Les propriétaires fonciers et les habitants de Louviers viennent de recevoir leurs feuilles d'impôts locaux. Qu'il s'agisse de la taxe foncière ou de la taxe d'habitation, le constat est le même : les impôts à Louviers sont trop élevés. je sais que le maire assure être heureux de payer des impôts, il aime l'impôt redistributif et n'hésite pas à emprunter pour construire des équipements qu'il faut faire fonctionner. Claude Cornu, conférencier lovérien émérite, rappelait que sous la gestion Pierre Mendès France, le personnel municipal ne comptait pas 100 agents à comparer aux 360 d'aujourd'hui et aux 120 de la CASE alors que la ville de Louviers est passée de 14 à 18 000 habitants seulement.
Il faut comparer des choses comparables, je vous l'accorde. La décentralisation a permis aux collectivités de se doter de nouvelles compétences et de rendre de nouveaux services. Et ces services nécessitent l'embauche d'agents. Mais à Louviers, l'impôt est lourd, permanent, la dette y est exceptionnellement élevée et aucun effort sérieux n'est fait par la municipalité pour réduire la dépense. Le maire, quand il entend cet argument, s'écrie : où voulez-vous que je réduise les dépenses ? Dans le montant des subventions aux associations ? etc. etc. C'est toujours la même réponse et le même discours.
Il est bien évident qu'il faudra cesser cette inflation d'impositions. Le maire actuel avait l'occasion d'entamer un désendettement sérieux, il ne l'a pas fait. Il avait l'occasion, eu égard au montant élevé des impôts locaux, de se fixer un objectif sain : diminuer la voilure. A Louviers, le problème local est différent du problème national. Non seulement le budget doit être présenté en équilibre mais en plus, il doit satisfaire une sorte de fuite en avant quelque peu aveugle. Le président de la République d'hier avait résolu le problème de l'état en transférant des charges aux collectivités locales sans les compenser par des subventions. Le nouveau président souhaite qu'un effort de désendettement soit également entrepris par les dites collectivités car trop d'impôt tue l'impôt. Et les imposables. Ne cherchons pas ailleurs le désir de bien des Lovériens de quitter leur ville pour des cieux plus cléments.
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