26 novembre 2014

Pourquoi ce silence des médias autour du (probable) financement libyen de la campagne de Sarkozy ?


Je ne suis pas le seul à me poser la question : pourquoi l’AFP et les principaux journaux français, quotidiens ou magazines, n’ont-ils pas repris l’information exclusive de Mediapart faisant état d’une expertise graphologique essentielle à la manifestation de la vérité. Oui, pourquoi ce silence permanent depuis plusieurs jours ?
Sur ce site, j’ai évidemment répercuté rapidement après parution, le contenu de l’article des journalistes de Mediapart. Le fait que la signature de Moussa Koussa, le responsable de la sécurité de Kadhafi, ait été authentifiée par des experts judiciaires indépendants, nommés par des juges d’instruction, sur un document prouvant que l’état libyen avait versé 50 millions d’euros en faveur d’une campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy est quand même, qu’on l’aime ou pas, une information de première importance !
Sur le site du Nouvel observateur, on trouve un commentaire d’une journaliste étonnée par tant de mépris pour l’information à moins qu’il ne s’agisse d’une attitude réfléchie et concertée des éditeurs, ce que je n’ose imaginer.
Comme Nicolas Sarkozy poursuit la rédaction de Mediapart pour faux et usage de faux, l’ancien président devait bien s’attendre, conformément aux assurances données par Edwy Plenel depuis le début de l’affaire Kadhafi, à ce que les personnes mises en cause réagissent et apportent la preuve de leurs affirmations. En ce sens, il est incompréhensible que des confrères ignorent les arguments et les faits avancés par la rédaction du site numérique devenus des champions de l’investigation. Faudra-t-il attendre un procès public pour que les Français aient connaissance de ces nouvelles turpitudes de Sarko ? Faudra-t-il attendre l’élection du nouveau président de l’UMP (quel suspense !) pour qu’enfin on s’intéresse aux écarts et aux étranges comportements de MM. Guéant et Hortefeux, cités dans le déroulement du transport de fonds ? Médiapart prend d’infinies précautions avant de publier une information. Ses journalistes savent qu’on ne leur pardonnera aucune faute, aucune erreur. Ils ne sont pas à l’abri d’une manipulation, d’une tentative de déstabilisation mais leur courage et leur volonté de jouer cartes sur table devraient leur permettre d’échapper au faux pas qu’ils sont si nombreux — dans la classe politique à droite et à gauche — à souhaiter sinon à provoquer…

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