Marylise Lebranchu avac la carte Atoumod en main. (photo Jean-Charles Houel) |
Marylise Lebranchu est
descendue du train venant de Rouen en gare de Val-de-Reuil à 9 h 27. Attendue
sur les quais de la gare en pleine rénovation par Marc-Antoine Jamet, maire,
elle est passée très rapidement aux travaux pratiques dans les locaux du centre
technique de l’ex-ville nouvelle. J’appartiens à ceux qui ont inauguré la gare à
sa naissance. Je peux donc apprécier à sa juste valeur la modernisation d’un
service public si important dans la vie quotidienne de milliers de gens
originaires de l’agglomération Seine-Eure et tout autour. Le maire rolivalois a beaucoup fait et agi pour que cette gare devienne plus accueillante, plus fonctionnelle…il est sur la bonne voie.
Il s’agissait pour la
ministre de la décentralisation et de la fonction publique de vanter la carte
Atoumod’multi laquelle avec un seul abonnement « plus facile et plus économique
» permet de circuler dans les train, car, métro, bus des territoires comprenant
Rouen, Elbeuf, Val-de-Reuil, Louviers et Evreux. Cette carte n’est pas née en
un jour. Il fallu des mois de travail et d’échanges entre les diverses
collectivités et services pour finaliser financièrement et techniquement cette
carte dont l’atout économique évident rejoint le souci de protection de l’environnement
en évitant nombre de transports individuels.
Ce fut aussi pour la
ministre l’occasion de dire un mot de la réforme territoriale bientôt soumis à
l’examen du Parlement. Le président de la République a souhaité que les élus de
la nation s’emparent de ce projet avant les élections départementales de mars
prochain pendant laquelle la gauche subira un examen sans concessions des électeurs.
Pour Marylise Lebranchu — elle
n’a pas oublié de rappeler les contraintes financières de l’Etat et par
conséquent celles des collectivités locales — le projet se résume à « une
internalisation de la complexité réservée aux élus et une simplicité pour les
citoyens. » Il est loisible de comprendre que répartir les compétences entre régions,
départements, métropoles, agglomérations et communes ne relève pas d’une
improvisation instantanée.
En Normandie, constate la
représentante du gouvernement, la réforme se présente bien. Il est vrai que
Laurent Beauvais et Nicolas Mayer-Rossignol, les présidents de la Basse et de
la Haute Normandie ont décidé d’anticiper la fusion des deux actuelles régions
normandes et d’en analyser les conséquences en termes de capitale régionale, de
centres administratifs répartis sur tout le territoire. Mme Lebranchu a également
insisté sur l’intérêt national de la vallée de la Seine « porte ouverte de la région
parisienne sur l’océan » et sur la situation de l’emploi qui, semble-t-il, s’améliore
en Normandie quand elle empire ailleurs en France.
La présence de Jean-Louis
Destans, président du conseil général de l’Eure, de Frédéric Sanchez président
de l’agglo de Rouen et de Bernard Leroy, président de l’agglo Seine-Eure,
ajoutait à la communauté de vues relative au développement de l’axe séquanien
qu’il s’agisse du développement des infrastructures ou des pôles de développements
industriel et artisanal.
Présente hier à Rouen, donc,
la ministre a quitté Val-de-Reuil pour se rendre à Caen dans le cadre de ses
visites sur le terrain, visites qui lui ont permis de comprendre, par exemple,
pourquoi abaisser le seuil des communes agglomérées à 20 000 habitants était insuffisant
dans certaines régions de montagne…il faudra sans doute descendre à 10 000.
Mme Lebranchu a confirmé que
la loi sera votée par le Parlement, avec des amendements certes, et sera donc
le produit d’une majorité parlementaire et non un acte imposé par l’exécutif.
La ministre avec les élus régionaux, départementaux et locaux. (photo Jean-Charles Houel) |
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