Plusieurs événements
sportifs ont marqué la fin de la semaine. A l’évidence, les performances réalisées
par les membres de l’équipe de France d’athlétisme occupent le haut du pavé. La
dernière relayeuse du 4 fois 400 mètres féminin illustre parfaitement le climat
de cette équipe de France d’exception rassemblant à la fois l’élégance du
comportement et la réussite de la volonté.
Le comportement. Parlons-en.
Mahiedine Mekissi Benabbad « imprévisible » comme le qualifie le président de
la fédération française d’athlétisme, a totalement surpris son monde en gagnant
le 1500 mètres dont il n’est pas un spécialiste. Certes, le temps réalisé, 3
minutes et quarante cinq secondes est très loin d’un temps de record mais lors
de cette course, Mahiedine Mekhissi Benabbad a voulu prendre une revanche sur les esprits moqueurs (j’en étais)
après qu’il a ôté son maillot lors de la finale du 3000 mètres steeple et la
disqualification qui a suivi. Avant de franchir la ligne d’arrivée, il a fallu
qu’il se distingue (un peu) mais cela lui sera pardonné.
L’équipe de France a été (ou
sera) reçue par le président de la République trop heureux d’associer son image
à celle d’une équipe qui gagne. Cela ne lui fera pas gagner un point dans les
sondages mais, a contrario, il n’en perdra pas…Féliciter les lanceurs,
sauteurs, coureurs de sprint ou de fond permet aussi de constater la diversité
des talents d’une équipe jeune en préparation pour Rio et les jeux olympiques.
Autre facette du sport, le
coup de boule de Brandao, joueur de l’équipe de ligue 1 de Bastia, à son collègue
brésilien (1) Thiago-Motta, équipier de Paris-Saint-Germain. Les images sont
limpides : Brandao prémédite son agression et ne laisse aucune chance au
joueur parisien dont le nez cassé pisse le sang. Une fois de plus le monde du
football professionnel se révèle tel qu’il est : violent, brutal, avec des
joueurs d’une bêtise insondable. Même si, comme l’ont rapporté divers témoins,
les deux joueurs ont eu des mots durant le match, il est totalement
inadmissible, totalement inacceptable, qu’un joueur professionnel de ce niveau
agresse qui que ce soit : joueur, arbitre ou quidam.
Ce qui sépare l’homme
civilisé de l’homme bestial c’est le non passage à l’acte. Même en colère, même
humilié, même insulté, un homme digne de ce nom doit réfléchir, se contenir, ne
pas se mettre au niveau de son agresseur. La résolution des conflits doit
emprunter le passage obligé de la non violence sinon, les autorités
responsables ont l’obligation de sévir durement. Suarez « l’homme qui mord » l’a
appris à ses dépens, Brandao devrait également connaître le même sort.
(1) Christian Renoncourt me signale opportunément que Thiago-Motta est Italien et non Brésilien. Bien qu'il soit né au Brésil et ait joué pour l'équipe brésilienne des moins de 17 ans, Thiago-Motta a opté pour l'équipe nationale italienne eu égard à ses ascendances du pays de la botte. D'où ma confusion dont mes lecteurs voudront bien m'excuser.
(1) Christian Renoncourt me signale opportunément que Thiago-Motta est Italien et non Brésilien. Bien qu'il soit né au Brésil et ait joué pour l'équipe brésilienne des moins de 17 ans, Thiago-Motta a opté pour l'équipe nationale italienne eu égard à ses ascendances du pays de la botte. D'où ma confusion dont mes lecteurs voudront bien m'excuser.
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