La Gauche se réveille.
Maintenant que Martine Aubry a donné son accord à l’organisation d’une primaire
destinée à désigner le meilleur candidat pour défendre les valeurs mises à mal
par François Hollande et Manuel Valls, une nouvelle route s’ouvre à tous ceux
et toutes celles qui ne se résignent pas.
Se résigner, c’est anticiper
la défaite de la gauche dès le premier tour, c’est considérer que le président
sortant a le droit de se dispenser de devoir justifier et défendre son bilan, c’est également
admettre que si le président sortant n’y va pas, le candidat naturel ne peut être
que son premier ministre.
Daniel Cohn Bendit assure que le discours de Manuel Valls à Munich, discours dans lequel il fustige la naïveté d’Angela Merkel eu égard à l'arrivée massive des migrants, l’a décidé à lutter contre l’exécutif actuel. Cette parole du Premier ministre français, sur le territoire allemand qui plus est, doit être sévèrement condamnée. Angela Merkel, quelles que soient les raisons (notamment démographiques) justifiant l’accueil des migrants, fait honneur à la démocratie et aux démocraties occidentales. Malgré Pegida, malgré les relents de racisme et aussi malgré les graves violences de Cologne, la chancelière allemande continue de plaider en faveur d’un accueil digne de ceux et celles qui fuient la guerre.
En ce que me concerne et
au-delà de tous les reproches qu’on peut faire à ce gouvernement social-libéral
vallsiste, je ne soutiendrai pas des hommes prétendant constitutionnaliser la déchéance
de la nationalité. « Trop c’est trop » affirment Martine Aubry et ses amis. La déchéance
de nationalité n’est ni du 19e siècle, ni du 21e siècle. C’est
une pensée d’exclusion venue tout droit de l’extrême droite. Le droit du sol
est dans les gènes de notre République. De la même façon que quiconque désire être
Français peut le devenir à condition de partager notre communauté de destin. Vouloir
inscrire dans le marbre une mesure symbolique, inefficace, inutile, montre bien
que des digues morales ont sauté dans la tête des dirigeants de ce pays.
Quant au projet de loi El
Khomry, le soutien du MEDEF, des ex-UMP, des centristes, démontre que la
flexi-sécurité ( ?) une invention sémantique à faire rêver les patrons, ne
répond pas aux desseins sociaux et justes qu’un gouvernement de gauche devrait
proposer. Valls déplore l’absence de propositions de Martine Aubry. Les mois
qui viennent devraient le combler puisque la primaire de gauche permettra à l’ensemble
des protagonistes y participant de décliner leur projet pour la France mais
avant tout pour les Français. Je suis certain qu’il ne sera pas déçu. En
tout cas, il le sera moins que nous le sommes nous-mêmes à l’égard de ce
gouvernement.
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