20 février 2016

Gérard Fromanger au centre Pompidou, Cameron n'aime pas Bruxelles, Censure pour El Khomri, Corinne Luquiens au Conseil constitutionnel


François Hollande et Gérard Fromanger au centre Pompidou. (photo Claude Bellevin)
Gérard Fromanger, artiste peintre, a droit à tout le 4e étage du centre Pompidou. Lors du vernissage de l’exposition, mes amis Claude Desnoyers et Claude Bellevin, ont eu le plaisir de saluer celui qui avait exposé ses œuvres, il y a maintenant quelques années, au musée de Louviers, grâce aux bons soins de Michel Natier, directeur de l’équipement culturel municipal. Sur la demi page que lui consacre le journal Le Monde, Gérard Fromanger est considéré par le critique du quotidien comme un artiste contemporain majeur. Il le situe même « entre Picasso et Duchamp. » C’est dire le talent et l’esprit créatif de l’ami de mes amis.
Lors de sa venue à Louviers, Gérard Fromanger avait participé à une conférence avec, à ses côtés, Michel Onfray et Serge July, son biographe et également ami. Le Moulin avait eu l’honneur d’accueillir ce trio très au faîte de l’art moderne et du langage pictural. Et comme François Hollande n’a pas voulu manquer le vernissage sans doute sur les conseils de sa ministre, Audrey Azoulay, Claude Bellevin n’a pas raté le portrait des deux hommes.

Il suffisait de voir David Cameron devant les caméras des télévisions du monde entier pour comprendre qu’il jouait les matamores. Et s’il fallait résumer l’accord obtenu par lui-même hier soir à Bruxelles, soi-disant pour éviter le Brexit (1) pensons à ce qu’il a dit de l’euro, de la capitale belge et européenne et de la City. L’Euro : jamais ! Mais si une décision financière de la zone de la monnaie unique nous dérange, nous pourrons réunir le conseil européen et en débattre. Bah voyons. Bruxelles ? « Je n’aime pas Bruxelles mais j’aime la Grande Bretagne ». Eh bien restes-y. La City : « c’est la plus importante place financière d’Europe » (et un paradis fiscal) donc pas touche. Et puis quoi encore ! Ce chantage à usage interne, j’espère bien que les Europhiles non britanniques en feront ce qu’ils doivent en faire : l’oublier rapidement et passer à autre chose. Car Cameron se moque du monde et surtout de l’Europe même s’il appelle à voter oui au référendum. Ce qui ne laisse pas de m’étonner c’est l’absence de courage des autres chefs d’états. Seul M. Tsipras, chef du gouvernement grec, a osé tenir tête au conservateur Cameron et l’a menacé de refuser les propositions des présidents européens. Cameron n’aurait pas été contre une sortie du pays hellénique de la zone Schengen…à laquelle la Grande-Bretagne n’appartient pas. Quel culot !

J’entends des députés socialistes évoquer une motion de censure contre le gouvernement suite aux propositions de modifications du code du travail par Mme El Khomri. On aura tout vu. Finalement, quand on écoute Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS assurer « qu’en l’état actuel du projet du gouvernement, il ne l’approuverait pas » on se dit que le président de la République et son premier ministre semblent assumer une division durable au sein de la gauche et au sein même du parti socialiste.
Que se passe-t-il dans la tête de nos gouvernants ? Imaginent-ils que les chefs d’entreprises vont embaucher à tour de bras au cours des mois à venir ? Si c’est cela, ils auraient bien tort. C’est si vrai que Manuel Valls a tancé les patrons qui tardent à appliquer le pacte de responsabilité. On dit, mais ce sont des on-dit, que les patrons ont reconstitué leurs marges et peu investi et encore moins créé de l’emploi. C’est ce qu’avaient prévu nombre d’observateurs et il se pourrait que notre président soit contraint de respecter sa promesse : « si la courbe du chômage ne s’inverse pas, je ne serai pas candidat. » Alors qui ? Martine Aubry, Arnaud Montebourg, Manuel Valls, faites vos jeux, rien ne va plus.


Corinne Luquiens. (photo JCH)
Les commissions des lois de l’Assemblée nationale et du Sénat ont approuvé la nomination de Laurent Fabius à la présidence du Conseil constitutionnel. Idem pour Mme Luquiens, ex-secrétaire générale de l’Assemblée nationale. Lors de la remise de la médaille d’officier de la Légion d’honneur à Marc-Antoine Jamet, j’ai profité de l’occasion qui m’était offerte pour dialoguer avec le nouveau membre du Conseil constitutionnel.
Elle m’a rappelé qu’elle avait été corédactrice de la loi Rocard, alors ministre du Plan de François Mitterrand, faisant du « Vaudreuil-ville-nouvelle » une commune de plein exercice. Elle se souvenait très bien que l’Ensemble urbain du Vaudreuil était une entité unique en France et que la loi Boscher devait être modifiée. C’est donc un peu grâce à elle si les habitants de la ville nouvelle ont pu élire directement leurs représentants…et si Marc-Antoine Jamet a pu devenir maire de cette commune. La boucle est bouclée.

(1) Brexit : Britain exit. La sortie de la Grande Bretagne de l'Union européenne.



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