Paul Delouvrier (2e à gauche de profil) était venu sur la base de loisirs dans les années 1970. (photo JCH) |
Marc-Antoine Jamet n’y est
pas allé de main morte lors de son discours de vœux tenu à l’Arsenal, jeudi. En
accusant un clan (ou son esprit) d’avoir mis la main sur l’exécutif de
l’agglomération Seine-Eure, il a tout simplement repris les termes utilisés par
François Mitterrand lors de la campagne de 1988. Le clan c’était alors l’équipe
Chirac. A Louviers, le Clan ce serait Bernard Leroy, François-Xavier Priollaud
et des maires dont certains sont franchement réacs. Ceux qui sortent leur
révolver en entendant le mot culture.
Favoritisme
« Trop
souvent, écrit le maire de
Val-de-Reuil, j’ai l’impression,
certainement fallacieuse, que l’esprit de clan, pour ne pas dire le
favoritisme, explique une mutualisation de services ou l’embauche d’un
fonctionnaire. Trop souvent, alors qu’elle se dit apolitique, il me semble,
probablement à tort, qu’une convivialité partisane explique les décisions et ce
n’est pas la répartition des responsabilités ou celle navrante des places dans
notre hémicycle, majorité devant, opposition derrière, qui me démentira. Trop
souvent, elle paraît éloignée des habitants, en tout cas de ceux que je
connais, et ce n’est pas notre rapprochement logique avec Eure-Madrie-Seine qui
va réduire les distances entre Aubevoye, Acquigny et les terres de Bord. Trop souvent
c’est dans les journaux qu’on apprend ses initiatives y compris sur nos
communes. Trop souvent elle propose des réunions à des heures qui sont
impossibles si on n’est pas retraité. »
La lourde charge, assénée devant Bernard Leroy, l’a
pour le moins chagriné. Dans Paris-Normandie, le président de la CASE affirme
que Val-de-Reuil n’est pas maltraitée et cite divers projets directement utiles
pour le développement de la ville qu’il s’agisse de voiries, de ligne de bus à
Haut niveau de service, d’aménagements de parkings, l'ANRU…sans oublier les
implantations d’entreprises que M. Jamet revendique également eu égard à son réseau personnel et professionnel. Il
n’empêche. Comparativement aux équipements financés par la Case à Louviers,
(piscine, patinoire, etc.) Val-de-Reuil ne perçoit certainement pas son dû surtout depuis que la Base de
loisirs est dirigée à sens unique sans que Val-de-Reuil ou Poses soient
associés (1). Quand Franck Martin dirigeait la CASE, il avait volontairement nui au développement
commercial de l’ex-ville nouvelle. En 2017, dans une France à la recherche d’un
consensus impossible, des initiatives locales pourraient compenser cette
impitoyable guerre des territoires et des logiques partisanes. La balle est
dans le camp de ceux qui en ont le pouvoir.
(1) C'est bien pourquoi le maire de VDR défend bec et ongles le principe de subsidiarité : il revient à limiter les pouvoirs de la CASE sur le territoire des communes du moins ceux considérés comme subsidiaires.
NDLR : j'ai choisi cette photo de Paul Delouvrier en visite sur le territoire de la ville nouvelle car MAJ n'a pas omis de rappeler qu'en 1967, ce grand commis de l'Etat avait proposé la création d'une ville nouvelle dans la boucle de la Seine où elle s'épanouit aujourd'hui. Val-de-Reuil aurait donc cinquante ans !
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