Michel Rocard accueilli en mairie par Bernard Amsalem. (photo JCH) |
La mort de Michel Rocard
nous rappelle combien l’ancien Premier ministre de François Mitterrand et son
ministre du Plan et de l’agriculture, antérieurement, avait joué un rôle
important dans le changement de statut de la ville nouvelle du Vaudreuil.
Celle-ci, cas unique en France, avait été doté d’une personnalité juridique et
administrative du nom d’Ensemble urbain. Ni commune ordinaire, ni ville
nouvelle au sens strict du mot. L’Ensemble urbain était dirigé par des
personnalités issues du territoire local, du conseil général de l’Eure, les
habitants du moins à ses débuts, n’ayant aucun représentant élu.
Avec le temps et la démographie,
les habitants de la ville nouvelle exprimèrent légitimement le besoin d’être
représentés dans les organes de direction et d’orientation de la ville qu’ils
habitaient. Ainsi, trois citoyens eurent-ils le droit de siéger aux côtés des
notables venus d’Evreux ou d’ailleurs. Il est vrai qu’à cette époque, l’Etat
assurait (par une subvention d’équilibre) la viabilité de cette ville en
devenir.
Après l’élection de François
Mitterrand en 1981, le besoin de démocratie s’exprima avec éclat si bien que
Michel Rocard, ministre du Plan, mit en œuvre le changement de statut de cette
ville nouvelle qui allait devenir une ville comme les autres avec un vrai
conseil municipal et de vrais élus locaux. Lors d’une visite effectuée en
mairie, l’ancien dirigeant du PSU, mendésiste convaincu, ministre de Mitterrand
par souci d’équilibre des courants au sein du Parti socialiste, n’omit pas de
souligner la nécessité démocratique d’une représentation citoyenne éclairée.
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