Réunion du conseil fédéral à Louviers. (photo JCH) |
Marc-Antoine Jamet (motion 1) pensait avoir droit à une promenade de santé. En huit mois, il a prouvé, dans l'action, ce que lui et son équipe étaient capables d'accomplir. Lors des législatives François Loncle a été réélu, Jean-Louis Destans a été élu, Mélanie Mammeri a réalisé un très beau score contre Hervé Morin. N'était l'épisode fâcheux de Vernon et des multiples candidatures à Gauche (1) favorisant la réélection du député de la droite extrême, M. Gilard, on eût pu qualifier le parcours de l'équipe sortante de parfait. J'avais écrit que MAJ était l'homme de la situation. Il le demeure.
Pourtant, il aura deux adversaires contre lui au premier tour de scrutin : Elodie Desrues (de la motion Maurel) dont la candidature se justifie politiquement, et Mélanie Mammeri dont on ne comprend pas très bien les réelles motivations dans la mesure où elle a également signé la motion 1 et elle a été choisie pour faire partie du conseil fédéral et du bureau fédéral. Sans mettre en cause un instant les qualités de Mélanie (elle les a prouvées lors de la récente campagne) il faut tout de même s'interroger sur ses buts et les moyens qu'elle utilise pour y parvenir. Elle reproche à MAJ d'être à la fois absent et trop présent. De trop en faire et de trop déléguer. De n'être pas aimé…ou de l'être trop. D'autres, que je connais, reprochent à MAJ son « insincérité » (pourtant courante en politique)…tous ces reproches pèsent bien peu en comparaison du travail accompli en huit mois au sein des instances fédérales du PS. Communication interne et externe réussie, concertation collective, réunions mensuelles et suivies du conseil fédéral et bimensuelles du bureau fédéral.
Mais Mélanie a évidemment le droit d'être candidate. Ceux et celles qui la soutiennent tout en la supportant, auraient sans doute dû profiter du climat apaisé au sein du PS de l'Eure pour poursuivre l'entreprise de rénovation, de rajeunissement, de parité, de diversité, dont le succès saute aux yeux. Au lieu de cela on risque à nouveau des tensions — artificielles — et une campagne dont on souhaiterait qu'elle ne sombre pas dans des attaques personnelles toujours regrettables puisque le projet politique de MAJ et de Mélanie sont les mêmes.
(1) Le pataquès de la circonscription de Vernon a des conséquences. Alain Le Vern a rétrogradé Mme Ségura (candidate PS dissidente) qui n'est plus que 3e vice-présidente du conseil régional. Les élections ont permis à François Xavier Priollaud (Nouveau centre) d'entrer dans la commission permanente grâce au vote blanc d'Anne Mansouret, ancienne socialiste-radicale de gauche exclue du PS et devenue subitement «indépendante ». Quel gâchis !
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