29 décembre 2013

La quenelle d'Anelka ressuscite le fantôme de Knysna et de la grève des footballeurs en Afrique du sud


Nicolas Anelka : la classe personnifiée !
On a sans doute oublié trop vite la fronde honteuse des joueurs de l’équipe de France lors de la coupe du monde en Afrique du sud. La qualification pour la prochaine coupe au Brésil ne doit pas nous faire oublier qu’en ce temps là des joueurs surpayés ont porté atteinte aux valeurs du sport : la loyauté, l’esprit d’équipe, le respect des règles, l’honneur de porter le maillot tricolore et aussi la considération pour des centaines de milliers de Français supporteurs d’une équipe minable.
Parmi les conjurés — appelons les comme cela — sont apparues des vedettes surmédiatisées autrement dit les meneurs. Ce n’est pas le lieu de dresser la liste des joueurs rebelles ni de rappeler les raisons de la révolte contre le coach et l’appareil fédéral. Tout de même, parmi les plus véhéments, les plus violents verbalement en tout cas, Nicolas Anelka sut se distinguer de la masse plus qu’il ne le fit jamais sur aucun terrain de football du monde entier. Sa grossièreté n’eut d’égale que son superbe mépris à l’égard des médias et, finalement, de ses coéquipiers dont certains poussèrent tout de même à la « grève » par solidarité à son égard.
Depuis cet épisode fâcheux, les liens entre l’équipe de France et les supporteurs ou tout simplement les amateurs de football ne sont plus les mêmes. Ces derniers ont compris que l’objectif principal de ces grincheux n’était pas de pratiquer un beau football et de se transcender pour un maillot. Leur objectif essentiel était de gagner plus d’argent ce qui continue d’être leur but actuel.
Anelka n’est plus ce qu’il était mais il continue de véhiculer le poison de « La haine » cette haine que ressentent certains Français nés en France mais non acceptés ou reconnus comme tels. La « quenelle » d’Anelka, hier sur une pelouse anglaise lors d’un match officiel de la première ligue après qu’il a marqué un but pour son équipe, a été faite, a déclaré son entraîneur, « par solidarité avec Dieudonné », « son ami ». Valérie Fourneyron, ministre des sports du gouvernement Ayrault, a jugé ce geste « choquant et écœurant. »
Dieudonné aurait donc besoin de solidarité ? Pour quelles raisons ? Parce qu’il passe son temps à pratiquer l’art de l’allusion raciste avec ses blagues lourdingues et antisémites et qu’une prise de conscience nationale tend à le pousser hors du jeu ? Mais Dieudonné n’est pas fou. Il a trouvé le bon filon. Il est tout de même remarquable que cet homme-là, comme Anelka d’ailleurs, puissent se dire antisystème alors qu’ils en bénéficient bien plus que d’autres. Ils se gavent de salaires indécents — pour Anelka — de produits dérivés et de cachets élevés — pour Dieudonné — que paient les supporteurs ou les spectateurs abusés et dupés. « Ecœurant » dit la ministre. Il arrive même que cela fasse vomir.

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