Les partis politiques
traditionnels sont sens dessus dessous. Depuis la victoire d’Emmanuel Macron et
la nomination des membres du gouvernement, les Républicains, mais surtout les
socialistes, ne savent plus où ils habitent. Cambadélis évoque un changement de
nom, Baroin se meut dans un rôle de leader qui ne lui va pas du tout, Florian
Philippot, pour le FN, ajoute le grain de sable nécessaire à une belle embardée
dans les premiers virages des législatives. La double monnaie inventée par
Marine Le Pen laisse des traces indélébiles.
La République en marche
est-elle en train d’écraser le paysage politique au point de faire gagner le
président Macron, soucieux dès le premier tour de la présidentielle de
s’assurer une majorité absolue à l’Assemblée nationale ? Les politologues
ne croyaient pas à cette possible majorité absolue mais face aux hésitations, à
la confusion et aussi au dépit de dirigeants encore sonnés par la défaite du 7
mai, plus rien ne semble devoir empêcher le nouveau président d’obtenir
satisfaction.
Je suis effaré de la
rapidité avec laquelle les Français se sont appropriés les thèmes du
changement, de la modernité et de l’union nationale. Sans bien savoir ce que
chacun de ces mots signifie pour le nouvel exécutif, le fait est qu’une
majorité de citoyens et de citoyennes se retrouvent dans l’élan (réel ou
virtuel) du macronisme. Je suis étonné de la vitesse avec laquelle le président
de la République s’est approprié tous les codes pour mieux les contourner ou
mieux les contrecarrer au point même qu’il s’est permis de déplaire à nombre de
confrères et consœurs journalistes qui croyaient s’être mis dans la poche ce
bleu-bite inexpérimenté. Je suis enfin choqué de la chute idéologique autant
que politique des partis de gouvernement marginalisés à l’extrême. Ne s’agit-il
que d’une révolte civique ? Et si c’était plutôt une révolution pacifique.
Il faudrait nous y faire.
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