En ce premier de l’an, il
est de bon ton de présenter ses vœux à ceux qu’on aime, qu’on estime et aussi à
tous ceux et celles avec lesquels on partage des idées, des activités, des buts
communs. Je ne m’exonère pas de cette tradition et vous présente, cher(e)s lecteurs
et lectrices, connu(e)s et inconnu(e)s, mes meilleurs vœux à l’aube de cette
année 2014.
Je suis heureux de vous
informer que ce blog, grâce à vos visites, connaît un succès grandissant. Il m’incite
à poursuivre une tâche totalement bénévole et désintéressée. Je vous invite, même
si c’est difficile, à me faire connaître vos remarques et vos accords (ou désaccords)
avec les points de vue que je défends sur les sujets essentiellement politiques,
objets principaux d’intérêt de ce blog.
L’accident de ski de Michaël
Schumacher conduit à plusieurs constats. La banalité, d’abord, qui fait qu’un
grand champion spécialiste du danger peut, lui aussi, être victime d’un
accident causé par des éléments d’une dramatique simplicité. L’émotion générale,
ensuite, légitimée par la notoriété de la victime et le charisme encore vif régnant
autour de sa personne. L’attention médicale, encore, démontrant qu’en France,
il n’y a ni héros ni exception : Schumi est traité comme n’importe quel
malade, avec toute l’attention et toute la rigueur médicale nécessaire. L’intérêt
médiatique, enfin. Toutes les télés, tous les journaux de notre continent
actualisent l’état de santé de l’ancien pilote de formule 1 heure après heure.
La hiérarchie des
informations est ainsi faite que le sort de Michaël Schumacher intéresse plus
les Français et les autres européens que les drames de Bangui, les morts d’Alep
et les violences au Soudan ou en République populaire du Congo. Peut-on se le
reprocher ?
Manuel Valls soulève une
question de fond en s’interrogeant sur la possibilité d’interdire préventivement
les spectacles de Dieudonné. Philippe Bilger, ancien procureur général,
interrogé dans l’émission C à dire, considère que l’état de droit et la loi ne
permettent pas, au nom de la liberté d’expression et de réunion, de procéder à
cette importante décision. Tous les moyens judiciaires existent, selon lui,
pour traîner Dieudonné devant les tribunaux. M. M’bala M’bala a d’ailleurs déjà
été condamné à diverses reprises pour incitation à la haine raciale. Le problème
est que Dieudonné s’est arrangé pour être insolvable et qu’il ne paie pas ses
amendes dont le montant atteint plusieurs milliers d’euros.
Ceux qui s’estiment victimes
de Dieudonné, par ses paroles, ses écrits, ses gestes, doivent immédiatement saisir
la justice. Il appartiendra ensuite aux juges d’estimer la réalité des délits
et de le condamner éventuellement. Philippe Bilger estime que les peines — si
peines il doit y avoir et certains propos ne font pas de doute là-dessus —
doivent être alourdies pour récidive et que le ministère de la justice doit
tout faire pour que Dieudonné casque…c’est en tapant au portefeuille, souvent
et concrètement, qu’on amènera cet antisémite et ses financiers à se remettre en cause.
Quant à la «quenelle», tout
en reconnaissant qu’il peut s’agir d’un symbole très contestable moralement, M. Bilger
voit mal comment un juge pourrait condamner leurs auteurs. L’immoralité n’entre
pas toujours dans le champ de la loi, constate-t-il, et c’est d’une certaine
manière, heureux.
L’année 2014 sera marquée
par deux moments électoraux importants pour la France et les Français. D’abord,
les élections municipales les 23 et 30 mars prochains. Ce sera un moment de vérité
pour les équipes sortantes. Elles seront jugées sur leur bilan et aussi sur
leur projet. Contrairement à de nombreux exégètes, je ne suis pas trop inquiet
pour les équipes de gauche. Elles ont souvent fait leurs preuves et le
socialisme municipal n’est pas un mot vide de sens.
Partir à l’assaut de la
mairie de Louviers, par exemple, sera pour la droite un combat perdu d’avance.
On ne gagne pas cette ville sans une préparation lente et minutieuse, un projet
construit, une équipe polyvalente en âges, origines, avec un leader connu. A
notre connaissance, la droite sous toutes ses formes, ne possède pas ces qualités.
Viendront ensuite les Européennes.
Élections «défouloir» par excellence, ces élections donneront peut-être l’occasion
à Marine Le Pen de se pavaner sur les chaînes info. Car la France n’est pas
comme l’Allemagne. Les élus européens y sont inconnus, leur rôle minimisé eu égard
aux choix des candidats dont la plupart sont des élus nationaux recalés, recasés,
reclassés. Comment donner crédit à l’Europe quand le rôle de cette Europe-là est
à ce point minimisé. Un exemple : Nadine Morano. Battue aux dernières législatives,
elle dispute la tête de liste UMP dans sa région à un élu éprouvé et compétent.
Si elle est désignée, elle ne fera pas de vieux os à Bruxelles ou Strasbourg. Comme
dirait Bernard Accoyer qui la connaît bien : « mais quelle est sa compétence en matière européenne ? » Ce
qu’elle attend : le retour de Sarkozy et son éventuelle victoire en 2017
pour récupérer un strapontin…
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