Elles étaient l’incarnation
de l’élégance morale, du courage physique et toutes deux avaient une personnalité
exceptionnelle. Elles sont décédées à quelques jours d’intervalle victimes de
la même maladie contre laquelle elles ont lutté avec une même obstination et une
même foi en l’avenir, toutes deux sensibles à leur condition humaine.
Florence Valet, 44 ans,
originaire de Pinterville, compagne d’Erim Can et maman d’un petit garçon au joli
prénom de Djian, aimait le piano et le chant, savait monter à cheval, était d’un
professionnalisme total au sein de l’usine ex-SICA et était appréciée par tous,
sa famille, ses amis, ses collègues. Florence, comme l’a bien dit Erim lors de
la cérémonie d’obsèques dans une église de Pinterville archi-comble, a montré
un cran indicible dans la longue tradition des personnes debout et une volonté
absolue en faisant face chaque jour au malheur à venir. La présence d’une foule
bigarrée désireuse d’entourer Marie-Claude et Christian, ses parents, ses frères
et Erim le compagnon de Florence, a montré combien les uns et les autres
comptaient dans cette communauté originale que forment les habitants de
Louviers et de ses environs. Catholiques, musulmans, agnostiques…athées se sont
retrouvés autour de la célébration de la mémoire d’une jeune femme qui aurait
aimé cette rencontre « improbable » des différentes origines et cultures finalement
universelles.
Ida sur le plateau de Michl Cymès. |
Ida Tombrey-Duguet est décédée
à l’âge de 53 ans. Pendant plus de dix ans, elle a combattu le mal qui la rongeait. Elle
avait d’ailleurs accepté de témoigner dans l’émission de Michel Cymès (notre
photo) pour insister sur le rôle de la prévention et du dépistage systématique
de certains cancers qu’on guérit aujourd’hui à 90 %. La maladie n’avait altéré
ni son optimisme, ni son désir de vivre pour ses fils et ses proches. Ida a lutté encore et encore avec une force incommensurable et une grande humilité retardant l’inévitable destin.
Ida, fille de Gérard et Monique Tombrey avait accompli sa
scolarité à Louviers. Elle avait été une basketteuse de haut niveau où elle avait appris le sens du collectif, elle savait lier
des amitiés fortes et durables, elle n’ignorait rien des événements locaux
auxquels, très souvent, elle contribuait par sa gentillesse naturelle et son
goût des rencontres sans rien renier de ses convictions. En ces moments
de peine, je pense à Cyril et Baptiste, ses fils, son père Gérard, sa tante Maud, ses proches et tous ses
amis, extrêmement nombreux qui seront présents lundi
prochain à Evreux pour une cérémonie d’hommage ultime.
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