A l’heure des fake news et
du trumpisme relatif, le film de Steven Spielberg consacré aux Pentagon Papers apporte
une note rafraîchissante et optimiste dans le monde brutal et sans règles que
veut imposer le locataire de la Maison blanche. Le film auquel le critique du
Monde accorde quatre carrés noirs (le maximum) les mérite bien. De quoi s’agit-il ?
Tout simplement de la défense de la liberté de la presse face à un Nixon qui,
en digne successeur des Eisenhower, Kennedy et Johnson, a poursuivi la guerre
du Vietnam en sachant très bien qu’elle était perdue ! Et surtout, en
faisant croire au peuple américain que les soldats morts au Vietnam
parviendrait à empêcher Ho Chi Minh de gagner cette guerre asymétrique. On sait
aujourd’hui que Nixon avait les moyens de stopper cette guerre qu’il poursuivit
afin de gagner les présidentielles…mais c’était avant le Water Gate et le
scandale qui causa finalement sa perte.
Les Pentagon Papers : un
lanceur d’alerte au cœur du dispositif des services secrets a photocopié et rendu
publics des documents classés secret défense démontrant les mensonges d’état
permanents des différents présidents des Etats-Unis. Steven Spielberg nous
montre la lutte que mènent le New York Times d’abord et le Washington post,
ensuite, contre le silence et les tentatives avortées de Nixon de les faire
taire.
Ceux qui aiment le bruit des
rotatives, l’odeur de l’encre, le plomb et les linotypes, la fièvre d’une rédaction
et la passion des journalistes d’investigation, se laisseront prendre au jeu de
Tom Hanks dans le rôle de Ben Bradlee, rédacteur en chef du Washington Post et
de Kay Graham, la propriétaire du Post, prête à tout, malgré les risques économiques
et les poursuites éventuelles. Il faudra une décision de la Cour suprême des
Etats-Unis pour que l’intérêt des gouvernés soit privilégié face à celui des
gouvernants. Un grand film à l’honneur d’une presse indispensable au
bon fonctionnement de la démocratie et à l'équilibre des pouvoirs.
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