Sepp Blatter au centre avec l'émir du Qatar. |
La Qatar est un petit pays
par la taille mais grand par ses richesses. S’ils compte plus de 2 millions d’habitants,
seuls un peu plus de 200 000 d’entre eux bénéficient de la citoyenneté et par
conséquent d’un avantage considérable puisqu’ils ne paient ni taxes ni impôts.
Cette richesse provient du pétrole et du gaz. Cela permet au gouvernement
qatari de racheter des hôtels de luxe en occident, des équipes de football et
de financer une grande chaîne de télévision et les Frères musulmans ainsi que,
pense-t-on, des groupes salafistes pas du tout fréquentables par ailleurs.
Parlons un peu sport.
Comment a fait ce pays où il fait 50° l’été (à l’ombre) pour obtenir l’organisation
de la coupe du monde de football en 2022 qui se joue en été après la fin des
championnats européens, notamment. L’un des responsables du pouvoir qatari a été
déclaré persona non grata et à vie au sein de la prestigieuse fédération
mondiale de football que dirige Sepp Blatter. Il est maintenant acquis que les
pétrodollars ont servi à acheter des membres de la FIFA et c’est bien grâce à
la corruption (5 millions de dollars tout de même) que les Qataris ont peu
lever les bras en l’air et organiser un feu d’artifice pour fêter la victoire.
Depuis les fusées sont
retombées. La situation des travailleurs étrangers employés sur les chantiers
de construction des stades est dramatique. Ils accomplissent leur tâche dans
des conditions matérielles dignes d’un esclavagisme moderne : passeports
retirés, horaires déments, salaires de misère, chaleur étouffante et hébergement
plus que précaire. La FIFA s’interroge — mais un peu tard — sur l’opportunité de jouer en été alors même que
les Qataris proposaient de climatiser les stades, une aberration écologique
absolue. On jouera donc sans doute en hiver avec des conséquences fâcheuses sur l’organisation
des championnats dans diverses parties du monde. Se greffe là-dessus l’affaire «
Platini-Sarkozy ». Platini jure ses grands dieux qu’il n’a jamais touché un cent
dans l’attribution de la coupe du monde pour laquelle Sarko s’est dévoué corps
et âme en faveur du Qatar. N’est-ce pas les Qataris qu’on avait envoyé à la manœuvre
dans la triste affaire libyenne des infirmières bulgares et du médecin
palestinien ?
Quoiqu’il arrive, la coupe
du Monde au Brésil — elle commence dans quelques jours — laisse déjà un goût
amer dans la bouche de millions de Brésiliens trop pauvres ou trop malheureux
pour s’offrir une place au stade. La France aura la chance d’y participer (sans
Ribéry) et de donner un visage du sport français meilleur que celui présenté en
Afrique du sud mais de miracle, il n'y aura pas.
Je ne suis plus fan de
football : trop d’argent (100 millions d’euros pour acheter un joueur !)
trop de racisme sur les stades (les bananes) trop de chauvinisme (les hooligans). Je ne peux pas être un fan de ceux
qui déclarent avoir « les épaules sur la tête » on sont les champions des « voilà,
voilà. »
Et encore bravo aux chaînes de télévision et au journal l’Equipe, leur
succès est assuré pour l’été. Sans oublier le tour de France et le dopage qui
va avec. Désolant.
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