Jean Baboux (à gauche) et Jean-Pierre Binay. ©Jean-Charles Houel |
Jean Baboux, ancien professeur d’histoire et de géographie,
membre d’une société savante de Vernon, était l’invité de la Société d’études
diverses de Louviers, samedi, pour évoquer la navigation ancienne sur la Seine.
A l’évidence, le sujet passionne l’orateur lequel, en une heure trente, avec
gravures et photographies à l’appui, a souligné le rôle essentiel du transport
fluvial au fil des siècles.
La Seine n’est pas seulement
un objet d’étude pour les peintres et les romanciers. La batellerie y tient évidemment
une place éminente puisque le transport par fleuve, s’il est plus lent, n’en
est pas moins le mode de déplacement le plus économique et donc le plus écologique.
Avant les écluses et la régulation du fleuve (on est bien placé dans l’agglomération
Seine-Eure avec le barrage et les écluses de Poses) et avant l’invention des
machines à vapeur, il était compliqué de descendre la Seine et encore plus de
la remonter. D’autant que les fleuves sont des éléments naturels capricieux créateurs
de difficultés pour les hommes devant faire face aux crues, aux courants
scélérats, aux débits inégaux alors même qu’ils étaient dépendants des chevaux
ou de la traction humaine pour effectuer leurs manœuvres. Qui ne souvient des
chemins de halage ?
S’y ajoute la présence des
ponts, à Vernon comme à Pont-de-l’Arche, qui comprenaient il n’y pas si
longtemps un nombre d’arches tel que les bateliers devaient faire confiance à
des chefs de ponts comme autant d’aides aux passages sans encombres mais
payants ! Même si des moulins étaient installés sous ces ponts pour bénéficier
de l’énergie hydraulique, l’évolution des techniques a permis la construction
de ponts à deux ou trois arches facilitant le déplacement des barges, des péniches,
des pousseurs.
Sur la Seine, on
transportait et on transporte encore de tout. Des denrées alimentaires, des matériaux
de constructions, des céréales, des voitures, des gravats… Sachant que le
tonnage utile par voyage se chiffre en plusieurs centaines de tonnes (même
plusieurs milliers bientôt) à comparer aux tonnages transportés par route. On
ne comprend pas pourquoi, même si c’est plus lent évidemment, le fleuve n’est
pas plus ou mieux utilisé.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire