Silvio Berlusconi a annoncé son retour sur la scène politique italienne. Malgré ses déclarations, le président du Parti des libertés — on rêve — n'a qu'un objectif : bénéficier d'une immunité parlementaire le mettant (provisoirement) à l'abri des diverses poursuites judiciaires en cours et dont la moins grave n'est pas celle relative à des relations sexuelles tarifées avec une mineure.
L'homme a 76 ans. Les nombreuses opérations de chirurgie esthétique et ses implants capillaires ne parviennent pas à masquer l'atteinte des années et la fatigue existentielle de l'ancien premier ministre italien. Pour autant, il repart au combat et oblige Mario Monti à démissionner en lui enlevant son soutien parlementaire. La conséquence attendue : la hausse des taux d'intérêt des emprunts du trésor italien sur le marché financier. Le retour de Berlusconi n'est donc pas une bonne nouvelle pour les Italiens. D'ailleurs les sondages le plombent sérieusement et la gauche est en bonne position pour gagner en février.
François Loncle m'a adressé un communiqué opportun :
« L’annonce du retour de Silvio Berlusconi est une
triste farce. Berlusconi n’a que faire de l’Italie et des Italiens. Il ne se
soucie que de sa personne et de ses intérêts privés. Il est animé par la peur
de la sanction judiciaire et par la rancoeur. Cet égomaniaque vaniteux et
vindicatif ne cherche pas à sortir son pays de la crise dans laquelle il l’a
lui-même plongé, mais seulement à éviter de rendre des comptes à la justice qui
le poursuit dans trois affaires nauséabondes.
Les Italiens avaient espéré s’être définitivement
débarrassés du Cavaliere. Mais ce cabotin lubrique, ami et soutien de M.
Sarkozy, refuse obstinément de quitter la scène politique. Il va bien tenter de
discréditer Mario Monti qui a redonné confiance et dignité à l’Italie. Il usera
certainement de son empire médiatique pour orchestrer une vaste campagne de
racolage populiste. Mais les Italiens ne se laisseront plus prendre à ses
promesses fallacieuses. En novembre 2011, ils ne lui ont pas dit
« arrivederci » mais « Addio ! ». Les Italiens et les
Italiennes ont ouvert les yeux sur ce piteux marchand d’illusions. Ils n’ont
plus la Berlu-sconi. »
François Loncle, député de l’Eure
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