Moins on pèse, plus on est
exigeant. C’est le pouvoir du faible au fort. Et avec Un François Bayrou aux
manettes il ne faut pas s’attendre à des amabilités. Bien sûr, les coups de
menton ont un avantage pour celui qui les fait. Car l’autre — le Président de
la République en l’état — ne sait pas si le président du MODEM utilise l’art de
demander beaucoup, beaucoup trop en réalité, même si son alliance avec Emmanuel
Macron a relancé la campagne de ce dernier qui patinait, pour obtenir un peu. C’est
le bluff. Au poker comme en Politique, ça peut rapporter gros.
Tellement gros que le président
élu semble charger son équipe « qui a
fait n’importe quoi » en accordant une quarantaine de
circonscriptions seulement au MODEM. Faut-il le croire ? Richard Ferrand plaide le
faible nombre de candidats de qualité MODEM aptes à conquérir des
circonscriptions. Il n’a sans doute pas tort tant le MODEM a été rejeté, depuis des années, à
droite et à Gauche et que le Béarnais, rusé comme pas un mais relativement usé,
a bien compris tout le parti qu’il pouvait tirer de la situation. Je ne doute pas que Bayrou
et Macron vont trouver un accord.
De cette péripétie, le président
apprendra qu’il a à faire à un homme redoutable, plus expérimenté que lui et
surtout, parfait connaisseur des médias et des caisses de résonnance. Jusqu’à
aujourd’hui, Emmanuel Macron n’avait fait aucune erreur. Ni tactique, ni stratégique.
Cet épisode montre aux Français qu’on n’enterre pas le vieux monde (ni les vieux briscards) d’un coup de
baguette magique surtout quand des financements d’Etat sont au bout des
investitures réussies. Bayrou nous avait vendu (voir le film de l’Hénoret) un
politique aimable : Il n’avait aucun but sinon d’aider de manière totalement désintéressée le candidat Macron. Tu
parles ! Si le président l’a cru, c’est un vrai bisounours.
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