19 octobre 2012

« Petroplus est le combat de tous les socialistes »

Arnaud Montebourg (photo JCH)
« Jusqu'au 5 novembre. Il reste jusqu’au 5 novembre pour trouver un repreneur crédible pour Petropus, la raffinerie de Petit-Couronne, la plus ancienne raffinerie de France, celle où se sont accumulés savoirs, expériences, existences, celle qui a tant profité à Total, celle qui s'est confondue avec l'économie et la vie d'une commune amie. La décision de liquidation prise hier est terrible. C’est un choc pour tous. Mais le délai de poursuite d’activité accordé, jusqu’au 15 décembre, offre encore une lueur d’espoir qu’il faut saisir. Une nouvelle offre, par l’un des deux candidats déboutés, Netoil, a été déposée il y a quelques heures. Il peut y en avoir d’autres. Il doit y en avoir d’autres. Il n'en va pas seulement de l'efficacité des pouvoirs publics comme disent ceux qui, il y a six mois, n’étaient responsables de rien et n'ont rien fait. Il en va de la loyauté, de la légitimité et de la crédibilité de notre industrie, de ceux qui la dirigent et l'incarnent. Leur responsabilité est en jeu.
La fédération de l’Eure sera présente aux prochaines étapes de la mobilisation pour l’emploi et l’avenir du site. Les socialistes eurois qui se battent dans leur département, avec et comme le dit Arnaud Montebourg, pour « stopper l’hémorragie », celle laissée par le Gouvernement Fillon – qui prétendait que « Petroplus, c’est réglé », sans que nous ayons obligatoirement compris que dans leur bouche « régler » voulait dire « Mittaliser » – expriment leur solidarité la plus totale envers les salariés, les camarades et les élus seinomarins, Guillaume Bachelay notamment, qui ont pris depuis des mois le dossier à bras-le-corps. Comme dans chaque situation de crise, l’investissement permanent des Députés, de la Région, des Départements, des communes concernées est un relais, un atout, une force. Un hommage tout particulier doit être rendu aux syndicalistes, emmenés par Yvon Scornet, dont le sérieux n’est pas sans rappeler ceux des représentants de M'Real, Cinram, Sealynx aux côtés desquels nous sommes.
La Seine-Maritime et l’Eure sont durement frappées par la crise industrielle. Le Ministère du redressement productif mène un travail de tous les instants. Dans chaque département de France il intervient, écoute, réunit, propose, négocie, insiste, débloque, travaille. Nous le voyons à Alizay. Nous l’avons vu pour l'Andelle. Nous le savons pour l’avenir des salariés de Louviers. Il ne lâchera pas sur Petroplus.
Le Gouvernement est en train d’appliquer un programme industriel. Le jour où le tribunal de commerce a rendu sa décision, était créée en Conseil des Ministres la banque publique d’investissements. Le Ministre agit, le gouvernement est soudé, le Président de la République est déterminé. Nous le sommes avec eux. Parce que c'est l'avenir industriel de la France et de la Haute-Normandie qui est en jeu. »
Marc-Antoine Jamet, 
Premier secrétaire de la fédération de l'Eure du Parti socialiste

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