Vous comprendrez mon hésitation. Avant de prendre le parti de publier in extenso le discours de l'ancien maire de Louviers décoré de la médaille de chevalier du mérite maritime par Annick Girardin, j'ai hésité. Sa prise de parole semblerait interminable à quelque auditeur peu préparé. Il aurait tort. Car ce texte illustre à merveille le caractère de celui qui ose parler de lui-même à la 3e personne du singulier. Je n'ai changé ni la ponctuation, ni ôté aucun mot. J'ai apporté quelques corrections orthographiques, les fautes commises par l'auteur — peut-être en reste-t-il ? — l'ayant été dans la précipitation et sans doute sous le coup d'une émotion bien compréhensible.
Quand on passe, comme l'a reconnu lui-même l'ex-président de la CASE, du statut d'ancien membre de la Cause du Peuple à une situation de notable provincial, il s'agit bien de franchir un gouffre de certitude et d'immodestie. Celui-là même qui conduit à l'imprudence voire à l'impudence. Je fais donc juge mes lecteurs de ce récit d'une vie d'élu qui en a oublié la source (son père et ses vrais compagnons) et ose se plaindre d'avoir perdu des amis en politique qui n'avaient eu qu'un seul tort : lui accorder leur confiance.
Les falaises de Fécamp. (photo JCH) |
En politique, j’ai des copains au féminin
comme au masculin avec qui je partage des liens de vraie solidarité et
d’affection sincère. Il y a aussi des hommes que je respecte, des femmes que
j’admire. Des Annick Girardin, Christiane Taubira, des Alain Tourret que je
respecte et j’admire, parce que je suis attentif à ce qu’ils font et que je
sais ce qu’ils valent. Respect et admiration, donc, pour ton action au service
de la République, en particulier ton engagement dans l’aide au développement,
un domaine dans lequel l’agglomération Seine-Eure s’est longuement et fortement
engagée, sous la houlette d’Hubert Zoutu, maire d’Heudebouville et prince
béninois.
Le Mérite maritime… cette distinction m’est
accordée, à ma grande surprise, pour mon activité d’éditeur, de producteur de
livres sur la mer. Mais pas que… La ligne éditoriale de ma maison d’édition
passe par Saint-Pierre et Miquelon. Annick, tu te souviens peut-être que naguère
je t’ai proposé… d’écrire et de publier la biographie de celle qui était alors
pour moi la députée des Brumes.
Proposition très prématurée, car depuis, tu
as écrit un nouveau chapitre à cette biographie. Et quel chapitre ! De
députée des Brumes, tu es devenue, comme le titre le Journal du Dimanche la
ministre qui venait du froid. Ministre venue du froid, venue de l’outre-mer, tu
ne seras pas choquée si je vous raconte ce soir une histoire de morue.
En anglais Morue se dit Cod. Cod, a
biography of the fish that changed the world. C’est le titre d’un
livre, une passionnante étude de l’économiste Mark Kurlansky, que je traduis et
espère publier bientôt en français. L’auteur y affirme que la morue est le
poisson qui a changé le monde. Rien que cela. Et pourtant…La mondialisation des
échanges commerciaux ne date pas d’aujourd’hui. Il y a six siècles et demi,
l’explorateur Jean Cabot, affirmait que sur les bancs de Terre Neuve, la morue
était si abondante qu’il suffisait de descendre des paniers dans la mer pour
les remonter pleins à ras bord. Mais surtout, la morue est un poisson dont la
chair est exceptionnellement maigre. Une fois séchée, elle se conserve et
supporte, mieux que tout autre poisson, de longs voyages. L’abondance du
poisson et son exceptionnelle faculté de conservation ont permis la mise en
place d’un circuit économique mondial, alimentant en protéines bon marché trois
grandes clientèles.
