Je ne suis pas le seul à me
poser la question : pourquoi l’AFP et les principaux journaux français,
quotidiens ou magazines, n’ont-ils pas repris l’information exclusive de
Mediapart faisant état d’une expertise graphologique essentielle à la
manifestation de la vérité. Oui, pourquoi ce silence permanent depuis plusieurs
jours ?
Sur ce site, j’ai évidemment
répercuté rapidement après parution, le contenu de l’article des journalistes
de Mediapart. Le fait que la signature de Moussa Koussa, le responsable de la sécurité
de Kadhafi, ait été authentifiée par des experts judiciaires indépendants,
nommés par des juges d’instruction, sur un document prouvant que l’état libyen
avait versé 50 millions d’euros en faveur d’une campagne présidentielle de
Nicolas Sarkozy est quand même, qu’on l’aime ou pas, une information de première
importance !
Sur le site du Nouvel
observateur, on trouve un commentaire d’une journaliste étonnée par tant de mépris
pour l’information à moins qu’il ne s’agisse d’une attitude réfléchie et
concertée des éditeurs, ce que je n’ose imaginer.
Comme Nicolas Sarkozy
poursuit la rédaction de Mediapart pour faux et usage de faux, l’ancien président
devait bien s’attendre, conformément aux assurances données par Edwy Plenel
depuis le début de l’affaire Kadhafi, à ce que les personnes mises en cause réagissent
et apportent la preuve de leurs affirmations. En ce sens, il est incompréhensible
que des confrères ignorent les arguments et les faits avancés par la rédaction
du site numérique devenus des champions de l’investigation. Faudra-t-il
attendre un procès public pour que les Français aient connaissance de ces
nouvelles turpitudes de Sarko ? Faudra-t-il attendre l’élection du nouveau
président de l’UMP (quel suspense !) pour qu’enfin on s’intéresse aux écarts
et aux étranges comportements de MM. Guéant et Hortefeux, cités dans le déroulement
du transport de fonds ? Médiapart prend d’infinies précautions avant de
publier une information. Ses journalistes savent qu’on ne leur pardonnera
aucune faute, aucune erreur. Ils ne sont pas à l’abri d’une manipulation, d’une
tentative de déstabilisation mais leur courage et leur volonté de jouer cartes
sur table devraient leur permettre d’échapper au faux pas qu’ils sont si
nombreux — dans la classe politique à droite et à gauche — à souhaiter sinon à provoquer…
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