L’abandon du projet d’aéroport à
Notre-Dame-des-Landes est justifié
Macron s’est dédit. D’accord.
Mais avait il d’autre choix ? En mettant fin au feuilleton
Notre-Dame-des-Landes, le président de la République et le gouvernement
Philippe ont évidemment adopté la solution la plus rationnelle, la plus écologiste,
la plus raisonnable aussi eu égard au contexte local. Que les Retailleau et les
Ayrault, complices de gouvernements incapables pendant des décennies de nous
sortir de l’ornière, crient au scandale, grand bien leur fasse. ! Leur cri
est un cri de dépit et finalement d’impuissance. Qu’il doit être dur d’avaler
la pilule administrée par un Premier ministre qui, en huit mois, propose une
solution technique et économique, conforme aux exigences du temps : rareté
de l’argent public, frein aux grands projets mal calibrés, respect de l’environnement
sans oublier le développement économique.
Emmanuel Macron, sans doute
mal informé du contenu du dossier, s’est imprudemment engagé pendant la campagne
électorale. Il avait dit qu’il respecterait le résultat de la consultation
populaire qui vit l’aéroport de NDDL approuvé à 55 %. Mais face aux évidences, il
a eu l’intelligence de se désavouer publiquement, ce que les politiques ne savent
pas souvent faire. Nantes-Atlantique sera donc aménagé, la piste allongée, la
lutte contre le bruit engagée puisque 6000 riverains souffrent de la proximité
de la piste. Au final, le dossier Notre-Dame-des-Landes aura été un point de
fixation aux épisodes parfois violents et jamais définitifs.
Prisons : après tant d’années de laxisme…
L’état de maintes prisons
françaises est lamentable. Surpopulation donc exiguïté, manque d’hygiène,
difficultés de surveillance accrues…la prison a été le parent pauvre des
gouvernements qui se sont succédé pendant des décennies. Macron récolte la
patate chaude et, comme c’est normal, c’est à lui de résoudre en deux semaines,
les conséquences des années de laxisme à l’égard des gardiens, sous-payés et en
nombre insuffisant. Pourtant le signal d’alarme a été tiré à de nombreuses reprises.
Le délégué de l’observatoire des prisons se bat depuis des années pour que les
pouvoirs publics prennent en considération le mal-être des gardiens et le
mal-vivre des détenus.
Aux conditions déplorables s’ajoute
un élément nouveau : la radicalisation de certains prisonniers devenus des
bombes à retardement prêts, à tout moment, à passer à l’action violente.
Comment protéger les gardiens de ces attaques aux buts mortels ? Nicole
Belloubet, ministre de la Justice, discute avec les syndicats mais la base est
remontée. Elle veut plus de moyens, plus de gardiens, des meilleurs salaires,
des lieux mieux adaptés pour contrer la menace.
Je n’ai pas encore lu in
extenso le livre consacré au « Vaudreuil un village normand » fruit de la
collaboration de la Société d’études diverses de Louviers et sa région, des «
Amis de Notre-Dame du Vaudreuil » et de la commune elle-même. Il a été mis en
vente dès hier. On ne peut qu’être intéressé par l’histoire d’un village dont
les pierres, les hommes, les paysages, racontent une vraie richesse normande.
Magnifiquement illustré et mis en page, le livre s’attache à narrer le passé
prestigieux du château, des églises, des maisons de caractère sans oublier les épisodes
douloureux des guerres ou de l’occupation. On lira avec attention l’histoire d’Edgar
Raoul-Duval, magistrat, député, membre d’une droite éclairée devenu ami de
Flaubert qui vint quelques fois au Vaudreuil. J’ai été sensible aussi au récit
de Claude Cornu : le vice-président de la SED consacre quelques pages à l’histoire
des familles juives du Vaudreuil traquées par les nazis dont des enfants ont été
sauvés par la solidarité et la discrétion de quelques Valdéroliens.
Écrire sur le Vaudreuil sans
évoquer le golf de Jean-Claude Forestier ou Claude Loiseau (voir photo) qui deviendra le «
peintre » du village et des bords de l’Eure aurait été impensable puisque la
rivière a joué un rôle important dans le développement du Vaudreuil. Rôle qu’elle
continuera à jouer dans les décennies à venir.
Une question enfin. Je
comprends bien qu’un livre consacré au Vaudreuil évoque surtout le passé et le
présent de cette ville. Mais un chapitre consacré à la création de la ville
nouvelle voisine ainsi qu’aux conséquences sur le développement urbain et industriel
de toute la région du Vaudreuil n’aurait peut-être pas été de trop. Pendant longtemps cette ville nouvelle n'a-t-elle porté le nom du Vaudreuil ?
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