Rouen capitale régionale ? (photo JCH) |
L’Assemblée nationale a
adopté, en seconde lecture, la proposition gouvernementale visant à instituer
treize régions françaises. La plus grande sera l’île de France, la plus petite
sera la Corse. Parmi ces régions, l’une d’elles nous intéresse
particulièrement, puisqu’il s’agit de la nôtre, la Normandie.
Lors d’une prestation
solennelle organisée à Epaignes, ville dont Hervé Morin est le maire, des élus
de tous bords (surtout à droite) avaient juré que la réunification de la Haute
et de la Basse Normandie se ferait à leur initiative voire par référendum
populaire. Ils ignoraient encore que le gouvernement actuel allait passer à
l’action plus rapidement qu’eux pour modifier la carte des régions et
concrétiser par la loi leur rêve le plus fou.
Ainsi, la Normandie ne fera
plus qu’une dans quelques mois. Ce sera alors la fin d’une division artificielle
réalisée pour satisfaire quelques «seigneurs» tels jean Lecanuet pour ne citer
que lui. Pour se convaincre de la bonne entente des présidents actuels des deux
Normandie, il n’est que lire le communiqué adressé il y a quelques jours à
Guillaume Pépy, président de la SNCF. Dans ce texte, Nicolas Mayer-Rossignol (Haute-Normandie) et Laurent Beauvais (Basse Normandie) se
plaignent des mauvaises conditions matérielles et des retards incessants
constatés sur les lignes Paris-Evreux-Cherbourg et Paris-Rouen-Le Havre. Ils
ont raison de se plaindre car de nombreux Normands se rendent à Paris chaque
jour pour y travailler et les transports publics ferrés sont loin d’être au
top.
Les deux présidents
prépareraient par ailleurs le premier budget de la Normandie réunifiée mais
aucun d’eux ne s’est encore avancé avec précision sur le choix de la capitale
normande. Il est évident que Rouen et Caen sont les deux villes candidates pour
accueillir le siège de la future assemblée régionale.
Les arguments plaidant pour
le choix de Rouen sont multiples. Cette ville va devenir le cœur d’une
métropole régionale conduisant à la disparition du conseil général de
Seine-Maritime. La population agglomérée dépasse 500 000 habitants et la
présence de la Seine et du port du Havre font de ces qualités géographiques des
atouts que ne possède pas l’actuelle capitale de la Basse-Normandie.
On peut imaginer
qu’administrativement Rouen soit choisie pour capitale et que des compensations
soient accordée à Caen. On peut compter sur l’imagination des politiques pour
trouver des sorties honorables susceptibles de n’humilier personne. Et cela
avant le renouvellement des assemblées régionales prévues à la fin de l’année
2015.
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