Le frelon asiatique : beaucoup d'orange. |
Le frelon asiatique est un
prédateur aussi dangereux qu’actif. Mais une fois qu’on a écrit cela, le plus
important reste à faire : trouver le moyen de le détruire. Depuis qu’il
est arrivé en France par bateau et par Bordeaux (dans une poterie chinoise…route
de la soie avant l’heure ?) le frelon asiatique a conquis l’ensemble du
territoire national. De Toulouse à Lille et de Brest à Strasbourg, Vespa
velutina (son nom latin) détruit les colonies d’abeilles dont il use pour
nourrir son couvain.
Le système est simple. Le
frelon asiatique se poste en vol stationnaire devant la planche d’envol de la
ruche et attrape au vol les abeilles qui rentrent et sortent. Il coupe la tête
de la victime à quelques mètres de la ruche et emporte l’abdomen de l’abeille à
son nid pour nourrir ses larves. Le menu du frelon se compose de 40 % d’abeilles.
On imagine facilement les ravages qu’il peut causer dans le cheptel apicole.
La destruction des nids est
donc indispensable pour limiter la pression sur les ruches. Il faut d’abord les
trouver. Dans les haies, les sous pentes de toitures, les arbres de haute tige.
Ensuite il faut évidemment faire appel à des entreprises spécialisées dans la
destruction des nuisibles dont les salariés sont équipés contre les attaques et
les piqûres de frelons (pas plus dangereuse qu’une piqûre de guêpe ou d’abeille).
Il faut donc être vigilants et avoir l’œil.
Ces dépenses s’élèvent selon
les cas de 70 euros à 300 euros en cas de déploiement d’échelles ou de
nacelles. Et c’est là qu’intervient la CASE (communauté d’agglomération
Seine-Eure). Les élus de l’agglomération viennent de décider de subventionner
les propriétaires privés qui engageraient des frais pour détruire les nids de
frelons. Bernard Leroy, son président, a proposé qu’on testera cette aide
pendant une année afin de connaître les incidences financières de cette décision.
Elle devrait, en tout état de cause, inciter les « découvreurs » de nids à ne pas
hésiter à solliciter leur destruction.
Par ailleurs, il appartient
aux apiculteurs de poser des pièges simples (bouteille au goulot renversé par
exemple avec bière, vin blanc, grenadine) pour saisir les frelons amateurs de
boissons sucrées. Le vin blanc a pour effet de dissuader les abeilles de
se gorger du liquide !
Comme la saison apicole est
en avance, on peut imaginer que les frelons interviendront plus tôt. Dès le
mois de mai, donc, il faudra être attentif et surveiller les planches d’envol !
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