Bien que membre du conseil fédéral
de l’Eure du Parti socialiste, ma liberté de parole demeure entière. Je ne suis
pas comme Christine Lagarde et sa lettre d’allégeance à son cher Nicolas. Une
lettre grotesque à la limite du pitoyable pour la désormais présidente du Fonds
monétaire international. Comment ose-t-elle écrire « utilise moi autant que tu
as besoin »…la femme objet ou la femme instrument ? Enfin, passons.
Quoique l’implication de la dame dans l’affaire Tapie mérite une plus
grande attention.
Je souhaite contredire les ténors
du PS dans leur analyse de la claque de Villeneuve-sur-Lot. Les bons esprits
nous expliquent que si les Verts n’avaient pas présenté de candidat, celui du
PS aurait été présent au second tour. Cette explication, déjà utilisée par
Lionel Jospin à l’égard de Christiane Taubira en 2002 qui selon lui l’avait empêché
d’être au second tour, ne tient pas la route. M. Barral, le candidat PS, dans
le contexte de l’affaire Cahuzac et eu égard à l’image du gouvernement, est
passé de 22 000 voix en 2012 (Cahuzac était alors candidat) à 7500. Ce sont des
arrondis mais quand même. Cette perte de 15 000 voix et la perte de confiance
qui va avec, sont la seule et vraie explication. Après sept défaites (dans des
terres de droite aussi) aux législatives partielles, le PS fait grise mine. Et
on devrait accuser les Verts ou je ne sais qui d’être à l’origine de ces défaites ?
Ce serait injuste et déplacé. Le gouvernement fait face à des difficultés extrêmes
dues en partie à la gestion Sarkozy. On verra au fil des ans quel bilan tirer
de la politique conduite par François Hollande.
Le fait demeure que l’absence
du PS au second tour de la partielle de Villeneuve-sur-Lot est une bien mauvaise
nouvelle. Pour la démocratie et pour la gauche car elle ne sera pas présente laissant
face à face les candidats de l’UMP et du FN. L’appel des ténors du PS à faire
barrage à l’extrême droite est le minimum syndical. Mais que vont penser les électeurs,
ceux qui ne font confiance qu’à leur ressenti et à leur connaissance de l’histoire
locale. C’est bien beau de décréter des mots d’ordre à Paris si l’on sait qu’ils
sont inapplicables à Villeneuve-sur-Lot. Les électeurs ont été trompés par un
socialiste éminent, député et ministre, ils ont été bernés par ses mensonges et
ses manœuvres et il faudrait, en plus, qu’on passe l’éponge sans dire mot. Qu’il
se trouve 7500 électeurs pour apporter leurs suffrages au candidat du parti en
cause (même indirectement) est déjà très bien. D’autant qu’il a fallu trois mois à ses responsables
pour enfin mesurer la faute de Cahuzac et ses immenses conséquences.
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