Monet : Etretat.©JCH |
Claude Monet est son propre
inspirateur. Il ne part pas de rien, comme tous les artistes du monde, mais
peint très vite de manière originale et personnelle. Les toiles présentées à
Giverny, qu’elles viennent de Tokyo ou du musée de Vernon, atteignent des
sommets. Etretat, Fécamp, Belle-Île, la Méditerranée et ses calanques, Antibes,
l’Italie, la Suisse…tout un univers identifiable au premier coup d’œil, à la
première émotion.
Auburtin, si proche dans la
recherche des sujets, a du mal (c’est subjectif de ma part évidemment) à
soutenir la comparaison. Je sens bien que des désaccords vont surgir. Peut-on
classer les artistes, évaluer leur apport à la création, quel sens a telle
préférence ou tel artifice émotionnel ? Le parti pris par les
organisateurs est géographico-artistique. Comment deux peintres dissemblables
parviennent-ils à donner d’un même lieu, à quelques années d’écart, une idée de
ce qu’ils voient et de ce qu’ils transmettent ? Auburtin, inspiré par
Puvis de Chavannes, n’a évidemment pas la même résonnance, la même palette,
qu’un Monet studieux, parfois répétitif, mais toujours à l’affut du changement
de lumière. D’où les fameuses séries sur les meules, les peupliers, la
cathédrale de Rouen ou les falaises d’Etretat et de Fécamp dont quelques toiles
sont exposées à Giverny.
Les deux artistes ont
profondément aimé la Normandie. L’un est enterré à Varengeville, l’autre là où
les nymphéas ont vu le jour.
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