Nous avons appris, ces jours derniers, le décès brutal de Jean-Luc Récher, âgé de 62 ans. Conseiller départemental du canton de Gaillon-Aubevoye, il était également le maire de cette dernière commune et président de la communauté de communes Seine-Madrie. Il avait été formé à bonne école puisque son père, Jean Récher, avait été conseiller général socialiste du canton nord de Louviers pendant de nombreuses années.
Marc-Antoine Jamet, premier secrétaire de la fédération socialiste de l'Eure, lui rend un hommage sincère saluant l'engagement et le dévouement de cet élu exemplaire.
« Jean-Luc Récher appartenait au
peuple de Gauche et en était l'élu. Souriant des embrigadements et les dédaignant,
profondément républicain, exceptionnellement engagé dans le camp du progrès, il
l'avait rejoint en toute indépendance. A sa façon. A sa manière. A son rythme.
Il en défendait donc sans relâche et sans compromission les valeurs
essentielles : solidarité, égalité, justice. Nous les partagions avec lui. En
profondeur, en constance et en cohérence. Sans la moindre ambiguïté. A
chaque grande échéance notre pacte se renouvelait.
Dans la loyauté et la clarté. Il
mobilisait pour nos idéaux ses qualités qui étaient exceptionnelles, mais au
premier rang desquelles chacun reconnaissait la solidité, la volonté et
l'efficacité. C'était sa signature personnelle, son identité politique, sa
singularité humaine. Il ajoutait à ces compétences déjà rares la franchise et
la fermeté qui en faisait un homme respecté et écouté de tous à commencer par
ses pairs. Son talent de pédagogue, sa silhouette athlétique, son caractère
bien trempé, son regard clair derrière des lunettes d'acier, il les avait mis
au service d'une cause qui le dépassait, mais qu'il n'avait cessé de faire
grandir : Aubevoye.
Maire de sa ville depuis plus de
deux décennies, il vivait pour elle, pensait avec elle, agissait pour elle dans
la sincérité qui fait la rencontre entre une énergie et un territoire. Sur la
route blanche, en tête, il cheminait. De fait, il travaillait pour le bonheur
des Albaciens qui admiraient le dévouement éclatant de leur premier magistrat,
pour le développement d'une collectivité devenue irrévocablement sienne. Et le dimanche, et la semaine, c'était sa raison d'être.
Il ne comptait pour sa cité ni son temps, ni sa fatigue. On sait ce que cela
signifie de sacrifices.
Il avait naturellement prolongé
cet effort, cette passion, par l'intercommunalité. Très tôt, il en avait
compris les enjeux et les risques. Aussi s'en était-il fait fondateur et bâtisseur.
Il voyait grand. Il voyait loin. Dès 2002, il avait forgé Eure-Madrie-Seine,
son enfant. Il n'était pas dans son caractère de regarder les autres imaginer
et projeter, sans proposer et convaincre. Sur ce terrain, il l'avait emporté. Tout
comme, il avait connu comme conseiller général, puis conseiller départemental,
un destin heureux qui témoignait, dans la fidélité à Jean-Louis Destans et à sa
majorité, qu'il avait été désigné dans son canton sur une équation
individuelle, sur des résultats qu'il ne devait à personne, sur une
reconnaissance pour son parcours et ses acquis. C'est pour cela qu'il se jouait
des campagnes, accumulait des victoires et croyait à sa bonne étoile.
Son exemple demeurera ainsi
que les multiples réalisations qu'on lui doit. Elles font un bilan glorieux que
l'on n'aurait jamais cru si vite devenir un héritage, un testament. La
mort est venu le prendre dans la force de l'âge. Soudainement. Brutalement. Il
laisse ses amis dans le chagrin et la violence de sa disparition. Au nom de la
fédération du Parti Socialiste de l'Eure, son alliée et son amie, au nom de
tous les militants de notre département, je veux présenter à son épouse, à sa
famille, à ses proches, nos condoléances et leur dire notre profonde émotion. »
Marc-Antoine JAMET
Premier secrétaire de la Fédération du
Parti Socialiste de l'Eure
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire