ne cherchons pas ailleurs le désir de bien des Lovériens de quitter leur ville pour des cieux plus cléments.