29 novembre 2013

Le cavaliere Silvio Berlusconi « éjecté » du parlement italien. Une réaction de François Loncle

Est-ce le commencement de la fin pour Silvio Berlusconi ? Le cavaliere vient d'être éjecté du parlement italien par des pairs abusés à la suite d'une condamnation définitive dans une des multiples affaires qui oppose l'ancien président du conseil à la justice italienne. Il pourra se consoler dans les bras de sa jeune épouse de 28 ans (lui a 77 ans) et en câlinant son caniche adoré. 
L'homme ne s'avoue pas définitivement bouté hors du jeu politique puisqu'il vient de ressusciter Forza Italia, ce mouvement qui lui avait si bien réussi. Mais c'était avant-hier. François Loncle, membre de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale française, salue le départ forcé de Silvio Berlusconi, dont l'humiliation déplaisante que lui infligèrent Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, avait déjà signifié le peu d'estime à son égard de la part des principaux partenaires européens. Il restait donc aux parlementaires italiens à en faire autant mais avec un peu plus de tact.
« En votant la destitution de Silvio Berlusconi, écrit François Loncle, le Sénat italien a fait preuve de courage politique et a clairement démontré sa volonté de moraliser la vie publique. Cette décision témoigne du renouveau de la démocratie italienne, sous la conduite du Président de la République Giorgio Napolitano et du Président du Conseil Enrico Letta. L’Italie tourne ainsi une triste page de son histoire récente, en mettant au rebut un homme corrompu et corrupteur qui n’a cessé de confondre affaires privées et affaires publiques. Plus qu’une destitution, c’est une déchéance pour un individu qui n’a reculé devant aucune manœuvre pour tenter de sauver sa peau, quitte à faire replonger l’Italie dans une crise grave.
Il faut espérer que les Italiens soient enfin débarrassés de Silvio Berlusconi qui, depuis vingt ans, a abîmé l’image de leur pays, exacerbé les divisions internes, affaibli les institutions, accentué les impasses économiques.
Néanmoins, il faut continuer de se méfier d’un personnage pugnace et vindicatif qui, même s’il perd son immunité parlementaire, n’est pas pour autant exclu définitivement de la vie politique. »      


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