On ne connaît vraiment bien
sa famille qu’au moment de l’héritage. Les membres (anciens et actuels) de l’équipe
de Charlie Hebdo sont en train d’en faire l’amère expérience. Tout cela pour
des questions d’argent évidemment.
Personne ne sort indemne d’une
tragédie comme celle vécue par les amis de Cabu, Wolinski, Riss, Charb et les
autres (policiers, secrétaires, journalistes, etc.) et les survivants doivent
faire face à une multitude de problèmes dont leur propre sécurité n’est pas la
moins essentielle. Mais il y a les morts et leurs familles. Des épouses, des
compagnes, des compagnons, des enfants…qui n’ont pas perdu que des êtres chers.
Ils (et elles) ont également vu disparaître des piliers importantes de leur vie
affective et matérielle.
Voilà pourquoi les promesses
faites au lendemain du 14 janvier 2015 doivent être tenues. Voilà pourquoi l’immense
capital accumulé sous le coup de l’émotion justifiée ne doit pas seulement
servir de trésor ou d’épargne. Les proches des victimes méritent d’être
correctement indemnisés puisque la survie de Charlie Hebdo n’est plus en cause
et que les déchirements des semaines consécutives à l’attentat des djihadistes
commencent à s’estomper.
Il se trouve que l’épouse d’un
journaliste mort dans les attentats du 15 janvier 2015 ne comprend pas très bien les modes de calcul des dirigeants de
Charlie Hebdo et n’accepte pas ce qu’elle appelle « un manque de transparence ».
Il serait juste et digne que les comptables du journal satirique publient les
recettes effectivement perçues et l’usage qui en est fait. Il est anormal qu’une minorité s’arroge le droit de disposer des sommes avant tout destinées à
un collectif comprenant les vivants et les morts.
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