Cabu et Wolinski au congrès PS de Bourg-en-Bresse. (photo Claude Bellevin) |
Je ne vais pas faire le
malin ou jouer les originaux. Nous sommes tous catastrophés par l’attentat
commis contre les dessinateurs et chroniqueurs de Charlie-Hebdo. 12 morts, huit
blessés, une rédaction décimée, une France remuée. Quel que soit les partis auxquels
ils appartiennent et aussi et surtout s’ils n’appartiennent à aucun d’entre
eux, les citoyens de notre pays sont consternés par la barbarie des auteurs d’assassinats
programmés et revendiqués par Al Qaïda. Consternés mais unis.
Les tueurs ont voulu venger le
prophète mais en réalité ils n’ont rien vengé du tout. Ils ont seulement fait
preuve d’une immense provocation et d’une ignorance crasse. Charb, Cabu,
Tignous, Wolinski, Bernard Maris et les autres morts de la rédaction figuraient
parmi les meilleurs esprits d’une presse libre, indépendante, ouverte au monde
et iconoclaste avec toutes les sectes, tous les fanatismes et toutes les
dictatures de la pensée.
Charlie Hebdo est un
monument national. Une bouffée d’air frais dans un univers de plus en plus
pollué et pas seulement par les particules fines. Les journalistes de ce
journal satyrique affichent ouvertement leur esprit libertaire. Leurs dessins
en disent beaucoup plus que de nombreux articles. Il doit vivre. Toute la
presse française s’honorerait en publiant les dessins dont la publication dans
Charlie a suscité la colère de ces fous de Dieu.
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