21 septembre 2014

Deux événements tragiques cette semaine : le retour de Sarko et la mise à sac à Morlaix


Deux événements ont marqué la fin de semaine et je ne sais pas lequel est le plus affligeant. Le vrai faux retour de Nicolas Sarkozy a un de ces airs surannés avec un texte totalement insipide en forme de nouvelle carte postale et une interview dans le JDD. Sur les cartes postales, l’espace réservé au texte est exigu, on ne peut pas dire grand-chose sinon rien. Et dans le JDD, Sarkozy répète de qu’il a écrit deux jours plus tôt. On l’attend ce soir sur le plateau de France 2. Attention, la saturation guette. Depuis deux ans, il envoyait ses missi dominici (Hortefeux, Estrosi, Morano) et si, aujourd’hui, on ne peut plus faire un pas sans se cogner contre Sarko, son bilan, ses procès et son culot, on va vite en avoir plus qu’assez.
« Raymond » comme dirait Carla nous annonce sa candidature à la présidence de l’UMP, lui l’ancien président de la République tombé de son piédestal. Et très bas puisque 65 % des Français le rejettent. Il n’y a guère que les militants de la droite forte (dure ?) pour idéaliser le bilan de l’ancien président. Bruno Le Maire et Hervé Mariton vont être écrabouillés par le rouleau compresseur Sarko. Et alors ?
Le second événement est plus tragique. Il dénote une volonté de violence malheureusement habituelle dans certains milieux agricoles. La mise à sac de la Mutualité sociale agricole de Morlaix et l’incendie de la perception des impôts de la même ville avec artichauts, pommes pourries et tas de fumier, sont intolérables affirme Manuel Valls. Des poursuites judiciaires vont être engagées si on parvient à identifier les craqueurs d’allumettes. Chiche !
Il est évident que les légumiers bretons connaissent des difficultés liées à la baisse de la demande et aux sanctions contre la Russie qui, en retour, interdit l’importation des denrées alimentaires de l’ouest. Stéphane Le Foll se bat depuis des semaines pour trouver des compensations à Bruxelles. Mais certains leaders de la FDSEA de Bretagne sont aussi des bonnets rouges et la jonction des méthodes est vite faite. On cogne, on vandalise, on brûle et on cause après. C’est étrange, tout de même, cette propension à détruire les biens publics ou les symboles de l’Etat. Cette violence tripale n’est pas nouvelle et Dominique Voynet s’en souvient plus que d’autre, elle qui avait vu son bureau de ministre totalement détruit…

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