23 novembre 2014

La Normandie réunifiée devrait avoir Rouen pour capitale


Rouen capitale régionale ? (photo JCH)
L’Assemblée nationale a adopté, en seconde lecture, la proposition gouvernementale visant à instituer treize régions françaises. La plus grande sera l’île de France, la plus petite sera la Corse. Parmi ces régions, l’une d’elles nous intéresse particulièrement, puisqu’il s’agit de la nôtre, la Normandie. 
Lors d’une prestation solennelle organisée à Epaignes, ville dont Hervé Morin est le maire, des élus de tous bords (surtout à droite) avaient juré que la réunification de la Haute et de la Basse Normandie se ferait à leur initiative voire par référendum populaire. Ils ignoraient encore que le gouvernement actuel allait passer à l’action plus rapidement qu’eux pour modifier la carte des régions et concrétiser par la loi leur rêve le plus fou.
Ainsi, la Normandie ne fera plus qu’une dans quelques mois. Ce sera alors la fin d’une division artificielle réalisée pour satisfaire quelques «seigneurs» tels jean Lecanuet pour ne citer que lui. Pour se convaincre de la bonne entente des présidents actuels des deux Normandie, il n’est que lire le communiqué adressé il y a quelques jours à Guillaume Pépy, président de la SNCF. Dans ce texte, Nicolas Mayer-Rossignol (Haute-Normandie) et Laurent Beauvais (Basse Normandie) se plaignent des mauvaises conditions matérielles et des retards incessants constatés sur les lignes Paris-Evreux-Cherbourg et Paris-Rouen-Le Havre. Ils ont raison de se plaindre car de nombreux Normands se rendent à Paris chaque jour pour y travailler et les transports publics ferrés sont loin d’être au top.
Les deux présidents prépareraient par ailleurs le premier budget de la Normandie réunifiée mais aucun d’eux ne s’est encore avancé avec précision sur le choix de la capitale normande. Il est évident que Rouen et Caen sont les deux villes candidates pour accueillir le siège de la future assemblée régionale.
Les arguments plaidant pour le choix de Rouen sont multiples. Cette ville va devenir le cœur d’une métropole régionale conduisant à la disparition du conseil général de Seine-Maritime. La population agglomérée dépasse 500 000 habitants et la présence de la Seine et du port du Havre font de ces qualités géographiques des atouts que ne possède pas l’actuelle capitale de la Basse-Normandie.
On peut imaginer qu’administrativement Rouen soit choisie pour capitale et que des compensations soient accordée à Caen. On peut compter sur l’imagination des politiques pour trouver des sorties honorables susceptibles de n’humilier personne. Et cela avant le renouvellement des assemblées régionales prévues à la fin de l’année 2015.

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