Un Mistral en rade… |
Les occasions de critiquer
le gouvernement et le président de la République n’ont pas manqué ces dernières
semaines. Raison de plus pour saluer la décision courageuse de l’exécutif de
surseoir à la livraison du porte hélicoptères Mistral à la Russie. Le contrat
signé par Nicolas Sarkozy a, certes, donné du travail à des centaines de salariés
de Saint-Nazaire et le montant du marché (1,2 milliard d’euros) ne peut laisser
indifférent un pouvoir dont les finances posent de sérieux problèmes.
Même si de nombreuses voix,
en France et hors de France, s’élevaient pour inviter François Hollande à ne
pas contribuer au renforcement des forces militaires russes actuellement
actives en Ukraine, le président s’était jusqu’à maintenant interdit de renier
la signature de la France.
François Hollande a
finalement décidé de ne pas livrer (pour l'instant) à Vladimir Poutine le premier Mistral d’une
série de deux, le paiement russe devant intervenir après la livraison du second
navire. Il faut apprécier l’importance de cet acte d’une portée nationale et
internationale évidente. Personne en occident n’aurait compris, alors que des
sanctions administratives, financières et économiques s’accumulent contre la
Russie, que la France se distinguât en apportant un soutien, indirect, aux
forces d’invasion déjà à l’œuvre en Crimée ces derniers mois.
Il est bon et sain qu’un
gouvernement français indique à Vladimir Poutine qu’il a franchi les bornes et
que son aide aux séparatistes ukrainiens doit être payée cash. Il a fallu du
temps à François Hollande pour annoncer publiquement son refus. Mais il l’a fait
et les Européens lui en seront reconnaissants. Jusqu'en Novembre puisque le président a précisé qu'il reverrait sa position à ce moment-là…
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