Deux nouvelles me
réjouissent cette semaine. La première concerne le Brexit et les aventures du
fameux Boris Johnson. Il fut l’un des plus virulents opposants à l’Union
européenne — pour des raisons souvent ignobles — se voyant plus beau que beau
et en tout cas plus beau que David Cameron et quelques autres leaders du Parti
conservateur. Comme il ne croyait pas à sa victoire, Johnson prit quelque
distance avec le peuple britannique au lendemain du vote et alla jouer au
cricket quand il aurait fallu être à la Chambre des Communes. Car c’est là que
les lames des poignards s’aiguisaient et que les « amis » se préparaient à le
mettre à bas.
Quelques heures avant
l’heure limite pour l’inscription des candidats à la direction des tories, un
ministre de Cameron, Mister Gove, déposa en effet sa candidature surprenant
tout son monde et surtout son ami à qui il avait promis fidélité et allégeance.
Au pays de Shakespeare, les coups de Jarnac (province anglaise il y a quelques
siècles) ne sont pas rares et les traîtres sont pléthore. Comme partout me
direz-vous. Toujours est-il que Boris Johnson, ne sachant plus quoi faire de sa
victoire, baissa piteusement les bras pour annoncer au peuple esbaudi qu’il…ne
serait pas candidat au poste de Premier ministre. En réalité, il s’agit d’une
excellente nouvelle pour les Britanniques. Après avoir fait rire les
journalistes pendant deux décennies, il fit penser qu’il était un fils naturel
de Donald Trump (je blague). Et après avoir hésité entre le in et le out,
Johnson se retrouve Grosjean comme devant et objet de blagues à répétition. Les
Britanniques ont de la chance car Johnson aurait été un dirigeant incompétent
et hésitant. Il aurait confirmé le chaos en cours…
La seconde information
réjouissante c’est évidemment la défaite de Bernard Tapie devant la Cour de
Cassation. Alors qu’il clamait urbi et orbi qu’il allait obtenir la
confirmation de l’arbitrage pourtant annulé par la Cour d’appel de Paris,
Nanard se retrouve bien dépourvu même s’il a pris soin de ne pas mettre tous
ses œufs dans le même panier, semant une grosse partie de ses 404 millions
d’euros dans divers paradis fiscaux afin que l’Etat français ait les pires
difficultés pour les recouvrer.
La Cour de Cassation a
validé l’annulation de l’arbitrage mais elle a fait plus puisqu’elle permet à
la Justice de demander des comptes à la « Sarkozye » au sein de laquelle les Lagarde, les Guéant,
les Woerth risquent de gros ennuis tout comme le Sarkozy d’avant la
présidentielle. Les juges ont bien tenté d’interroger l’ancien président mais
celui-ci s’est appuyé sur son immunité pour demeurer caché. Il n’empêche. Les
différentes étapes judiciaires démontrent et démontent le rôle des protagonistes
mis en cause. Ils ont permis à Tapie de bénéficier d’un arbitrage frelaté tout
à l’avantage de l’ancien président de l’OM. Thatcher disait « I want my money
back ». L’état français peut en dire autant à Tapie : « Nous aussi, nous voulons l’argent indûment versé. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire