Photo de carte postale du centre de Louviers avant guerre. |
Bien que la délinquance ait
diminué de 80 % entre la période 2016 et celle équivalente de 2015, le maire de
Louviers accepte de céder à la pression extérieure et de rétablir l’éclairage
public généralisé en attendant des techniques meilleures. Moi qui pensais que
la lutte contre l’insécurité était prioritaire. Cette reculade regrettable sera-t-elle
suivie d’une autre ?
Qui a eu, en effet, cette
idée saugrenue (et assez parisienne) de vouloir changer le nom des « quartiers
» de Louviers en « villages » comme annoncé lors de la cérémonie des vœux
aux habitants ? Un hameau, je sais ce que c’est. Un bourg je sais ce que c’est.
Mais un village ? Je croyais en connaître le sens. Il s’agit un groupe
d’habitations suffisamment important pour avoir une vie propre. Si Le
changement proposé par le maire passait dans un usage courant, on assisterait à
une vraie révolution locale puisque le centre-ville ne serait plus le centre de
la ville mais le point de rencontre des villageois du centre ? Drôlatique,
n’est-ce pas ?
Le quartier revêt, depuis
toujours, un caractère original, géographique ou historique. On habite dans son
quartier à Paris ou ailleurs. Il est une partie d’un tout qu’on appelle,
justement, une ville. On sait d’emblée se repérer, se situer, surtout quand la
mémoire de cette ville s’inscrit autour d’un nom ou d’un lieu. A Louviers, Le
quartier de Maison rouge (anciennement de la Côte de la Justice) le quartier
des Amoureux-Salengro, celui des Acacias-Saint Germain, les quartiers Est (Chalandon-La
Roquette-Les Monts)…
Le maire devra nous expliquer
quels sont les avantages sémantiques ou économiques du changement qu’il propose
dont je crains qu’il ne soit qu’un gadget. Vous aviez le « village des marques
» ou le « village des Schtroumpfs ». Le Lovérien deviendra-t-il l’idiot du
village ?
(article également paru dans La Dépêche de ce jour)
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