5 avril 2019

Sus au frelon asiatique ! L'agglomération Seine-Eure prendra en charge les frais de destruction des nids


Le frelon asiatique : beaucoup d'orange.
Le frelon asiatique est un prédateur aussi dangereux qu’actif. Mais une fois qu’on a écrit cela, le plus important reste à faire : trouver le moyen de le détruire. Depuis qu’il est arrivé en France par bateau et par Bordeaux (dans une poterie chinoise…route de la soie avant l’heure ?) le frelon asiatique a conquis l’ensemble du territoire national. De Toulouse à Lille et de Brest à Strasbourg, Vespa velutina (son nom latin) détruit les colonies d’abeilles dont il use pour nourrir son couvain.
Le système est simple. Le frelon asiatique se poste en vol stationnaire devant la planche d’envol de la ruche et attrape au vol les abeilles qui rentrent et sortent. Il coupe la tête de la victime à quelques mètres de la ruche et emporte l’abdomen de l’abeille à son nid pour nourrir ses larves. Le menu du frelon se compose de 40 % d’abeilles. On imagine facilement les ravages qu’il peut causer dans le cheptel apicole.

La destruction des nids est donc indispensable pour limiter la pression sur les ruches. Il faut d’abord les trouver. Dans les haies, les sous pentes de toitures, les arbres de haute tige. Ensuite il faut évidemment faire appel à des entreprises spécialisées dans la destruction des nuisibles dont les salariés sont équipés contre les attaques et les piqûres de frelons (pas plus dangereuse qu’une piqûre de guêpe ou d’abeille). Il faut donc être vigilants et avoir l’œil.
Ces dépenses s’élèvent selon les cas de 70 euros à 300 euros en cas de déploiement d’échelles ou de nacelles. Et c’est là qu’intervient la CASE (communauté d’agglomération Seine-Eure). Les élus de l’agglomération viennent de décider de subventionner les propriétaires privés qui engageraient des frais pour détruire les nids de frelons. Bernard Leroy, son président, a proposé qu’on testera cette aide pendant une année afin de connaître les incidences financières de cette décision. Elle devrait, en tout état de cause, inciter les « découvreurs » de nids à ne pas hésiter à solliciter leur destruction.

Par ailleurs, il appartient aux apiculteurs de poser des pièges simples (bouteille au goulot renversé par exemple avec bière, vin blanc, grenadine) pour saisir les frelons amateurs de boissons sucrées. Le vin blanc a pour effet de dissuader les abeilles de se gorger du liquide ! 

Comme la saison apicole est en avance, on peut imaginer que les frelons interviendront plus tôt. Dès le mois de mai, donc, il faudra être attentif et surveiller les planches d’envol !
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