La déception des militants socialistes est à la hauteur des espoirs mis dans la présidence Hollande. (photo JCH) |
Semaine noire pour François
Hollande, président de la République et personne privée. Noire si l’on regarde
les résultats des différents sondages indiquant que les Français qui font
confiance au gouvernement Hollande-Valls2 deviennent groupusculaires, noire si
on écoute, même d’une oreille distraite, les commentaires relatifs au livre (un
mot trop beau…) de l’ex-première dame, noire encore avec la démission forcée du
secrétaire d’état au commerce extérieur qui aura réussi l’exploit de durer neuf
jours au gouvernement avant de quitter son maroquin.
Les mauvais sondages restent
dans la lignée des précédents, rien de nouveau sous le soleil. La vengeance de
Mme Trierweiler exprime les sentiments d’une femme répudiée et sans doute
humiliée. Elle cherche évidemment à le faire payer à celui qu’elle a aimé en
touchant des droits d’auteur conséquents et en portant atteinte à la dignité du
président volage. Double gain.
Bien plus grave me semble être la mise en cause de l’ex-secrétaire
d’Etat au commerce. M. Thevenoud, député de Saône-et-Loire, ne déclarait pas
ses impôts comme chaque Français responsable doit le faire. Mais en plus, dans
ses fonctions de parlementaire, il a mis en cause véhémentement Jérôme Cahuzac
(lhomme au compte en Suisse) et jeté l’opprobre sur les élus indélicats voire
fraudeurs. Ce qui m’étonne le plus dans cette affaire n’est pas la très
mauvaise et coupable conduite de l’élu. Il n’est pas le seul dans ce cas
malheureusement. Ce qui m’étonne c’est que personne dans la haute
administration n’ait prévenu Manuel Valls ou le président d’un état fiscal
explosif. Il n’y a donc aucune enquête de moralité sur les futurs membres du
gouvernement ? Il n’y a donc personne dans ce pays capable de mettre le
doigt là où cela fait mal avant que les médias s’emparent du scandale. Il ne s’agit
évidemment pas de taire ce scandale, ni de le méconnaître. Je ne parviens pas
comprendre la légèreté des plus hautes autorités de l’Etat ou pour être moins sévère,
leur manque de vigilance.
Comme si, aujourd’hui, un
membre du gouvernement pouvait passer dans les mailles du filet. Mme Houlette,
nouveau procureur de la haute autorité de justice chargée de veiller à l’honnêteté
et l’honorabilité des élus énonçait dans un entretien au monde sa conception de
l’éthique : « l’éthique, c’est ce que je fais quand personne ne me
regarde. » M. Thévenoud ne répond pas à la définition. Souhaitons qu’il soit un
cas isolé de ce gouvernement. Mais sait-on jamais ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire