Manuel Valls signe le contrat de plan entre l'Etat et la région normande pour la période 2015-2020. (photo Claude Bellevin) |
Les ministres sont fatigués.
Soit. Ils ont eu un mois de janvier chargé et le mois de février ne l’est pas
moins. Cela nous rappelle que la première qualité d’un homme ou d’une femme
politique est d’avoir une bonne santé. En ce début d’année 2015, le Président de
la république et son gouvernement doivent faire face à des événements
bouleversants symbolisés par le niveau élevé du plan Vigipirate.
Heureusement, tous leurs
déplacements ne se placent pas sous le signe du drame ou de la tragédie comme
au Danemark ce week-end. C’est ainsi que, vendredi dernier, Manuel Valls,
Laurent Fabius, Bernard Cazeneuve, pour le gouvernement ont été invités à
Honfleur par Laurent Beauvais et Nicolas Mayer-Rossignol, respectivement
présidents des régions Basse et Haute-Normandie, afin d’y signer le contrat de
plan passé entre l’Etat et la région Normandie pour la période 2015-2020. D’un
montant de deux milliards d’euros, ce contrat permettra à la nouvelle entité
régionale de se développer en faveur de l’emploi, du tourisme et avec de
nouveaux équipements.
Ces contrats de plan ne sont
pas nouveaux dans leur forme. Ils expriment la volonté commune de l’Etat et des
collectivités régionales d’unir leurs forces et leurs moyens financiers pour
impulser des investissements structurants de Rouen à Cherbourg et du Havre à
Caen. Les principaux chapitres du contrat comprennent les transports
(ferroviaires) les routes (Rouen, Evreux) les ports (Le Havre, Rouen, Caen) la
transition énergétique (éolien et énergies marines) l’enseignement et la
recherche, la solidarité territoriale avec le développement numérique des
territoires. On sait que dans ce domaine, l’Eure a anticipé en dotant progressivement
le département d’un réseau très haut débit réduisant à néant les critiques
d’Hervé Morin qui a raté une belle occasion de se taire en affirmant que l’action
de la région était nulle. Il est question pour lui de conduire la liste de
droite (UMP-UDI) lors des prochaines régionales. On pourra lui rappeler son
comportement laxiste lors de son élection dans l’assemblée de Haute-Normandie
où il a surtout brillé par ses absences répétées.
Si le choix futur du chef-lieu
de la région normande demeure encore hypothétique, on sait que les socialistes
se sont mis d’accord sur le nom de l’éventuel président qui serait Nicolas
Mayer-Rossignol. Laurent Beauvais, n’en doutons pas, serait un bras droit
compétent et présent et l’ancienne Basse-Normandie bénéficierait de
compensations valorisantes.
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