D’abord les pays catholiques qui faisaient
maigre lorsque l’Eglise le demandait. Ensuite, les propriétaires de plantations
du Sud des Etats-Unis pour alimenter esclaves, puis descendants
d’esclaves. Aujourd’hui encore, le plat de morue est à la carte de tous les
restaurants populaires de la Nouvelle Orléans. Enfin, au 19ème
siècle, il fallait reconstituer la force de travail des bataillons de
prolétaires dans tous les pays de la révolution industrielle. La morue y
contribuait largement. Alors, pendant que le FAR West, l’Ouest américain se
trouvait bouleversé par la ruée vers l’Or, les bancs de Terre-Neuve, à l’est du
continent américain étaient le théâtre d’une prodigieuse épopée, une aventure
maritime de masse, à nulle autre pareille. La Grande Pêche de Terre-Neuve, la
ruée vers l’Or Bleu. Une épopée maritime allait modeler l’économie, le mode de
vie, les mentalités du littoral normand, de Granville à Fécamp, en passant par
Dunkerque à Saint-Malo, s’il m’est permis d’être taquin.
L’affrontement avec les forces naturelles,
la tempête, les brumes, les icebergs, le froid glacial, le risque permanent de naufrage,
ont donné une dimension épique à des conditions de travail inhumaines,
aggravées par la brutalité inouïe de l’encadrement, la privation de toute
intimité, d’espace vital, le calvaire vécu par les enfants à bord, les jeunes
mousses. Les longues campagnes de pêche sur les bancs de Terre-Neuve ont coûté
des milliers de morts à des familles dont le père ne voyait pas grandir les
enfants et ne connaissait jamais la douceur de l’été normand. Le Marité est le
dernier témoin de ces souffrances. Pouvions nous le laisser partir ?
Sauvegarder ce navire était d’abord un
devoir, celui de rendre hommage aux travailleurs de la mer. Mais, à l’instar
des mineurs du Nord de la France, les terre-neuvas étaient fiers de leur
métier. Parce qu’il demandait une endurance, un savoir-faire, un courage hors
du commun. Parce que l’homme s’y montrait plus fort que la tempête. Parce que,
sous le beau nom d’équipage, l’indispensable solidarité des marins y donnait
raison, par avance, à Saint-Exupéry écrivant que la grandeur d’un métier est
avant tout, d’unir des hommes. Le Grand Métier… c’est le titre de l’immense
succès de librairie, le beau du capitaine de chalutier fécampois Jean Récher,
livre comparable au Cheval d’Orgueil des Bretons.
Oui, l’histoire de la Grande Pêche est un
pilier de ce qui fonde, dans l’Histoire de France, l’identité actuelle de la
Normandie. A l’instar de l’image paysanne de Jacquou le Croquant, la figure
romanesque du Terre-Neuva, marin, héros et martyr fait partie de notre
imaginaire partagé, de notre patrimoine culturel. Des centaines de livres ont
été publiés, des dizaines se publient encore, romans, études historiques,
biographies, sur cette épopée des Bagnards de la Mer, une épopée qui est aussi
une tragédie sociale. Le Marité se veut le musée vivant de cette histoire, de
ce grand métier. Et puisque je parle de métiers, la rénovation du Marité
a été une aventure professionnelle passionnante dont les retombées ont profité
à l’économie locale.
Vous connaissez tous l’Hermione,
mais bien peu savent que les charpentiers de Saint Vaast la Hougue, l’équipe du
chantier Bernard, après avoir réalisé des tours de force dans la mise en œuvre
des techniques d’autrefois pour reconstruire le Marité ont été sélectionnés
pour reconstruire la coque de l’Hermione. La civilisation occidentale, dans
tous les domaines de l’esprit a connu une apogée à la fin du 19e siècle où l’on
voit naitre, sans parler de la valse viennoise, les chefs-d’œuvre de l’opéra,
du roman, de la peinture avant la rupture moderne, la déconstruction des formes
traditionnelles au profit de nouvelles approches, radicalement nouvelles.
La fin du XIème est aussi une apogée de
l’architecture navale, celle où les clippers, battent des records de vitesse
sur la route de Chine, dans le commerce de la soie et des épices. L’époque où
régatent les plus aériens, les plus fins voiliers de plaisance, comme le
premier Pen-Duick d’Eric Tabarly. Les charpentiers de Fécamp n’avaient rien à
faire de l’esthétique. Ils construisaient des bateaux de travail, de bateaux de
pêche robustes mais rapidement jetables. Pour construire ces bateaux ils
mettaient en œuvre un savoir faire perfectionné pendant des millénaires où
l’intelligence et l’habileté de l’homme affinaient inlassablement les formes
des navires pour les rendre plus sûrs, plus rapides, plus efficaces dans
l’utilisation des forces du vent et de l’homme.
Et cette recherche de la perfection finit
par déboucher, en cette fin de siècle, sur l’harmonie parfaite entre l’utile et
le beau, une période miraculeuse où l’essence des choses produites par l’homme
coïncide avec la beauté du monde. Regardez bien le Marité. C’est l’un des plus
beaux bateaux au monde. Fallait-il laisser pourrir la Joconde des Mers ?
Poser la question, c’est y répondre, non ? Moi, je suis tombé
amoureux de cette Joconde.
La mer imprègne le passé le présent et
l’avenir de la Normandie. C’est par la mer que les hommes du Nord, dont la
Normandie porte le nom ont colonisé la Neustrie. C’est par la mer que les ducs
normands ont conquis l’Angleterre. Faut-il rappeler, sondages à l’appui, que
si, dans le monde, le nom de la Normandie est mieux identifié, plus connu que
celui de la France, c’est que le sort du monde libre s’est joué sur le littoral
normand. Le message porté par le Mémorial de Caen est universel. Oui, la mer
est partout en Normandie, elle est là, à quelques nautiques de Louviers. Car la
mer en Normandie, c’est le littoral, plus l’axe maritime de la Seine.
En pillant les abbayes de la Basse Seine,
en mettant le siège devant Paris, les Vikings ont été les premiers à valoriser
l’axe Seine qui aujourd’hui ouvre Paris sur le grand large en débouchant sur la
Manche, la mer la plus fréquentée du monde, un axe commercial vital pour l’économie
française. Paris ne conservera son statut d’exception, de ville monde comme
disent les géographes, urbanistes, sociologues qui phosphorent autour du Grand
Paris, qu’en s’ouvrant au monde via la Normandie, via l’estuaire de la Seine.
François 1er en était d’accord : il a
fondé Le Havre, le grand port qui manquait au royaume de France, pour alimenter
Paris.
C’est ici même, sur le territoire de la
CASE, à une poussière d’encablures, à Poses, que viennent mourir les marées
hautes de la Manche et que commence officiellement, en toute rigueur
administrative le domaine maritime de la Seine. Depuis les années 70 notre
agglomération a connu un spectaculaire développement économique, boosté par la
pharmacie, la cosmétique et bientôt les biotechnologies. Pourquoi ? Parce
que nous sommes au bout de la chaîne de raffinage et de transformation du
pétrole brut qui arrive au Havre par la mer, remonte la Seine comme matériau de
la chimie lourde en aval de Rouen, puis de la chimie fine autour de Paris. Sans
la mer, la Normandie ne serait pas la seconde région française pour les
produits pharmaceutiques, derrière Rhône-Alpes. Sans la mer, la Normandie ne
serait pas parmi les leaders de la production d’énergie, hier, aujourd’hui,
demain. Hier avec le pétrole, aujourd’hui avec le nucléaire à Flamanville,
Penly, Paluel sans parler de La Hague. Et demain ? Demain, grâce à la mer,
la Normandie conservera son Co leadership dans la production nationale avec la
production d’énergies renouvelables. Le grand chantier régional, aujourd’hui,
c’est l’implantation des grands parcs offshore et le développement de l’énergie
hydrolienne dans les courants sous-marins exceptionnellement puissants de la
Hague et les marées du Cotentin. Petite fourmi dans la grande fourmilière qui phosphore
autour de l’axe Seine, le président de l’agglomération Seine-Eure (NDLR :
Franck Martin lui-même) n’était pas hors sujet lorsqu’il insistait sur la
fusion des ports autonomes de Paris, Rouen, Le Havre, l’aménagement des berges
de la Seine et le développement volontariste du tourisme fluvial.
L’avenir économique de la Normandie, c’est
aussi le tourisme. Sans parler des ports de plaisance et des ports du littoral,
que serait le tourisme normand sans le Mont Saint-Michel et les plages du
débarquement ? Aussi, lorsque j’ai vu, à 28 nautiques dans Nord-Ouest de
cette salle, le Marité rénové, magnifique, prendre sa place, une place
d’honneur, sous le pont Guillaume-le-Conquérant, dans le cadre du plus grand
rassemblement de grands voiliers d’Europe, n’en déplaise à Brest, un événement
touristique dont les visiteurs se comptent par millions et viennent de tous les
horizons, je n’ai pas eu le sentiment d’avoir gaspillé du temps et de l’argent
public, ni d’avoir démérité de la Normandie et de son avenir. Je suis fier,
j’ose le dire, d’avoir contribué à faire de ce navire l’ambassadeur de la Normandie
sur toutes les mers. Et les élus de la Manche, principaux soutiens de ce
projet, ne me démentiront pas si j’affirme que le Marité a renforcé
l’attractivité touristique de Granville et des îles Chausey. J’espère,
madame le ministre, qu’il retourne un jour sur les bancs de Terre Neuve et que
le pavillon normand flotte bientôt à Saint-Pierre. D’autres élus travaillent à
ce retour aux Sources de la mer (encore un titre de roman) projet qui est en
préparation pour l’été 2016.
Quel que soit son lieu de naissance, la
connaissance du passé est indispensables faire sienne l’identité de la région
où l’on vit et travaille. J’aurais le plaisir de vous remettre, madame la
ministre un livre, Enfin la Normandie que l’auteur Daniel Huard aura l’honneur
de vous dédicacer. Un ouvrage d’actualité qui montre aux Normands comment les
racines historiques de la Normandie produisent la sève qui irrigue l’arbre
d’aujourd’hui et permettra sa croissance future. Et comment l’identité normande
(que plus personne ne conteste) sera le moteur de l’avenir, l’oxygène du
développement régional. Une identité culturelle commune, pas forcément unique,
on peut-être, n’est-ce pas Hubert, profondément Normand, Français et Béninois,
cet imaginaire partagé, quelque soit le lieu de naissance est un formidable
auxiliaire pour vivre ensemble.
Vivre ensemble… La mer est une formidable
école de vie, comme l’ont bien compris, l’amiral Dechavanne, président de
l’association des amis du Mariste et l’amiral Guillaume Masclet son armateur,
Valérie Petit, qui veillent sur l’activité de la flottilles de voile
traditionnelle des Trois Lacs. Tout rêve de mer est d’abord un rêve de liberté.
Et quelle liberté ! Un espace de liberté qui s’étend sur l’essentiel de la
planète, un espace aquatique qui offre à votre élan vers l’aventure, le
dépassement de soi un cadre si merveilleux que seuls les plus grands poètes
peuvent en donner l’image.
Mais voilà : la mer ne tolère pas l’à peu
près, la mer est exigeante, la mer sanctionne cash tout laisser-aller. Si vous
n’arrimez pas correctement votre paquetage, la cabine se transforme en enfer.
Si vous ne nouez pas correctement vos drisses et vos écoutes, vous prenez votre
espar dans la gueule. La sanction est immédiate et pas question d’accuser la
méchanceté de vos parents ou l’injustice de la société. Le vent et la mer n’ont
que faire de vos excuses, vous n’avez à vous en prendre que vous-même. La
conquête de plus grande liberté passe par la maitrise de soi, la maîtrise d’une
technique dans le cadre du respect des lois, l’exigence de la mise en confiance
de chacun dans la responsabilité de l’équipage, la solidarité de tous.
A bord, au moment de dormir, lorsque l’on
pose sa tête contre la fine cloison qui vous sépare du gouffre salé vous avez
intérêt à faire confiance à ceux qui sont de quart pour pouvoir dormir sur vos
deux oreilles. Si vous acceptez ces lois de la mer, vous sont promises le goût
salé de l’aventure, l’ivresse de la liberté, la fierté du dépassement de soi
dans la conquête du monde. De quoi montrer à une jeunesse parfois déboussolée,
à des chômeurs désocialisés que la vie vaut la peine d’être vécue et que les
rêves partagés peuvent se réaliser.
J’ajouterai, très sérieusement, que la
navigation à voile donne une leçon essentielle en politique : nul ne peut
avancer contre la direction du vent et des courants dominants. Lorsqu’ils vous
poussent, on fonce dans la bonne direction. Lorsqu’ils sont contraires, la route
directe est impossible, de on est contraint de louvoyer, de cap à bâbord,
cap à tribord, sans jamais céder à la facilité de virer de bord pour suivre le
vent et d’oublier où l’on veut aller.
Les capitaines des grands voiliers, contre
les tempêtes et courants s’acharnaient durant des jours, des semaines, parfois
des mois avant de passer le cap Horn. Mais ils gardaient intacte leur volonté
d’aller à Valparaiso.
En politique comme à bord, il n’y a pas de
vent favorable si on ne sait pas où est le port. Il faut composer avec le réel
pour aller à l’idéal.
Ici, je dois vous faire un aveu. J’ai été
un adolescent rebelle et impatient. J’ai été un jeune homme en colère, un dur,
un révolutionnaire. J’ai baigné dans la culture de l’ironie et de la dérision,
celle de Charlie Hebdo et du Canard Enchaîné. Jean Paul Sartre a été l’un de
mes maîtres à penser et Jean Paul Sartre a refusé le Prix Nobel. En ce temps
là, je pensais, comme un certain Bonaparte, que les décorations étaient des
hochets pour gouverner les hommes par la vanité. Il a créé la Légion d’Honneur.
Recevoir une décoration, ne serait-ce pas le comble de la servitude volontaire,
du conformisme social ?
Je ne le pense plus. Il n’y a que les
imbéciles qui ne changent pas. J’ai parcouru un long chemin dans la
compréhension des hommes et de leur vivre ensemble, comme on dit aujourd’hui.
En vingt ans de carrière, j’ai remis nombre de décorations, tant civiles que
militaires, avec la conviction qu’une remise de médailles, parce qu’elle est de
l’ordre symbolique, est au cœur même, touche à l’essence du politique :
donner du sens à l’action des hommes, donner un repère à tous en distinguant
certains.
Ce qui n’a pas changé depuis le temps où
j’étais prêt à mourir pour la Cause du Peuple, c’est un rêve modeste et fou. Un
rêve que je partage aujourd’hui avec vous tous rassemblés dans cette salle. Le
rêve de tous ceux qui participent à l’action publique, de l’Etat aux
collectivités locales le rêve de ceux qui militent en politique pour faire
route, à bord du vaisseau Société, vers le port d’une cité idéale. Tous ceux
qui, comme nous ce soir, tentent de donner du sens à l’action des hommes et, si
possible, de ré enchanter le monde. Mon rêve à moi, modeste et fou, est d’avoir
été, peut-être, utile.
Je suis aujourd’hui distingué pour ma modeste
action en faveur de la culture et du patrimoine maritime en Normandie. Bien vu,
mesdames et messieurs les représentants de l’Etat : le mérite maritime,
que je n’ai pas demandé, me va comme un gant et nulle autre décoration ne
m’aurait fait autant plaisir. Mais je sais et je dis que sans vous tous, rien
n’aurait été possible. Soyez en remerciés, comme je vous remercie pour la
patience avec laquelle vous avez supporté mon allocution. Maintenant comme on
le disait dans le port de Fécamp, Matelot, hisse la grand-voile, tout est payé
! »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire