Bernard Leroy, le président de la CASE. (photo JCH) |
Le nouveau président de la
CASE, Bernard Leroy, s’interroge sur l’intérêt pour Seine-Eure de poursuivre la
politique menée par l’exécutif précédent à l’égard du Marité. Il a eu l’occasion,
récemment, de faire part de ses doutes quant à la justification de l’engagement
de certains crédits permettant de financer le fonctionnement du voilier restauré
à grands frais. Bernard Leroy a le mérite de la constance. Quand il était dans
l’opposition, il s’est souvent élevé contre des dépenses qu’il jugeait superfétatoires
et sans lien avec les situations historique ou géographique de Seine-Eure. Je sais
que plusieurs élus de gauche étaient sur les mêmes positions. Mais par loyauté
ou faiblesse, ces élus ne se sont jamais opposés frontalement à « la danseuse »
de Franck Martin.
Même s’il souhaite mettre
les voiles, Bernard Leroy demeure pragmatique. Il veut que les élus aient
toutes les cartes en mains avant de prendre une décision définitive. On sait
que d’autres collectivités (la ville de Rouen par exemple) ont retiré leurs
billes de ce projet très coûteux. Le président actuel de la CASE, avant de continuer
à payer, veut un bilan chiffré, en investissement et en fonctionnement, et étudier
de plus près les éventuelles retombées positives pour les habitants de l’agglomération. Car c'est cela le plus important, non ?
Je n’ai personnellement
jamais été favorable à la participation de la CASE à un projet fumeux et rempli
d’imprévus. Je ne comprends toujours pas — au delà de la passion légitime de
Franck Martin pour le grand large mais cela le regarde — pourquoi la CASE a été conduite à apporter
son écot à ce Marité et à ses réparations, de la cale à la mâture, tant ce
navire était rongé par les ans et les brumes. Qu’il soit remis sur pied, tant
mieux, qu’il vogue encore longtemps et sur toutes les mers. Mais sans la
participation financière de la CASE, même symbolique. Il appartiendra, évidemment,
aux élus de voter et d’opérer leur choix en toute connaissance de cause.
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