« Depuis douze ans, la Ville l’attendait. Tous les
Ministres concernés avaient été sollicités. Tous les directeurs successifs du
bassin d’essais des carènes s’étaient associés à cette démarche constante,
obstinée, récurrente. Val-de-Reuil voulait rappeler qu’elle n’était pas étrangère
au Ministère et à l’esprit de Défense. Elle désirait souligner que la DGA/DCN,
l’EPIDE, EADS, désormais Cassidian, possèdent des établissements importants sur
son sol. Elle souhaitait affirmer, plus particulièrement, son lien, devenu ancien,
avec la Marine nationale puisque, depuis près de trente ans, les navires de la Royale sont testés dans des
installations implantées sur son territoire. Enfin, il lui fallait saluer la décision
prise en 1981 d’implanter le B600, la cuve à houle et les tunnels de cavitation,
non pas Boulevard Victor à Paris, comme autrefois, mais dans la plus jeune
commune de France.
Pour souligner davantage cette proximité, qui est
aussi une complicité, au moment où se décident les nouveaux équilibres
financiers de la défense nationale, avec un équipement militaire majeur qui
doit être préservé et développé, pour poursuivre une politique d’aménagement
des ronds-points de la Ville qui vise à en faire des repères ou des éléments de
décoration et non pas des terrains vagues ou pelés, il fallait installer sur un
des giratoires qui mènent vers le « bassin » un témoignage, un rappel
de cette activité qui fait la fierté industrielle et technologique de
Val-de-Reuil.
Après Daniel Hairou, son prédécesseur, Guillaume de
Garidel, Directeur de la DGA Techniques hydrodynamiques à Val-de-Reuil, à qui j’avais
fait part de cette idée, m’a informé qu’était actuellement, à Brest, une fort
belle hélice de frégate, qui propulsait autrefois un des plus grands navires de
notre flotte. L’objet de notre convoitise mutuelle était référencée « B77E
bâbord » et se présentait comme de type « F67 ». Quel beau nom !
La Ville a donc exprimé une nouvelle demande :
que l’hélice puisse, une fois déclassée, lui être réservée. Ce genre de demande
remonte jusqu’à l’Hôtel de Brienne. Breton, mais pas avare avec les Normands, Jean-Yves
Le Drian, Ministre de la Défense, vient donc de répondre favorablement au
principe de la cession gratuite de cette hélice et de son transfert dans la
commune. Il y aura une hélice installée sur le rond-point du centre des
pompiers.
Elle répondra au nouveau fantôme de Simonet, neuf et
avec ses jambes, qui sera installé sur le rond point du même nom, à la nouvelle
œuvre conçue par Christian Zimmerman qui fera pendant à la Fontaine des Droits
de l’Homme, de l’autre côté de l’avenue des falaises, au croisement de la route
des sablons et de la chaussée du parc, à l’Astrolabe, remise sur la place qui
porte son nom maintenant que sa réfection est achevée. D’autres surprises sont à
venir. C’est l’aménagement urbain et artistique de la ville, en proximité, qui
se poursuit. »
(communiqué de Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil))
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire