24 septembre 2014

Pourquoi les instructions judiciaires concernant Nicolas Sarkozy durent-elles si longtemps ?


Il y a de quoi se prendre la tête.
Nicolas Sarkozy face à Laurent Delahousse sur France 2 : « croyez vous que si j’avais quelque chose à me reprocher, je serais venu sur votre plateau ! » Il déclare que François Hollande a menti aux Français alors même que l’ancien président de la République qu’il est ne fait que proférer contre-vérités et mensonges. Bygmalion ? C’est quoi ça ? Jamais le candidat Sarkozy n’a entendu, ne serait-ce que le nom, de cette société conduite à dresser fausses factures sur fausses factures au nom de l’UMP pour éviter de gonfler les comptes de campagne du futur ex-président.
Alors que des rapports de police judiciaire expliquent le plus clairement du monde que le candidat Sarkozy avant le second tour, ainsi que le président de l’UMP, Jean-François Copé, avaient été informés du montant des dépenses engagées annonçant que le plafond autorisé par la loi allait être archi-dépassé, le futur candidat à la présidence de l’UMP continue, la main sur le cœur, à nous amuser et à nous abuser avec des propos que personne ne peut croire.
Sa ligne de défense : je ne savais rien. Lui le candidat qui d'habitude sait tout sur tout, responsable absolu de sa campagne et de son financement, ose prétendre qu’il ne connaissait rien des magouilles et des manigances de la société Bygmalion. Ses responsables ont déclaré aux enquêteurs qu’ils avaient imaginé un montage financier avec les animateurs de la campagne de Sarko pour faire payer par l’UMP le dépassement des crédits atteignant des sommes folles non loin de 40 millions d’euros contre les 22 autorisés par les textes. 18 millions d'euros de dépassement alors que le Conseil constitutionnel a censuré le compte pour 300 000 euros. Une paille. On se souvient que par le biais de conventions bidons, des députés UMP ont vu leur nom être utilisé à leur insu pour des prestations totalement fictives et certains, comme Pierre Lelouche, ont même porté plainte.
S’il croit gagner la confiance des Français en racontant des fables, le mot favori de Paul Bismuth, il se trompe. Les citoyens en ont par-dessus la tête de toutes ces enquêtes, de toutes ces plaintes contre Guéant, Lagarde, Tapie, Balkany, Gaubert, Sarkozy lui-même, démontrant le mépris dans lequel ils tiennent nos règles et nos lois. Il faudra bien qu’un jour, toutes ces enquêtes débouchent sur des non-lieux ou des procès. Mais pourquoi diantre ces instructions durent-elle si longtemps ?

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