La machine à Papier va retrouver son rythme habituel très bientôt. (DR) |
Rendons justice, tout d'abord, à tous ceux, salariés, syndicalistes, élus, représentants de l'Etat qui, à tous les niveaux, se sont battus pour que l'emploi perdure dans l'usine d'Alizay. Il faut tout de même se rappeler que suite à l'échec des négociations concernant la vente du site M-Real d'Alizay en octobre 2011, l'Etat est intervenu pour relancer le projet de reprise de l'activité. Sous la pression constante des salariés de l'usine, des élus locaux et nationaux, des candidats à l'élection présidentielle, la solution trouvée passait par une acquisition de l'ensemble du site par le Département de l'Eure, lequel a privilégié une intervention directe. Le conseil général porte donc un projet public pour assurer la reprise dans sa globalité et promouvoir ainsi la poursuite de l'activité de l'usine actuelle et de nouvelles entreprises appelées à s'implanter sur des parcelles à aménager.
Quelles sont les modalités de la reprise ? Le Département se porte acquéreur pour 22, 2 millions d'euros. Il revend simultanément à l'industriel Double A (dont le siège est à Hong-Kong) et Neoen (dont le siège est à Paris) les terrains et les actifs nécessaires aux activités papetières et à la fourniture d'énergie pour 18 millions d'euros. Le Département confie à l'Etablissement public foncier de Normandie (EPFN) le portage et l'aménagement des terrains restants en vue de développer de nouvelles activités et aussi la plate-forme portuaire prévue le long de l'axe Seine.
On sait que ce projet de plate-forme tient à cœur aux élus dirigeants de la CASE, aux élus d'Alizay ainsi qu'à la Chambre de commerce de l'Eure. A plusieurs reprises, le président de l'Agglomération Seine-Eure a montré tout son intérêt pour le développement de la vallée malgré les réticences des élus locaux, de Pitres notamment. Il va de soi que l'intégration des communes de Seine-Bord dans la CASE facilitera le processus, notamment en accord avec la CREA de Rouen au sein du pôle métropolitain.
Dans son discours « budgétaire » devant les élus de l'Eure, Jean-Louis Destans a tout d'abord rappelé que le Département n'augmenterait pas les taux notamment celui de la taxe foncière pour « préserver » le pouvoir d'achat des Eurois et après avoir souligné la qualité et le volume de la politique d'investissements qui se poursuit , il a salué l'action du préfet de l'Eure qui permet « une opération extrêmement importante, ambitieuse, créatrice d'emplois et qui va au-delà. Elle démontre qu'il est possible d'agir pour sauvegarder les perspectives industrielles d'un territoire, les renouveler et qu'il ne faut jamais renoncer. »
Il a conclu en saluant l'esprit de responsabilité de l'intersyndicale, l'engagement de François Loncle, député, celui de Gaëtan Levitre, conseiller général de Pont-de-l'Arche, de Richard Jacquet, maire de cette commune…« L'intérêt général s'exprime aujourd'hui dans l'Eure. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire