J’ai toujours pensé que les
membres de l’extrême droite étaient des gens de sacs et de cordes. Rien ne les
arrête. Ils n’ont aucun impératif moral. Le jeune Jordan Bardella, dont les
journalistes vantent le jeunisme et le culot, calque sa campagne européenne sur celle de
Trump. C’est dire. Il ne recule devant aucun mensonge, aucune contre
vérité. Il matraque, il martèle, il assène. Il en restera bien quelque chose
dans l’esprit des gens, des petits, des sans grades, de cette population qu’il
transforme en populace.
A l’heure où se tient à
Milan, Chez Salvini, le rassemblement des extrêmes droites européennes, on
apprend par une vidéo opportune que le vice-chancelier d’Autriche, N° 2 du
gouvernement, a proposé en 2017, à une oligarque russe d’être financé par des
moyens illicites et donc illégaux de même qu’il a souhaité voir racheté par les
émissaires du Kremlin, un journal à grand tirage dont il conteste la ligne
politique. A l’image de la Hongrie, Hanz Christian Strache, imagine un pays en
coupe réglée, une presse muselée et des opposants rendus muets.
Face à de telles
informations, non démenties, Strache a démissionné ce matin. Il ne pouvait pas
sauver la coalition au pouvoir en demeurant vice-chancelier ! C’est un
coup dur pour l’extrême droite autrichienne mais pas seulement. Car il est
loisible de rapprocher les méthodes de Strache et celles du Front national. Ce
n’est pas par hasard que Marine Le Pen finance ses campagnes en empruntant
auprès des banques russes. Ce n’est pas par hasard que l’affaire des assistants
parlementaires européens empoisonne l’atmosphère depuis des années. Ce n’est
pas par hasard que Poutine soutient les souverainistes européens. Il veut la
mort de l’Union européenne, de ses valeurs, de ses richesses. Marine Le Pen
devient son bras armé au sein des institutions communautaires surtout si
l’extrême-droite se fait de plus en plus envahissante. Et quand j’apprends que
36 % des sympathisants de la France Insoumise, par haine de Macron, trouvent à
leur goût les thèses du Front national (de Rassemblement, il n’en a que le nom)
je suis moins surpris qu’un ex-élu de LFI trône sur les estrades avec Bardella
et compagnie.
Interrogée à Milan sur ce scandale autrichien Marine Le
Pen botte (les bottes ça la connaît) en touche et refuse de condamner son ami
et collègue qu’elle fréquente depuis des lustres. Elle retient seulement qu’un
quart des Autrichiens est hostile à l’immigration ! C’est un peu court Madame ! Il faut espérer que les électeurs
sauront se souvenir le 26 mai de ce que sont réellement ces dirigeants d’extrême
droite et de ce qu’ils font dans les arrières cuisines peu ragoûtantes de l’action
politique. Mais tout finit par se savoir !
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