29 novembre 2014

Rachida Dati, Bruno Le Maire et les bugs de la primaire électronique de l'UMP…


Rachida Dati croyait que Nicolas Sarkozy l’avait choisie pour ses qualités de juriste et sa bonne connaissance du droit. Elle se trompait. Elle n’imaginait pas que le président de la République d’alors pousserait le cynisme jusqu’à la nommer ministre « parce qu’elle avait un père algérien et une mère marocaine et que cela avait un sens. » C’est pourtant ce que vient de reconnaître sur les ondes d’une radio bien connue le désormais candidat à la présidence de l’UMP qu’il veut d’ailleurs faire disparaître.
Si Rachida Dati avait encore des illusions sur un certain monde politique, ce que je ne crois pas, elle doit sûrement en ravaler et mesurer à quel point celui que le cœur de l’UMP encense se fiche du tiers comme du quart des personnes et de ceux celles dont il a besoin dans un contexte donné.
Sarko te salue bien Rachida !
Rachida Dati avait plusieurs qualités, vues par Sarkozy : c’était une femme, au teint basané, groopie parmi les groopies, capable d’attirer le vote musulman (s’il existe) et aussi amie de Cécilia… mais c’était hier. Voilà comment on devient ministre quand celui qui règne par la terreur (affirmation de Jean-Marc Benhamou conseiller de Sarkozy au début de son règne dans un livre récent) a la maladresse d’avouer. Soyons en persuadé, il n’hésitera pas commettre pareille conduite de malotru si les Français commettent l’erreur de le réélire un jour.
Autres temps, autres mœurs ? En quelques heures, Bruno Le Maire, candidat à la présidence de l’UMP, a été capable d’affirmer tout et son contraire. Sur RTL il a en effet affirmé que si Sarkozy devient président de l’UMP, il ne fera pas partie de l’équipe dirigeante et demeurera un homme libre. Plus tard, dans la même journée, il déclare qu’il sera un militant au service du nouveau président et avoue être prêt à travailler avec lui ! Que s’est-il passé entre ces deux déclarations contradictoires ? Que lui a-t-on promis ? Qu’a-t-il demandé et obtenu ? Il me rappelle ces hommes falots et bien peu courageux du genre « retenez moi ou je fais un malheur »…piteux et lâches devant l’obstacle. Comment, un politicien pareil, pourrait-il un jour diriger un grand parti et qui, sait, un grand pays comme le nôtre ?
Enfin, rions un peu de la primaire UMP pour la présidence de l’UMP. Le vote électronique a été victime de bugs permanents suite à des cyber-attaques envisagées mais visiblement mal contrées. Tout cela donne une forte sensation d’amateurisme et surtout de suspicion à l’égard du résultat final connu ce soir après 20 heures. Rien ne vaut un bon vote physique comme l’ont expérimenté Copé et Fillon il n’y pas si longtemps avec tricheries et bourrages des urnes ! A l’UMP la démocratie est encore un apprentissage !

Aucun commentaire: