Deux événements ont marqué la
fin de semaine et je ne sais pas lequel est le plus affligeant. Le vrai faux
retour de Nicolas Sarkozy a un de ces airs surannés avec un texte totalement
insipide en forme de nouvelle carte postale et une interview dans le JDD. Sur
les cartes postales, l’espace réservé au texte est exigu, on ne peut pas dire
grand-chose sinon rien. Et dans le JDD, Sarkozy répète de qu’il a écrit deux
jours plus tôt. On l’attend ce soir sur le plateau de France 2. Attention, la
saturation guette. Depuis deux ans, il envoyait ses missi dominici (Hortefeux,
Estrosi, Morano) et si, aujourd’hui, on ne peut plus faire un pas sans se
cogner contre Sarko, son bilan, ses procès et son culot, on va vite en avoir
plus qu’assez.
« Raymond » comme dirait
Carla nous annonce sa candidature à la présidence de l’UMP, lui l’ancien président
de la République tombé de son piédestal. Et très bas puisque 65 % des Français
le rejettent. Il n’y a guère que les militants de la droite forte (dure ?)
pour idéaliser le bilan de l’ancien président. Bruno Le Maire et Hervé Mariton
vont être écrabouillés par le rouleau compresseur Sarko. Et alors ?
Le second événement est plus
tragique. Il dénote une volonté de violence malheureusement habituelle dans
certains milieux agricoles. La mise à sac de la Mutualité sociale agricole de
Morlaix et l’incendie de la perception des impôts de la même ville avec
artichauts, pommes pourries et tas de fumier, sont intolérables affirme Manuel
Valls. Des poursuites judiciaires vont être engagées si on parvient à
identifier les craqueurs d’allumettes. Chiche !
Il est évident que les légumiers
bretons connaissent des difficultés liées à la baisse de la demande et aux
sanctions contre la Russie qui, en retour, interdit l’importation des denrées
alimentaires de l’ouest. Stéphane Le Foll se bat depuis des semaines pour
trouver des compensations à Bruxelles. Mais certains leaders de la FDSEA de
Bretagne sont aussi des bonnets rouges et la jonction des méthodes est vite
faite. On cogne, on vandalise, on brûle et on cause après. C’est étrange, tout
de même, cette propension à détruire les biens publics ou les symboles de l’Etat.
Cette violence tripale n’est pas nouvelle et Dominique Voynet s’en souvient
plus que d’autre, elle qui avait vu son bureau de ministre totalement détruit…
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