Patrick et Isabelle Balkany |
Il y a belle lurette que les
citoyens de ce pays ne prennent plus exemple sur les hommes et les femmes
politiques, surtout les hommes d’ailleurs, en matière de
moralité. C’est à la fois injuste et dommage puisque la majorité d’entre eux (et
elles) sont des élus dévoués et actifs en faveur de l’intérêt général. Les élus
locaux, par exemple, sont parmi les plus appréciés de nos concitoyens. La proximité
et les équipements réalisés ainsi que les services rendus favorisent un lien
privilégié, un lien rendu plus difficile avec les parlementaires, députés ou
sénateurs. C’est parmi eux que quelques brebis galeuses (pauvres brebis
qui n’y sont pour rien) ont été repérées pour des comptes en Suisse — Cahuzac
(ex PS) — ou des versements discrets — de Raincourt (UMP) — alors même qu’ils
étaient ministres. Ou parce qu'ils «oubliaient» de déclarer leurs revenus — Thévenoud —.
Mais le cumul des mandats et
des indemnités, cumul maintes fois dénoncé sur ce blog, aboutit parfois à une
confusion des rôles et des genres. Il en est ainsi avec le couple Balkany. Ce
n’est pas la première fois que les Balkany confondent budget communal et budget
personnel, employés de mairie et employés de maison. Madame a déjà été mise en
examen avec caution d'un million d'euros, restait à entendre le mari protégé par son immunité de député. Les
juges d’instruction avançant pas à pas dans le dossier des propriétés réelles
ou virtuelles du couple d’élus de Levallois-Perret, ont récemment demandé à
l’Assemblée nationale de lever l’immunité de Monsieur afin qu’il puisse être
entendu dans une affaire étayée par des témoignages, des
preuves démontrant que le fisc français aurait subi un préjudice de la part des
Balkany.
Le couple médiatique a même
réussi l’exploit de se faire rembourser une part des impôts sur le revenu par
le jeu des avantages fiscaux ! Ils avaient tout fait, semble-t-il, pour dissimuler l'origine de leur fortune, le parcours des financements de l'acquisition de leurs propriétés
aux Antilles, au Maroc ou à Giverny, utiliser des prête-noms afin de ne pas
apparaître en première ligne et intriguer les inspecteurs des impôts.
Pour être certain de ne pas être repérés, rien
de pire que de devoir faire confiance à des intermédiaires ; Tôt ou tard ils vous lâchent. les Balkany
apprendront à leurs dépens que le fameux M. Aubry (rien à voir avec Martine)
l’homme qui valait des millions, faisait surtout office d’homme de paille et
agissait au nom des deux élus, grands amis de Sarkozy dont le cabinet d’avocats
a été utile comme conseiller…Si M. Aubry se met à table, cela ne
sera pas pour se sustenter.
On peut donc facilement
imaginer que le bureau de l’Assemblée nationale, dans sa sagesse, va donner son
accord à la levée d’immunité de Patrick Balkany. Cela permettra aux juges
d’instruction d’entendre l’élu de Levallois et, peut-être, de lui imposer
certaines mesures coercitives. La justice est lente en France mais elle finit
toujours par vous rattraper, même si vous courez vite.
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